Enseigner au XXI siècle

Archive mensuelles: mars 2020

Puisqu’on a plus de temps pour lire…

Nulle envie d’évoquer directement toutes les polémiques autour du confinement, lassé des donneurs de leçons, de ceux qui s’érigent en experts en viriologie, de ceux qui n’ont jamais eu de responsabilités de décideurs et qui sont très forts pour écrire l’Histoire au futur antérieur (amis uchroniciens, bonjour !). Nulle envie de dénoncer les complotismes en tous genres, les ignareries intellectuelles de ceux qui ne savent pas lire les chiffres (mais surtout prétendent savoir) par exemple en matière de courbes ou de manières d’évaluer des remèdes, plusieurs excellents sites ou médias le font très bien, de hoaxbuster à Check news ou les Décodeurs, sans oublier l’excellente chronique quotidienne de ce cher Nicolas Martin sur France Culture.  On peut aussi écouter au passage la belle chanson de Jacques Brel « c’est trop facile ! »

Je préfère ici, au cas où cela pourrait être utile et puisqu’on peut quand même commander des livres (en évitant Amazon !) indiquer quelques « conseils de lecture », même si je n’aime pas trop le mot « conseils », disons une invitation à lire trois ouvrages qui m’ont intéressé très récemment, et qui ont peut-être quelque chose à nous dire sur la situation actuelle, même de façon très indirecte

Rouge vif ou l’idéal communiste chinois (suite…)

Le monde enseignant et l’épidémie

Il n’est guère original de dire que la situation de fermeture des écoles pose de gros problèmes à tout le monde.  Elle interroge aussi sur le sens et les missions du métier.

En négatif, il y a par exemple l’indécent communiqué de Sud Education qui « « refuse catégoriquement que le télétravail puisse être imposé à la va-vite et en dehors de tout cadre réglementaire (…). Le virus ne saurait être le cheval de Troie de l’enseignement à distance. » Elle rappelle « que le télétravail n’est aucunement obligatoire ».

Bien sûr que le télétravail n’est pas mentionné explicitement dans ce mythique contrat qu’auraient les enseignants avec l’Etat, mais celui-ci existe déjà largement et se développe. On n’en est plus à la surprise d’élèves à qui il y a quelques années j’envoyais, étant malade, un travail à effectuer…par fax (eh oui, moyen moderne à l’époque !) ou à ces profs refusant de communiquer par téléphone avec les familles.  Est-on vraiment dans un métier de cadre ? (suite…)