Réactions primaires au rapport Charvet

Dans mon dernier post reprenant ma tribune au Monde, je m’interrogeais « L’Etat français considère-t-il encore l’orientation scolaire comme relevant de sa responsabilité ? ». Allons-nous vers une réponse ?

Le rapport  de Pascal Charvet, titré « Refonder l’orientation, un enjeu Etat-régions » vient d’être présenté notamment aux syndicats des personnels de l’éducation nationale. Leurs réactions est attendus pour septembre, alors que les régions se mettent dès maintenant en ordre de bataille[1]. Il fait suite à la mission qui a été confiée à Nathalie MONS, présidente du Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO), et Pascal CHARVET, inspecteur général honoraire de l’éducation nationale. J’avais déjà écrit un article[2] sur ce blog lors de la conférence de comparaisons internationales sur l’éducation à l’orientation, organisée par le CNESCO et de la publication de la lettre de mission.

Je reste sur la même interrogation fondamentale : comment peut-on présenter l’accompagnement à l’orientation comme solution aux difficultés de l’orientation sans remettre en cause nos procédures d’orientation et d’affectation et l’organisation de notre système scolaire ?

Le mérite global de ce rapport reste de chercher à lister les conséquences de la Loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel tant pour l’Education nationale que pour les régions.

J’ai lu rapidement et pointé quelques interrogations peut-être trop primaires. Je m’excuse d’avance néanmoins sur la longueur de ce post. Je me suis restreint à ce qui concerne l’Education nationale que je connais mieux.

Un curieux titre

« Refonder l’orientation ». « Refonder », écho d’une « refondation » récente ? En tout cas ce rapport s’ouvre sur une phrase avec laquelle je ne peux qu’être en accord : « La mission de l’éducation nationale n’est pas seulement de former des hommes et des femmes, et d’éduquer des citoyens et des citoyennes, elle est aussi d’aider les futurs acteurs de la vie du pays à s’orienter. » On y retrouve la définition européenne de l’orientation que je défends depuis longtemps[3]. Et en effet les 27 préconisations cherchent bien à améliorer l’accompagnement des élèves.

Le rapport commence par « Un constat d’alerte récurrent » d’une dizaine de pages. Malgré nos objectifs « humanistes » notre système scolaire est caractérisé par de fortes inégalités tant sociales que de genres.

« Pire : il semble que cette évolution ait accentué l’incertitude des jeunes et accru la complexité de la prise de décision ainsi que les inégalités entre les élèves. Le constat n’est pas nouveau : depuis dix ans, les analyses et rapports établis sur la sociologie de l’École convergent tous vers un même carrefour de tensions : c’est dans l’orientation que se lisent avec le plus de brutalité les inégalités sociales et de genre dont souffre notre système scolaire. 

Cet immense chantier exige un changement de méthode et l’audace d’admettre que les solutions ne sont pas dans le seul assouplissement des circuits mais dans un véritable travail d’accompagnement des adolescents. »

J’aime beaucoup cette formulation « l’assouplissement des circuits », mais ce sera la dernière fois qu’elle apparaitra dans ce rapport. Autrement dit, le problème n’est pas la cause ! Ce ne sont pas nos procédures d’orientation et d’affectation qui permettent ces inégalités. Non, non, ce sont les élèves (les familles) qui par leurs mauvaises représentations notamment font les mauvais choix, il faut les aider, et tout le monde doit s’y mettre ! Notre organisation des procédures ne produit rien (de mauvais(.

Je ne vais pas reprendre ici pour la énième fois mon analyse, mais pour faire simple, on ne peut « améliorer » la situation si on ne modifie pas à la fois et en cohérence, les modalités de l’aide, de l’accompagnement, et les modalités de circulation, les procédures et l’organisation du système.

Donc cette restriction de base étant faite, comment apprécier ces préconisations.

Préconisons, il en restera toujours quelque chose

L’objectif de ces préconisations serait le développement, l’acquisition d’une capacité, une compétence à s’orienter qui « doit être pensée dans une acception large : connaissance de soi, de son identité, stratégies d’apprentissage, développement des compétences psychosociales, capacité de recherche d’information sur les métiers et les formations, capacité de prise de décision, etc. Les adolescents, grâce à un travail qui allie le présentiel et le numérique, doivent être formés autant à cette compétence à s’orienter qu’à leur futur métier proprement dit, ou aux filières qui permettent d’y accéder. Ils doivent apprendre à développer par anticipation leurs compétences personnelles. » (p. 6)

La cible de ces préconisations est particulièrement large et je ne vais pas me lancer dans une analyse exhaustive, impossible dans l’espace d’un article. Je vais donc me contenter de relever quelques points qui peuvent faire réfléchir à mon avis. On verra quelles cibles seront atteintes par le changement !

