Qui l’aurait imaginé il y a encore quelques années, voire quelques mois ? La Conférence des Professeurs d’Université consacrait cette année sa réunion annuelle au thème du digital. Parmi les recommandations proposées, on trouve pêle-mêle le développement de tiers-lieux, le développement de formations à la citoyenneté numérique, ou encore des “ financements incitatifs pour des recherches sur les mutations sociétales “, une proposition qui relève autant de la pensée magique que de la stratégie digitale.
La transformation digitale de l’enseignement supérieur est un sujet si vaste ! Je vous propose de lister quelques thématiques et d’envisager comment le digital peut ou non s’intégrer dans ces sujets, quelle valeur il peut créer.
- le digital dans la vie étudiante : comment fluidifier la relation entre étudiants et administration ? Comment permettre aux étudiants de suivre les actualités de leurs universités via des interfaces ergonomiques et réellement utiles ? Comment maintenir une relation avec les anciens élèves via le digital ? Comment amener les étudiants à partager leurs expériences, s’entre-aider, collaborer dans des universités regroupant des milliers d’étudiants et parfois sur plusieurs sites comme pour les écoles de commerce ?
- le digital dans la relation avec le corps enseignant : je me souviens d’un échange avec un universitaire prestigieux qui protestait contre le nombre d’e-mails envoyés par ses élèves. Assez choqué par cette remarque, je luis fis part de ma surprise. C’est alors qu’il me répondit que sur la centaine d’e-mails qu’il recevait, les demandes concernaient aussi bien des demandes sur les conventions de stage, que des demandes sur le déplacement d’un partiel, des e-mails sur un rétroprojecteur cassé, des demandes concernant un autre cours donné par un autre enseignant-chercheur…Comment le digital peut-il fluidifier la relation étudiant-enseignant ? Comment qualifier, filtrer, orienter, répondre en temps réel ?
- le digital dans la pédagogie : Les LMS et maintenant les Moocs ont fait leur entrée dans les universités. Plus ou moins bien utilisés, parfois bloqués par des infrastructures déficientes ou par un scepticismes des étudiants comme des professeurs, ils n’ont pas forcément trouvé leur public et prouvé leur utilité pédagogique. Les Moocs sont d’ailleurs principalement créés pour un public extérieur dans une logique de notoriété et de visibilité. Comment créer des parcours blended learning et utiliser les Moocs ou apparentés pour les étudiants ? Comment tirer parti du digital pour améliorer les interactions dans les amphis ? Comment développer la culture entrepreneuriale des étudiants et les amener à être plus acteurs de leur apprentissage ?
Pour faire remonter des idées concrètes et établir un état des lieux du digital dans l’enseignement supérieur, Appscho et LearnAssembly, deux startups du secteur edtech français s’associent pour réaliser une étude comparant la perception des étudiants et des professionnels de l’enseignement supérieur. Nous sommes certains que cette étude comparative donnera lieu à de belles surprises et des recommandations concrètes.
Pour en savoir plus et répondre à l’étude, il vous suffit de cliquer ici !
Les résultats seront rendus publics très prochainement et restitués lors de la prochaine édition de la French Touch de l’éducation.