Enseigner au XXI siècle

Croient-ils toujours ce qu’ils disent ?

C’est une question que je me pose souvent, à lire certaines déclarations ou affirmations d’hommes politiques, de personnalités médiatiques ou d’intellectuels, surtout quand ils sortent de leur domaine de compétence : jusqu’à quel point peuvent-ils croire à certaines contre-vérités qu’ils assènent ?

J’en resterai bien sûr à ce qui a trait à l’école, objet de ce blog.
Je n’ai pas de doute sur la duplicité et l’insincérité de certains. Brighelli a bien écrit des ouvrages pour des personnalités aussi discutables (bel euphémisme !) que Balkany ou Séguela et navigue sans vergogne entre proclamations anti-libérales (les tristes restes de son maoïsme de jeunesse) et participation aux débats organisés par Ménard ou le Front national. Lui est capable d’inventer n’importe quoi dans sa haine du « pédagogisme », qui est en fait souvent une haine de la démocratie.

Mais des personnes qui furent très estimables comme Jacques Julliard, comment est-ce possible qu’il puisse déverser autant d’injures contre l’école telle qu’elle fonctionne et telle qu’on voudrait la voir évoluer ? Comment peut-il considérer avec autant de mépris les mille tentatives de tant d’enseignants pour « transmettre vraiment la culture » à tous les élèves, pour développer leurs potentialités, pour acquérir cet esprit critique qu’il prône par ailleurs ? Sur quelles informations se fonde-t-il pour porter des jugements sur le fonctionnement réel des classes ? Comment peut-il croire en la caricature qu’il brosse à longueur d’éditoriaux et de chroniques ? Laurent Joffrin dans Libération, dans une recension trop complaisante cependant de son livre L’école est finie notait : « Comme tant d’intellectuels français, n’a-t-il pas cédé à ce travers national qui consiste à préférer la beauté de l’idée pure à l’encombrante banalité des faits ? » (il n’est pas sûr que l’idée pure soit si belle en l’occurrence !)

orthoEn outre, comme chez beaucoup d’autres « pseudo-experts » (j’assume cette expression qui, elle, est juste contrairement au malheureux « pseudo-intellectuels » de la ministre ; disons que ces intellectuels ne le sont plus dès lors qu’ils abandonnent toute rigueur et toute exigence vis-à-vis d’eux-mêmes et de ce qu’ils affirment), on prête aux soit-disant « pédagogistes » (qualifiés de « malfaiteurs » ») des positions qui ne sont nullement les leurs. Ainsi lit-on ce passage : «  l’effort n’est pas de droite, l’excellence n’est pas de droite, la conservation de notre patrimoine culturel n’est pas de droite. Ce sont là des valeurs communes de notre République. » Cela voudrait dire que les pédagogues pensent que l’effort est mauvais, l’excellence détestable et qu’il faudrait, en vrais talibans, s’attaquer au patrimoine culturel ? Il suffit de voir fonctionner nombre de classes innovantes, de considérer des projets ambitieux, pour comprendre ce qu’est une vraie exigence intellectuelle, qui n’a rien à voir avec la multiplication des « gammes » qui, pour Julliard, semblent l’alpha et l’oméga, alors qu’elles n’ont d’efficacité que si justement on a construit du sens avec les élèves. Mais cela quelqu’un comme Julliard ne veut pas l’entendre. Accordons-lui la bonne foi, mais ne l’excusons pas de sa paresse intellectuelle qui le mène à des affirmations à l’emporte-pièce. Et en l’occurrence, d’ériger dans la phrase citée « l’effort » comme « valeur de la République » ce qui est dévoyer cette belle expression…

ennui

vive l’ennui?