Le professeur référent

Pour les anciens ou les historiens, il y a comme un goût de retour. Peu avant les événements de 68, le ministère veut créer des professeurs délégués à l’information, différents des professeurs principaux. Les services d’orientation doivent former ces nouveaux acteurs, mais s’y opposent interprétant cette création comme préparation à leur propre suppression. La formation ne peut se dérouler, les événements éclatent. Et le projet est abandonné. Il est fort probable que cette idée de professeur référent soit interprétée dans le présent contexte, aujourd’hui, de la même manière.

Il y a pourtant une idée qui me semble pertinente que j’avais pointée lors de la mise en œuvre de l’EAO au milieu des années 90. Un dispositif qui suppose l’implication de très nombreux acteurs aux interventions différentes suppose une coordination. Je pensais à l’époque que le conseiller d’orientation-psychologue devait prendre ce rôle, un rôle de conseiller technique[4] auprès du chef d’établissement. Sans aucun doute il est difficile de concilier un rôle de psychologue et un rôle de conseiller technique. Et du côté des chefs d’établissement, en France, il est bien difficile d’accepter l’idée de conseiller. Je fais l’hypothèse que la fonction de conseil dans une structure organisationnelle de type hiérarchique et bureaucratique est difficile à introduire, car elle suppose une transversalité dangereuse pour le pouvoir vertical, mais également pour le pouvoir local.

Fédérer les activités de l’Onisep, du CIDJ et du Céreq

En matière d’élaboration d’informations sur les métiers, les emplois, les besoins économiques locaux, les régions ont des capacités de plus en plus efficaces et pertinentes. Il semble donc nécessaire que l’Etat se dote également d’une capacité intégrée dans ce domaine face à la multitude des données provenant des régions. Mais sur le terrain la question se pose également.

« Aujourd’hui la loi du 5 septembre 2018 permet de fédérer cette myriade d’organismes qui délivrent une information à l’orientation et de fait, peu ou prou, dépendent pour beaucoup déjà du pilotage des régions dans le cadre du SPRO. Ainsi pourraient surgir sans fusion mais en synergie, des structures clairement identifiées regroupant ces acteurs pour l’usager, agences ou maisons, etc. » (  p. 58)

Beaucoup y verront le retour du guichet unique. Mais cela signifie que le SPRO et autres tentatives antérieures de fédérer les organismes laissent cette question toujours d’actualité.

Une organisation des services académiques d’information et d’orientation repensée

« Et il n’y a pas de paradoxe à l’affirmer : la réussite de la coopération État-région exige des acteurs solides, tant du côté des rectorats que du côté des régions avec leurs futures délégations régionales à l’orientation. »

« Le délégué régional académique à l’orientation (ancien CSAIO) assisté d’un IEN-IO adjoint, aura donc la responsabilité d’un service organisé autour de trois pôles : un pôle pédagogie de l’information et de l’orientation, un pôle animation et suivi des procédures et un pôle persévérance scolaire. La coordination et la responsabilité de chacun des trois services pourrait être confiées à trois DCIO chefs de pôle, auprès du délégué régional académique. »

Sans doute pas neutre cette appellation de « délégation » (« Décision par laquelle une autorité administrative charge une autre autorité d’exercer ses pouvoirs à sa place. ») Vu le rôle qui lui serait attribuée vers les inspections, les chefs d’établissement, la région, une autorité devrait lui être attribuée, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui pour le CSAIO. Rappelons que le CSAIO ne peut intervenir auprès des chefs d’établissement qu’avec le « couvert » du recteur. Toute action ne peut être engagée qu’après l’avis positif du recteur. Tout remonte au recteur avant de redescendre… ce qui suppose de jolis goulots d’étranglement…

En passant la délégation s’étofferait particulièrement selon le vieil adage : plus on veut que ça coordonne à la périphérie et plus il faut de coordonnateurs au centre…. Et si mes comptes sont exactes, il y aurait au moins 3 postes de DCIO et un IEN-IO.

