Programmes éducatifs : continuité ou ruptures ?
A un tout petit peu plus d’un mois de l’élection présidentielle, on voit bien que les débats atour de ce que doit devenir notre système éducatif n’occupent guère le devant de la scène. Il est vrai qu’heureusement, le discours sur la restauration d’une « autorité » bien peu éducative, le rétablissement de la chronologie des Rois de France (le modèle chinois !) ou la nécessité d’imposer l’uniforme sont moins audibles à l’heure du respect douteux des règles et d’affaires mettant en jeu d’autres vêtements (l’étoffe du président ?) Néanmoins, on continue à mettre en lumière des points de détail, souvent mal définis : interdiction du téléphone portable, classes bilangues ou place de l’enseignement de l’arabe et on parvient difficilement à creuser certaines questions comme :
- ce que signifie « les fondamentaux » qu’on réduit au triptyque rarement pensé : lire-écrire-compter, bien éloigné de la conception des fondateurs de l’école républicaine
- comment remettre de la mixité sociale et scolaire au-delà des proclamations et pétitions de principe et dans cette perspective, quelle place pour l’éducation prioritaire ? (bien absente du programme des Républicains)
- quelle formation pour les enseignants de demain ?
- comment intégrer le numérique, en dépassant un stérile pour ou contre au profit d’une réflexion sur les conditions à réunir pour que ce soit efficace et démocratisant ?
- quel type d’autonomie pour les établissements, ce qui pose la question du fonctionnement interne des établissements, certains prônant des recettes qui ont mené à des régressions comme en Suède ?…