Et François-Xavier Bellamy, présent dans plusieurs médias dont France Culture, par ailleurs grand militant des anti-mariage pour tous (ce n’est pas un crime, mais cela indique quand même des parti pris et donne un sens particulier à ces diatribes anti-pédagogiques/gistes), est-il conscient de sa malhonnêteté intellectuelle quand il écrit sur son blog : « L’enseignement scientifique aboutit à comprendre une actualité people datée et morbide, en mesurant l’intensité du courant qui a traversé Claude François électrocuté dans sa baignoire. La littérature sert à réaliser une affiche contre les discriminations, à produire le clip d’une chanson de Renaud, ou à écrire une lettre de rupture à sa copine à partir d’un texto dysorthographique… » ? A-t-il vraiment regardé les manuels dont il parle, a-t-il vraiment assisté à des cours de sciences ou de français ? L’exemple de Claude François est caricatural, puisqu’est isolée une page malheureuse d’un manuel parmi d’autres, malheureuse surtout pour son mauvais goût, mais cette page n’a rien à envier à des pages de manuels bien plus anciennes. Les questions psychologisantes des petits classiques d’autrefois, les sujets de rédaction du genre « racontez vos vacances » ou les problèmes de robinet d’antan, tout cela valait-il mieux ? Dans ce genre de discours à l’emporte-pièce où on cite des exemples isolés, sans références précises d’ailleurs qui empêchent toute contextualisation, on est à mille lieues de l’exigence demandée par ailleurs aux élèves. Rappelons l’exemple du « référentiel bondissant » érigé en symbole de la folie pédagogiste, si bien démonté par Luc Cédelle (1).

Moi je connais plutôt des séquences de français débouchant sur une production visant une qualité littéraire, avec écriture/réécriture, où il s’agit par exemple d’imiter un auteur, d’imaginer une autre version, un autre point de vue (le journal tenu par Jean Valjean ou un rapport de police suite à la tragédie de la Vénus d’Ille ou l’interview de Molière, etc. ), ce qui permet à la fois de mobiliser les élèves, de travailler l’écrit, mais aussi de s’’approprier une œuvre, de l’apprivoiser pourrait-on dire.  Et de mieux analyser les textes de référence en profondeur. Quant à un enseignement scientifique reliant des questions quotidiennes et des problèmes essentiels liés à la santé ou à l’environnement, il est à louer bien plutôt, si je compare avec tant de cours « d’autrefois » qui m’ont longtemps éloigné des sciences. Tant pis si Onfray réduit cela avec mépris à « apprendre à ne pas laisser couler un robinet ». Toutes ces caricatures sont fatigantes et imbéciles, mais je me pose toujours la question de la sincérité de leurs propagateurs, peut-être inutilement ou naïvement…

Prenons un autre exemple. Bruno Le Maire, que j’avais épinglé sur ce blog il y a quelques mois, vient de donner une interview à Libération (9 septembre 2016) où il présente son programme éducatif, en termes il est vrai plus modéré que précédemment (est-ce en fonction du lectorat supposé ?). Mais il répond néanmoins ceci quant au « récit national » :

Les jeunes Français seraient, dites-vous, élevés dans le mépris de soi. Le colonialisme ou l’esclavage aurait pris une place exorbitante dans les programmes. N’est-ce pas exagéré ?

Il y a eu pendant la réforme du collège la tentation de rendre facultatif l’apprentissage de périodes fondamentales de notre histoire, comme les Lumières. C’était une faute majeure. Les Lumières, c’est le moment de l’affirmation de la raison et de l’autonomie de l’individu libre, il doit être connu de tous.[…]

Mais, dans les faits, l’enseignement des Lumières n’est pas facultatif. Personne n’y songe sérieusement…

Personne n’y songe ? Mais cela a été proposé. Rendre l’enseignement des Lumières facultatif, c’est un renoncement à ce que nous sommes comme Français. L’esclavage est un moment dramatique de notre histoire. Oui. Mais on ne peut pas dire que cela serait constitutif de notre conscience nationale.