Au niveau départemental : repenser le maillage des CIO

D’après Pascal Charvet « … la nouvelle responsabilité des régions en matière d’information sur les formations et les métiers et l’objectif de renforcer l’accompagnement de proximité dans les établissements scolaires impliquent un rapprochement entre les personnels d’orientation de l’éducation nationale et les établissements scolaires ; il faut par conséquent que soit opéré un resserrement progressif de la carte des CIO dont les missions doivent être redéfinies. »

Si je comprends le constat, je ne comprends pas la conséquence. Quel est le rapport entre le rapprochement avec les personnels des établissements et le resserrement de la carte des CIO.

P. Charvet laisse une porte de sortie, celle de CIO spécialisé, ainsi : « Le maintien de CIO, identifiés comme des pôles de ressources ainsi que la création en lien avec eux de « têtes de réseau » dans les établissements ou au plus près d’eux, favoriserait une action plus resserrée et plus efficace de ce réseau sans nuire au travail d’équipe propre aux psy-EN ; il mettrait clairement en avant leur vocation d’accueil : vocation de pôles de ressources pour les établissements scolaires ainsi que de prise en charge de publics spécifiques, soit par filière de formation (apprentis, élèves de l’enseignement agricole, par exemple), soit par problématiques spécifiques (élèves nouvellement arrivés en France, jeunes en risque de décrochage, élèves à fort potentiel). » P. 66

Avec tout de même une interrogation sur les moyens humains pour leur fonctionnement : si plus de temps dans les établissements, qui peut recevoir en CIO les publics spécifiques ? A remarquer l’absence de chiffrage des moyens humains. Et à ce propos il est amusant (sic) de lire le tableau de l’Estimation des effectifs de professionnels concourant à l’orientation p. 106 pour ce qui « nous » concerne :

Centres d’information

et d’orientation (CIO)

des rectorats

3 743 conseillers d’orientation

psychologues

Données 2012

du ministère de l’Éducation

nationale (Dgesco)

Nous sommes en juin 2019 et le ministère fourni des données établies en 2012… cherchez l’erreur !

Psychologie ou orientation ?

C’est l’alternative que je posais en fin de mon intervention à l’INETOP en septembre 2015 juste après  la création du corps unique de psychologues de l’éducation nationale. Et il semble que ce choix soit déjà fait dans les pratiques. P. Charvet relève : « le Cnesco a en effet pu relever que ces missions, tendant à se concentrer presque exclusivement sur la prévention du décrochage, le suivi des élèves handicapés, ou encore sur la grande difficulté, notamment dans les collèges, finissaient par minorer les missions usuelles du conseil à l’orientation dans l’accompagnement de la majorité des élèves. » Et il poursuit : « Or, il importe que la valence forte de psychologue affichée par la nouvelle appellation psy-EN n’occulte pas le rôle premier que ces personnels peuvent être amenés à jouer en matière d’accompagnement des équipes éducatives quant à l’énoncé d’une véritable politique d’établissement en matière d’information et d’orientation. L’action de ces personnels doit être réinvestie auprès des chefs d’établissement, d’une part au niveau de la collectivité scolaire, dans la déclinaison des actions d’information et d’orientation destinées aux élèves, d’autre part au niveau individuel, par l’apport d’un éclairage et d’un soutien personnalisés. Elle doit pouvoir se réinvestir aussi dans les actions de formation des équipes éducatives auxquelles les psy-EN participent du fait de leur expertise légitime. » p. 68

J’ai beaucoup écrit sur ce blog en quoi il y avait un danger pour l’existence même de ce corps de personnel à s’identifier comme étant purement psychologue. Voir par exemple les séries d’articles « Psychologie, orientation, éducation » et « PsyEn … ».

Au niveau local de l’établissement scolaire : faire évoluer le CDI d’hier en BiblIO-Lab

Vieille histoire que le rapprochement entre le CDI et l’orientation, de fait sur les fonds baptismaux des services de documentation dans les établissements dont la fonction était de rassembler la/les bibliothèques des professeurs, celle des élèves, et … les documents d’information pour l’orientation. Mais sur le papier, la coordination, la coopération des personnels ne se sont pas passées aussi facilement, en particulier parce que les rôles n’étant pas définis, c’est l’engagement et les représentations professionnelles personnelles qui se rencontraient.

