Enseigner au XXI siècle

Archive mensuelles: septembre 2017

Peut-on être nuancé sur les réseaux sociaux ?

La mode est aux tweets et aux messages type Facebook sentencieux et définitifs ou outranciers, renforcés par une typographie insupportable et parfois des fonds de couleur agressifs. Il est demandé de réagir vite et lorsque la réponse à telle déclaration, à tel évènement, semble tarder, on interpelle la personne concernée sur son absence de réaction. Ainsi, on évoque le silence du ministre de l’éducation nationale au message stupide du MEDEF « si l’école faisait son travail, j’aurai du réseauxtravail », alors que celui-ci faisait part de sa consternation dans la journée (mais il a donné le mauvais exemple en réagissant par tweets sur de multiples sujets). De même ne se préoccupe-t-on pas vraiment de ce qui est à la base de toute lecture d’un message informatif : à quelle date est-il émis ? D’où provient-il ? Qui est précisément l’émetteur ? À qui est-il destiné ?  C’est ainsi que dans le cas du message cité issu du MEDEF, on ne connaissait pas vraiment son statut, et c’est de plus en plus fréquent (ce qui permet ensuite plus facilement les démentis d’ailleurs, de façon hypocrite). De même circulent de manière loufoque des messages sur facebook faisant allusion à des événements vieux parfois de trois ou quatre ans : très récemment, j’ai vu annoncer la mort d’Albert Jacquard (qui date de 2013) ou on reprend des phrases de personnalités qui peuvent remonter à dix ans sans que cela soit précisé.  Ne parlons même pas des extraits sortis de leur contexte : ce n’est pas spécifique des messages sur les réseaux sociaux, mais c’est amplifié dans ce cas. (suite…)

Inlassablement, répondre aux mensonges et contre-vérités… (suite)

Seconde partie. Je remets l’introduction des cinq premiers items.

La mode est aux fake news, on le sait. Mais aussi à la riposte à ceux-ci, de plus en plus importante dans les médias et sur internet. Pourtant, en matière éducative, on est loin du compte : trop peu de journalistes par exemple s’emploient à démasquer mensonges, contre-vérités et approximations venant soit de responsables institutionnels soit  de plumitifs divers dont certains se prétendent « intellectuels » et ne le sont guère quand ils profèrent un peu n’importe quoi sur l’école et la pédagogie  (mais pour certains comme les producteurs de livres à la chaîne Onfray ou Debray, c’est sur tous les sujets !)

Prenons ici dix exemples de ces entorses à la vérité, certaines étant de pures calomnies ou mensonges éhontés, d’autres des déformations à partir de généralisations abusives ou de distorsion d’une réalité souvent complexe. Dix exemples, mais on pourrait les multiplier.

  1. Les pédagogues sont des ennemis de la culture « classique », ils font étudier des rappeurs plutôt que La Fontaine.
  2. Il faut rétablir l’enseignement du latin, dramatiquement victime de la réforme du collège.
  3. Les classes hétérogènes font « baisser le niveau », les élèves les plus faibles ont tout intérêt à être dans des classes spécifiques pour rattraper leur retard.
  4. Les ESPE et la formation continue sont contaminés par le pédagogisme.
  5. La méthode globale continue à faire des dégâts, même sous le masque du « mixte ».
  6. Les neurosciences remettent en cause les théories fumeuses des « pédagogistes ».
  7. Avec les EPI et autres avatars de la « pédagogie du projet », on a retiré de précieuses heures de cours aux élèves.
  8. Les nouveaux programmes ont été conçus par des idéologues coupés de la réalité des classes et jargonneurs suffisants.
  9. Dans les établissements règne le laxisme et la lâcheté.
  10. On n’ose plus enseigner de façon laïque, on fait concession sur concession aux revendications religieuse et on n’ose plus enseigner certains points « choquants ».

Répondons donc à ces accusations qui ne reposent souvent  sur pas grand-chose mais qui sont largement diffusées, sans recul critique.

Voici les réponses pour les 6 à 10. (suite…)

Inlassablement, répondre aux mensonges et désinformations…

La mode est aux fake news, on le sait. Mais aussi à la riposte à ceux-ci, de plus en plus importante dans les médias et sur internet. Pourtant, en matière éducative, on est loin du compte : trop peu de journalistes par exemple s’emploient à démasquer mensonges, contre-vérités et approximations venant soit de responsables réforme dessininstitutionnels soit  de plumitifs divers dont certains se prétendent « intellectuels » et ne le sont guère quand ils profèrent un peu n’importe quoi sur l’école et la pédagogie  (mais pour certains comme les producteurs de livres à la chaîne Onfray ou Debray, c’est sur tous les sujets !)

Prenons ici dix exemples de ces entorses à la vérité, certaines étant de pures calomnies ou mensonges éhontés, d’autres des déformations à partir de généralisations abusives ou de distorsion d’une réalité souvent complexe. Dix exemples, mais on pourrait les multiplier.

  1. Les pédagogues sont des ennemis de la culture « classique », ils font étudier des rappeurs plutôt que La Fontaine.
  2. Il faut rétablir l’enseignement du latin, dramatiquement victime de la réforme du collège.
  3. Les classes hétérogènes font « baisser le niveau », les élèves les plus faibles ont tout intérêt à être dans des classes spécifiques pour rattraper leur retard.
  4. Les ESPE et la formation continue sont contaminés par le pédagogisme.
  5. La méthode globale continue à faire des dégâts, même sous le masque du « mixte ».
  6. Les neurosciences remettent en cause les théories fumeuses des « pédagogistes ».
  7. Avec les EPI et autres avatars de la « pédagogie du projet », on a retiré de précieuses heures de cours aux élèves.
  8. Les nouveaux programmes ont été conçus par des idéologues coupés de la réalité des classes et jargonneurs suffisants.
  9. Dans les établissements règne le laxisme et la lâcheté.
  10. On n’ose plus enseigner de façon laïque, on fait concession sur concession aux revendications religieuse et on n’ose plus enseigner certains points « choquants ».

(suite…)