Réflexions autour d’un 11 novembre particulier
Ce 11 novembre du centenaire si chargé de symboles évoque en moi plusieurs souvenirs :
- Enfant, j’étais heureux d’échapper aux cérémonies au Monument aux morts qu’à l’école on nous exhortait à suivre ; je craignais qu’on ne remarque mon absence. Tout cela me paraissait vive de sens. Et très tôt, je me régalais à la chanson de Brassens « Celle que je préfère » et voyais la première guerre mondiale comme une histoire du passé, avec anciens combattants radoteurs et massacres inutiles.
- Plus tard, j’étais plus attiré par la très belle chanson de Zimmerwald (« L’ennemi est dans notre pays » et sentais monter mes larmes quand enfin je pouvais voir ce mythique film
longtemps interdit Les sentiers de la gloire. Sur ce dernier point, c’est toujours le cas avec cette fin magnifique qui présente la double face du soldat.
- Au lycée, l’étude de la Guerre était très abstraite, avec un long développement sur les batailles, mais il est vrai que j’avais un professeur particulièrement médiocre cette année-là. Ce qui ne m’a pas empêché d’avoir 19 au bac, avec une épreuve orale où il s’agissait de recracher des connaissances et j’avais eu, si mes souvenirs sont bons, « l’année 1917 » (sans question problématisante).