Dix leçons d’un colloque sur « ces élèves venus d’ailleurs » (deuxième partie)
La suite de ces « leçons », voir mon billet précédent
- Temps : choisir le bon braquet
Ceux qui s’occupent de nouveaux arrivants demandent du temps pour former leurs élèves et les faire progresser dans notre langue. Trop souvent, ils n’en ont pas assez et trop tôt ceux-ci sont lâchés sans accompagnement dans des classes ordinaires.
Mais il y aussi le temps de l’urgence. Les nouveaux arrivants ont besoin à la fois d’une langue du quotidien qui les aide dans la vie courante et d’éléments fondamentaux de la langue de l’école (le langage des consignes, certains termes mathématiques) qui ne sont pas forcément compatibles avec une « belle progression structurée, par étapes ». Mais c’est souvent ce qui fait l’intérêt du FLE, ce en quoi il pourrait, devrait inspirer davantage l’enseignement du français langue maternelle : combiner la nécessaire progression dans l’étude de la langue et la réponse aux besoins selon les exigences des autres disciplines par exemple ou de projets divers. (suite…)