1315187-Scène_de_dragonnade

scène de dragonade sous Louis XIV

pour-labolition-de-la-traite-des-noirs-On peut penser que les concepteurs de la première version du programme d’Histoire de collège cycle 4 n’ont pas été suffisamment clairs dans leur présentation de ce qui devait être « optionnel » (et non « facultatif », ce qui n’est pas la même chose), on peut leur reprocher une certaine naïveté (n’avoir pas vu venir des attaques, il est vrai parfois indignes, de détracteurs démagogiques). J’ai participé à cette élaboration (du moins aux discussions qui réunissaient les différentes disciplines régulièrement, ce qui a été une belle aventure de plusieurs mois, avec des gens du terrain et des inspecteurs, dont personne ne peut soupçonner sérieusement le manque d’attachement aux Lumières). Mais on ne peut les accuser ainsi d’avoir abandonné tout souci de former les esprits à une citoyenneté éclairée. L’étude de l’esclavage (pas nouvelle d’ailleurs !) n’était pas conçue dans le cadre d’une pseudo-repentance, mais resituée dans une histoire globale, ombres et lumières. Et les enseignements pratiques interdisciplinaires peuvent être une belle occasion d’évoquer ce thème si important, pas spécifiquement « occidental » et encore moins « français », en mettant aussi en avant tous ceux qui l’ont combattu, depuis les cercles des Amis des Noirs jusqu’à l’abbé Grégoire, puis  l’admirable Schoelcher. Pour en revenir aux Lumières, il faut d’abord rappeler que dans le programme classique d’Histoire, si chargé, cela ne pouvait occuper qu’une heure ou deux, Bruno Le Maire le sait-il ? C’est d’ailleurs davantage dans le programme de Français qu’on peut consacrer du temps à l’esprit des Lumières, même si les textes de Diderot ou Rousseau sont peu accessibles à une majorité d’élèves. J’ai maintes fois pour ma part travaillé sur Voltaire en quatrième ou troisième, en faisant référence aussi à l’affaire Calas (la vidéo d’archives de la Caméra explore le temps, ça marche bien !) ou justement à la dénonciation de l’esclavage (le Nègre du Surinam dans Candide). Pour Rousseau, sur lequel j’ai travaillé à l’occasion du bicentenaire, on peut l’aborder, mais en utilisant par exemple les ressources des livres jeunesse (ici)
Comment est-il possible d’accuser les pédagogues de dénigrer la face lumineuse de notre culture et de notre histoire ? L’exemple est vraiment très mal choisi, ces pédagogues se réclamant souvent de ces fameuses Lumières, de l’esprit de l’Encyclopédie et de la Révolution française. Il est vrai qu’ici, le candidat républicain ne reprend pas les honteuses exaltations nationalistes de Fillion (auxquelles peut-être il ne croit pas lui-même) qui refuse qu’on se pose trop de questions sur des périodes dont le caractère glorieux mérite pourtant d’être relativisé. Même dans les récits patriotiques de mon enfance, on n’oubliait pas la critique sur la fin de règne de Louis XIV ou la folie de conquêtes de Napoléon !  Rien à voir ici avec la mise en avant des Lumières… En revanche, contrairement à ce que dit Bruno Le Maire, l’existence de l’esclavage, et par exemple son rétablissement par Napoléon, reste une tache lourde sur notre passé, comme les massacres de Bugeaud en Algérie, etc. Ceci dit le cours d’Histoire a la vertu de replacer ces épisodes dans un contexte qui fait comprendre (sans excuser !) en n’oubliant jamais les voix qui se sont toujours élevé pour défendre l’humanisme, la tolérance, les valeurs républicaines ou leurs ancètres… Sans pour autant faire de Napoléon une sorte de pré-Hitler , sans oublier les admirables œuvres artistiques du siècle de Louis XIV…

La tentation est grande face à des accusations démagogiques et à ces diatribes ressassés depuis une cinquantaine d’années (relisons ce qui avait été dit en 1975 au moment de la réforme Haby par exemple) de hausser les épaules et de suivre son bonhomme de chemin. Je pense qu’il s’agirait là d’une lourde erreur, il faut se battre pour inlassablement rétablir des vérités, sans tomber dans les pièges du manichéisme et du manque de nuances. Dans les mois qui viennent, on ne peut déserter ce combat-là, aussi prenant soit-il, alors qu’on aurait envie de consacrer son temps à autre chose, à débattre sérieusement dans des controverses honnêtes et respectueuses.

