Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (XII), ou le débat sur l’évaluation et pour finir

Douzième et dernier article développant ma conférence à Caen, NOUVEAUX PARCOURS POUR S’ORIENTER, Développer la capacité à s’orienter du collège au lycée, et tout au long de la vie.

 

Enfin le débat sur l’évaluation

Il montre bien l’ambiguïté de notre système !

On pourrait penser que le rattachement du parcours (le PIIODMEP) au socle de compétences … en fait un objet d’évaluation comme un autre. Être évaluer c’est au fond exister, être reconnu, être accepté comme pertinent dans le champ du contenu pédagogique. C’est être digne d’être enseigné !

La question des notes et de la notation a été lancée par le ministère. Faut-il ou non maintenir notre système de notation ? L’évaluation permet-elle la distinction des élèves ou sert-elle de moteur à leur apprentissage ?

Dans le rapport de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves remis le 13 février 2015 on trouve à la fois la nécessité de développer une évaluation formative afin de favoriser l’apprentissage des élèves, mais aussi le rappel que l’attribution du socle et du DNB nécessite une évaluation sommative. Cette évaluation sommative est également nécessaire pour l’orientation et l’affectation. On y trouve également une interrogation sur la nécessité de mettre en place des tests nationaux pour valider le socle.

Dans le texte « Collège : mieux apprendre pour mieux réussir », Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche écrit : « assurer un même niveau d’exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, par une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux. » Soit, et c’est un excellent objectif, mais alors comment l’atteindre si l’on maintient la fonction sélective du collège !

Notre système de notation ainsi que nos procédures d’orientation participent à cette fonction sélective.

 

 

Pour terminer, quelques constats et questions

Nous ne sommes plus dans un monde linéaire de correspondances : scolarité – formation – diplôme – emploi. Cette conception a eu sans doute des effets sur l’organisation de la formation actuelle.

 

Nous avons besoin de développer la capacité de tous à s’orienter tout au long de la vie et à se former également. C’est un besoin individuel pour chacun mais aussi un besoin pour la collectivité.

 

En France, il y a une ambiguïté dans la mise en œuvre des réformes.

 

Le blocage réside dans le maintien des procédures d’orientation comme principe de circulation des élèves dans le système scolaire.

 

C’est pourquoi il nous faut choisir un objectif clair pour notre système :

 

la méritocratie

 

ou

 

la réussite de tous !

 

Bernard Desclaux

 

Le récapitulatif des billets de cette conférence

 

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (I)

Un colloque académique était organisé le mercredi 1er avril 2015 par le SAIO de l’Académie de Caen intitulé NOUVEAUX PARCOURS POUR S’ORIENTER, Développer la capacité à s’orienter du collège au lycée, et tout au long de la vie. Mon ami Jacques Vauloup, nouvellement nommé dans le département du Calvados, IEN-IO, m’a demandé une conférence sur le thème Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui. Alain Crindal deuxième intervenant du matin a prononcé une conférence ayant pour titre : Pour une didactique des connaissances du travail et des métiers.
Les actes du colloque seront publiés sans doute en juin 2015. En attendant je vous propose le contenu de mon intervention découpée en plusieurs billets. Vous pouvez également accéder à deux prezis. Celui que j’ai utilisé pour la conférence, et un autre plus détaillés avec des références et des liens vers des ressources.

 

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (II)

Donc deuxième billet à propos de mon intervention au colloque de Caen.

Quelques réflexions à propos de la naissance de l’orientation en France en tant qu’affaire de l’Etat.

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (III), ou l’apprentissage et la naissance d’une profession

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (IV), ou la déconstruction de l’autorité sur autrui

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (V), ou le déclin de l’organisation du pouvoir d’orienter

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (VI), ou la perte de l’argumentation

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (VII), ou les débuts de l’éducation à l’orientation

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (VIII), vers l’institutionnalisation de l’EAO

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (IX), et l’Europe s’en mêle

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (X), ou la remise en cause des rôles professionnels

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (XI), ou la contrariété des procédures

Et le présent billet et dernier pour cette conférence :

Apprendre à s’orienter, d’hier à aujourd’hui (XII), ou le débat sur l’évaluation et pour finir

 

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This entry was posted on vendredi, septembre 4th, 2015 at 17:00 and is filed under Orientation. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.

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