Si loin du réel
Lorsqu’il est question d’école, il y a souvent un tel décalage entre la réalité vécue sur le terrain et les déclarations à l’emporte-pièces ou les décisions qui peuvent être prises par l’institution qu’on doit contenir sa colère tout en se posant la question de la bonne foi ou de la mauvaise foi de ceux qui proposent ou décident.
Ainsi, dans le débat sur l’école dite de la confiance au Parlement, on a atteint les rivages du surréalisme (dans le sens appauvri du teme, sans la poésie et sans le charme de ce mouvement littéraire, bien sûr !) avec les amendements sur le drapeau et sur la carte de France. à afficher dans toutes les salles de classe. Il y a d’abord le fait qu’en période d’économie et de bonne gestion demandée de l’argent public, les dépenses engendrées par le vote de ces amendements sont insupportables. Sauf que sans doute cela finira-t-il par une vague affiche, plus ou moins mise dans les salles de classe, selon le zèle des responsables chargés d’appliquer cette loi dérisoire. Comment peut-on d’ailleurs prôner en même temps l’autonomie des établissements ? On est cependant toujours un peu le centriste de plus extrémiste : Ciotti n’a pas proposé le drapeau européen, on l’a rajouté, le gouvernement était défavorable à la carte de France, mais les députés ont passé outre (les rares présents dans l’hémicycle à ce moment -là). Et grâce à quelques élus de la « gauche macroniste » et semble-t-il à l’intervention de l’Elysée, on a échappé à l’interdiction du voile pour les mères accompagnatrices, ce qui là aurait été beaucoup plus important et aurait eu dans des villes comme la mienne (zones défavorisées) des conséquences catastrophiques (suite…)