 

  • Puisque je n’ai jamais eu l’occasion de le lui dire de haute voix, ni de taper dedans avec lui lors de visites qu’il nous a faites lors de nos rencontres d’été, et puisqu’il cite mon nom, je confirme : j’appelle ballon un ballon !

Commentaires (7)

  1. Mathieu Kessler

    Pour Bellamy, tout fout le camp avec Descartes, le premier pédagogiste !
    😉

    Sa citation du prétendu inspecteur général est probablement bidonnée (un IG n’a rien à faire dans ce contexte, il a dû confondre avec un IA) et le propos me semble procéder de la caricature. Il y a une grande part d’auto suggestion dans ces délires où certaines personnes sont sincèrement convaincues d’entendre des voix et de s’entretenir avec des sorcières ou des extra-terrestre, c’est selon. Bellamy s’inscrit sans complexe dans la veine conspirationniste. En fait, l’enseignement est tellement facile quand on l’organise entre soi que toutes les difficultés liées à la transmission sont le fruit d’un sabotage délibéré. Les pédagogues font croire qu’ils veulent diffuser des connaissances, mais il faut s’en tenir à leurs actes. En délivrant l’instruction aux gueux, ils cherchent à rendre impossible le progrès de nobles avec lesquels ils les mélangent sur les bancs de l’école unique (le péché originel). Ce mélange agit selon le principe de l’introduction d’une pomme pourrie dans un panier de pommes saines. Le pédagogue est celui qui plaide en faveur de la pomme pourrie, mais comme il ne peut ignorer qu’elle va pourrir tout le panier, on peut en conclure que son intention réelle consiste à rendre l’acte de transmission impossible.
    Cet élitisme demeure compatible avec des opinions politiques classées à gauche, en faveur d’une égalité économique. Le premier communiste, c’est Platon, mais il ne faut pas confondre les dimensions politiques et socio-économiques. Les réacs de gauche comme de droite sont d’accord pour considérer que le peuple ne doit pas se diriger lui-même. Ils sont seulement en désaccord sur les inégalités de fortune, c’est un détail quand il s’agit de concevoir une politique éducative fondée sur la sélection des races d’or, d’argent et d’airain (cf. La République).

    PS : je n’ai pas réussi à publier un message de 4529 caractères en marge de votre article sur l’argumentation, un second essai s’est soldé par un message « doublon détecté ». Que me conseillez-vous ?

  2. Jean-Michel Zakhartchouk (Auteur de l'article)

    POur aller dans ce sens, notons que FX Bellamy , réac notoire, catholique intégriste,(manif pour tous, tendance dure), vient de publier un opuscule où il dénigre la pédagogie avec une dose énorme de mauvaise foi, et c’est préfacé par Dominique Lecourt, ex-chevenementien, apôtre de la « raison » et défenseur des Lumières (et qui a écrit des choses intéressantes d’ailleurs sur l’obscurantisme) qui oppose la philosophie des Lumières à sa façon à Rousseau, père du « pédagogisme » selon lui. Ceci dit, il y avait bien des contradictions dans les Lumières et la pensée d’un Diderot est d’une grande complexité. Le Maire serait plutôt du côté de Voltaire pour cet aspect plus politique (mais très loin de lui dans la lutte contre le cléricalisme et l’esprit de tolérance). JE pense quand même qu’il est outrecuidant de se réclamer des Lumières quand on défend de telles politiques de droite dure…

