Enseigner au XXI siècle

Archive mensuelles: juin 2017

Pas de La Fontaine pour tous sans savoir-faire pédagogique !

Ainsi donc, des milliers d’écoliers vont recevoir en cadeau les Fables de La Fontaine, avec, si j’ai bien suivi, les superbes illustrations de Chagall.  Je ne suis pas de ceux qui ironisent à priori sur le « coup de com » ministériel. La com est malheureusement devenue prédominante en politique et cette opération en fait sans doute partie. D’autant que ce geste aurait pu être l’œuvre de Vincent Peillon ou Najat Vallaud-Belkacem, tout aussi amoureux de la lecture et sans doute de La chagallFontaine que JM Blanquer. Notons simplement qu’une initiative comme la fameuse « rentrée en musique » du ministre actuel aurait valu sous les précédents les quolibets des mêmes qui peuvent l’applaudir aujourd’hui. Que n’aurait-on dit sur la rentrée « bisounours », sur la guimauve et l’idéologie du « climat de confiance » et de la bienveillance ! Aussi ne reprendrai-je pas ce que je peux lire sur les réseaux sociaux de la part de certains quant au côté forcément « réac » ou « rétro » de distribuer ainsi des livres d’un auteur-clé du « patrimoine ». (suite…)

Marche en avant ou néosarkozisme ?

A mesure que se dessine la politique suivie par le ministère Blanquer, on ne peut qu’être inquiet, car de nombreux signes convergent vers une résurgence des recettes essayées sous le quinquennat Sarkozy plus que vers une vraie rénovation du système éducatif, vraiment pragmatique et « progressiste ».
Examinons les choses de près :

  • Le retour à la semaine de quatre jours semble, hélas, bien en marche (arrière). On nous dit même que des études montrent que la cinquième matinée ne change rien, sans que ces études soient publiées. On fait fi de diverses réactions, venant de bords politiques différents pourtant (et de gauche, et de rythmesdroite !) comme celle du groupe sénatorial qui a produit un intéressant rapport. Quant à la concertation, on la voit mal, puisqu’on semble acter déjà les prises de position précipitées de certaines villes, de Versailles à Nice. On retrouve là le « blitzkrieg » sarkozien qui brutalement avait imposé la semaine de quatre jours sans concertation.

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