Startups et accélérateurs edtech: 5 tendances pour une transformation digitale de l’enseignement

Le nombre d’accélérateurs de startups s’est multiplié au cours des dernières années, avec un récent engouement en particulier pour les edtech.

En 2014, plus de 2.34 milliards de dollars ont été investis au niveau mondial pour financer des entreprises edtech, et ce record devrait encore être dépassé en 2015, d’après un livre blanc de Ambient Insight.

Les plus importants accélérateurs sont Imagine K-12 et Co.lab à San Francisco, Emerge Education à Londres ou encore The Open Education Challenge à Barcelone. Des universités américaines ont également lancé leurs accélérateurs, comme le Kaplan EdTech Accelerator à New York, un partenariat entre l’accélérateur Techstars et l’entreprise américaine Kaplan qui fournit de nombreux programmes éducatifs.

Tous ces programmes durent quelques mois et visent à accélérer le développement d’une dizaine de startups sélectionnées parmi plus de 100 projets, en mettant en contact les équipes de ces startups avec des personnes clés dans la communauté edtech, que ce soient des investisseurs, des mentors, des leaders dans l’industrie ou d’autres partenaires potentiels. Les startups sélectionnés reçoivent généralement un montant de 14.000$ jusqu’à 150.000$ en échange de 0.5% à 15% des parts de la société, selon le niveau d’avancement initial.

Nous avons relevé 5 tendances qui se dégagent des dernières promotions de startups des accélérateurs Imagine K-12, Co.lab, Emerge Education, The Open Education Challenge et le Kaplan EdTech Accelerator.

1) L’apprentissage personnalisé et adaptif

L’éducation n’échappe pas à l’effet Big Data. L’enseignement en ligne et la grande disponibilité des données ont ouvert de nouvelles possibilités de personnalisation. Les enseignants peuvent en effet traquer les erreurs de leurs étudiants et adapter les exercices en fonction de ce feedback instantané. Et cela de manière individualisée, sans rendre public au reste de la classe les faiblesses de chacun. Les startups qui offrent un apprentissage adapté aux forces et faiblesses des étudiants a donc explosé au cours des dernières années, avec par exemple Branching Minds, une startup soutenue par le Kaplan EdTech Accelerator qui identifie les troubles d’apprentissage et propose des programmes adatpés, Grockit, acquise par Kaplan en juillet 2013, ou Eduvee, qui toutes deux aident les étudiants à se préparer aux examens grâce à des questionnaires personnalisés, ou encore DoodleMaths, une App pour s’améliorer en mathématiques.Edtech1

2) L’intégration des technologies en salle de classe

La tendance est au BYOD (Bring Your Own Device). Plusieurs startups cherchent ainsi à faciliter l’intégration des tablettes ou smartphones en salle de cours, notamment Nearpod qui aide les enseignants à réimaginer la manière dont ils préparent leurs cours en utilisant des appareils connectés en classe, ou encore Lab4U qui transforme smartphones et tablettes en mini laboratoires scientifiques de poche.  La nouvelle génération d’objets connectés pourrait également s’inviter en classe. C’est en tout cas l’intention de la startup RobotsLab qui a créé des robots pour aider les enseignants à rendre des concepts de math et de science plus vivants, funs et engageants en classe.

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3) Les plateformes de partage et collaboration

Les réseaux permettant aux enseignants, élèves ou même parents de partager des conseils, résultats scolaires, ou même de collaborer sur des leçons ou tout autre projet, sont de plus en plus nombreuses à voir le jour. Quelques exemples de telles plateformes:

  • Unitu, accélérée par Emerge Education, connecte les étudiants et le personnel académique pour collecter les feedback et communiquer plus efficacement.
  • OB3, accélérée par Emerge Education, est une App qui permet de partager des documents d’étude qui peuvent être discutés et annotés.
  • Edusight permet aux enseignants de conserver les résultats des élèves au même endroit et de les partager avec les parents.

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  • MathChat est une plateforme collaborative mobile qui permet aux étudiants de prendre une photo d’un problème mathématique et de collaborer en temps réel grâce au dessin et à la messagerie.
  • AdmitSee, soutenue par Imagine K12, permet aux étudiants de partager leurs conseils et dossiers de candidature pour s’inscrire dans une école ou une université spécifique.

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4) La gamification

Pour motiver les étudiants, les plateformes d’e-learning s’inspirent de plus en plus des jeux vidéos.  L’accélérateur Co.lab à San Francisco est d’ailleurs dédié à ces nombreuses startups hybrides.  Parmi ses finalistes, citons TeachMe, une startup créée par les mêmes fondateurs que AddictingGames, le plus grand site de gaming aux USA, qui produit des jeux éducatifs déjà utilisés dans plus de 2.500 écoles, ou Mosa Mack Science qui fournit des exercices construits autour de mystères scientifiques animés, avec de nombreux personnages, épisodes et challenges.

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5) L’apprentissage du code

De plus en plus de startups cherchent à initier les futures générations aux nouveaux métiers créés par les nouvelles technologies, et ce de plus en plus tôt. Avec reKode ou codeSpark, les enfants peuvent apprendre le code tout en s’amusant, tandis que Tickle va même jusqu’à apprendre à piloter un drone, naviguer un robot ou programmer une smart home.

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Les startups edtech ne manquent donc pas d’idées pour transformer l’éducation. Mais il est important qu’elles collaborent plus étroitement avec le corps enseignant pour développer et tester leurs produits le plus tôt possible.  Les accélérateurs edtech, et en particulier des accélérateurs liés à des institutions académiques comme Kaplan, peuvent dès lors être réellement bénéfiques au développement de ces projets s’ils permettent de les connecter avec des écoles pilotes et enseignants passionnés.

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