  3. Mathieu Kessler

    Grégory Chambat propose des pistes d’analyse de ces postures, contradictoires en apparence, dans son ouvrage sur les réac-publicains. L’éloge des Lumières ne soutient pas la Révolution, mais plutôt le despotisme éclairé qui, s’il peut choquer aujourd’hui, s’accommode fort bien d’une distinction entre citoyenneté passive et active, à laquelle la Révolution faisait aussi référence. Dans ces conditions, vouloir mélanger les citoyens actifs avec les citoyens passifs sur les bancs de l’école apparaît comme une subversion des Lumières et de la raison qui n’est vraiment incarnée que par l’élite. La République est fondée sur l’élite, pas sur le peuple, il s’agit d’une démocratie censitaire, composée de citoyens actifs dont les droits sont indexés sur leur participation à l’Etat comme à une société par actions. Les citoyens passifs sont tolérés, ils ont bien de la chance de vivre sous des lois conçues par des citoyens éclairés dont ils sont les instruments animés. Le modèle est celui de la démocratie athénienne atténuée, on ne parle plus d’esclaves, mais de citoyens protégés, car non émancipés. Cette république n’est pas une démocratie directe, mais un régime mixte avec de fortes dimensions oligarchiques et monarchiques. La volonté d’instaurer la démocratie réelle est perçue comme une régression, parce que le peuple ne peut pas accéder directement à la raison, mais seulement par l’entremise de l’élite. Si l’élite et non le peuple est au fondement de la République, toute mesure qui vise à émanciper le peuple, vise à réduire l’élite en esclavage et à limiter le développement des Lumières, voire à les détruire, puisque le peuple, c’est l’ignorance et le règne des passions. Ceux qui veulent instruire le peuple, cherchent en réalité à détruire la culture et à abolir le gouvernement par la raison. CQFD

  4. Theodoric

    Le projet de M.Le Maire concernant la fusion des LP, Greta et CFA est également une forme de reniement du projet éducatif républicain depuis Langevin Wallon. On sait que les LP, par une pédagogie adaptée, souvent plus inductive, des professeurs plutôt bien formés traditionnellement (ENNA), ont longtemps—et encore aujourd’hui semble-t-il — œuvré utilement pour diffuser le savoir nécessaire, une culture et l’attitude critique chez des élèves qui avaient quitté prématurément l’enseignement dit « général », souvent dégoûtés de la lecture et d l’abstraction .
    Doublé d’un projet de sélection précoce, dès le collège, cette option, dont on entend l’écho chez d’autres candidats, conjuguée avec le projet de maîtrise de la carte des formation au niveau de la région dès septembre 2017 (c’est acté) qui va appauvrir les choix de métier des jeunes issus de ces milieux, va à l’encontre de toute la tentative de rehausser le niveau scolaire et culturel de la population en France depuis que l’éducation y est un enjeu démocratique. Malheureusement, on n’en parle pas, tant les ouvriers et employés sont devenus invisibles médiatiquement, sauf quand on veut caricaturer leurs réflexes de défense ou leurs errements politiques. On combattrait bien mieux ces dérives par un contrat d’éducation digne, qui réduise pas le moins diplômé à sa force de travail.

  5. Brigitte V

    Excusez-moi si je pinaille, mais il manque des guillemets pour encadrer la citation de Bruno Le Maire : j’ai dû relire deux fois le passage pour comprendre qu’elle s’arrêtait à « conscience nationale ».
    Sur le fond, vous avez raison : ces politiciens en campagne sont exaspérants de mauvaise foi !

  6. Jean-Michel Zakhartchouk (Auteur de l'article)

    D’autant que pour la droite dure, il y a un retour des « racines chrétiennes » et les Lumières apparaissent sous une forme édulcorée, en oubliant le chevalier de la Barre, l’affaire Calas et les autodafés des livres de Rousseau, etc. On peut aussi conseiller la lecture de JF Bayart
    http://www.babelio.com/livres/Bayard-Comment-parler-des-livres-que-lon-na-pas-lus-/15261

  7. B. Girard

    Outre qu’il est assez piquant de voir la philosophie des Lumières revendiquée par des politiciens obscurantistes et rétrogrades, sa place dans les programmes scolaires serait plus pertinente si les Lumières en question irriguaient le quotidien de l’école plutôt que de faire l’objet d’une quasi sacralisation comme c’est souvent le cas avec l’histoire scolaire.

    Que la plupart des politiques soient très ignorants de la réalité de l’école est une chose connue mais qui ne les empêche pas de pérorer. Ainsi, Fillon à propos des programmes d’histoire qu’il n’a manifestement jamais lus :
    https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/040916/fillon-veut-faire-reecrire-les-programmes-dhistoire-sans-les-avoir-lus

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