Durant mes activités de formateur dans l’académie de Versailles j’ai pu observer au travers de nombreux stages les difficultés rencontrées par les deux types de personnels, sans oublier deux autres « facteurs » prépondérants : les contraintes matérielles et financières bien sûr, mais aussi le rapport au chef d’établissement.

En passant qui sait ce qu’est un BibliO-Lab ? Tapez dans un moteur de recherche… c’est pas simple !

Vers une pédagogie de l’orientation dans les établissements scolaires

Outre les questions du « qui » intervient dans ce domaine et qui sont bien sûr objet de conflits potentiels entre les différents acteurs concernés, il me semble pertinent de s’interroger sur la notion même. Et là on ne peut que relever la multitude des expressions supposant peut-être comme un flou : Pédagogie de l’orientation, Education à l’orientation, Accompagnement à l’orientation, Aide à l’orientation.

Et ce flou est bien gênant quand il s’agit de former ces personnels comme le rapport le réclame en l’organisant notamment au niveau académique. Là aussi un « cadre national » serait défini mais on peut sans doute s’interroger sur la solidité de ce futur cadre…

Est que la définition des enjeux de la pédagogie de l’orientation proposée sera suffisant ?

« Aider les élèves à s’orienter ne nécessite pas la connaissance exhaustive des formations et des activités professionnelles, mais plutôt de savoir en appréhender les attendus en termes de compétences et de connaissances et d’y préparer les élèves, dans un contexte d’évolution personnelle (l’adolescence) et donc de choix éminemment transitoires. Ce qui est en jeu est l’acquisition d’une culture d’orientation, d’une ouverture d’esprit par rapport aux univers professionnels, d’une mobilité autant intellectuelle que professionnelle ou géographique. L’objectif d’une démarche éducative n’est pas tant de permettre de s’adapter à un monde qui se transforme en y trouvant sa place, que de participer à son évolution en y faisant sa place. L’activité professionnelle n’est pas seulement actualisation de compétences et connaissances acquises en formation, elle est source de créativité et d’initiative dans la mesure où le professionnel lui attribue sens et valeurs. »

Il faudra également lier la didactique de l’accompagnement à l’orientation aux compétences disciplinaires pense P. Charvet, et là on peut attendre quelques résistances.

Des objectifs confirmés et renforcés en lycée Professionnel

Ah, au fait, il faudrait peut-être parler du lycée professionnel, ! Le thème apparaît en bas de page 79, en fin de rapport.

« Dans l’optique d’une orientation plus progressive en voie professionnelle, afin de permettre aux élèves de bâtir des parcours de formation personnalisés au plus près de leurs talents et de leurs aspirations, tous les élèves bénéficient d’un accompagnement au choix d’orientation. » « orientation en voie professionnelle », non, orientation durant la voie professionnelle.

Rappelons, et nous bouclerons ainsi sur notre questionnement initial que les élèves de la voie professionnelle s’y trouvent à la suite des procédures d’orientation et d’affectation de fin de troisième. Peu de ces élèves ont réellement choisi cette voie. Dans l’élaboration de la décision d’orientation il y a pour l’essentiel « le niveau de réussite scolaire », la « motivation professionnelle » a pas grand-chose à voir. Bien sûr, beaucoup de familles font ce choix pour des raisons sociales, mais du côtés enseignants et chef d’établissement c’est le niveau scolaire qui sera pertinent pour aller ou non vers la voie générale et technologique.

 

Voilà quelques remarques trop rapides, ou trop longues sur ce rapport qui a le mérite tout de même de lancer beaucoup de pistes d’évolutions.

Du côté de l’Education nationale il va rencontrer de nombreuses résistances tant il suppose des changements de rôles sur de très nombreux acteurs de l’EN.

A ma connaissance, du côté des personnels d’orientation deux syndicats se sont manifestés :

Rapport Charvet : La réaction du Sgen Cfdt et celle du SNES : L’orientation pensée comme un outil de tri social des élèves.   

Mais au fait où elle est passée Nathalie Mons ? Même pas nommée dans ce rapport.

 

Bernard Desclaux

[1] Rouen va accueillir une « super » agence de l’orientation pour les jeunes de Normandie 

et  Vote de la Convention-cadre entre la Région Nouvelle-Aquitaine et le Rectorat de région académique de Nouvelle-Aquitaine relative à la mise en œuvre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

[2] « L’orientation scolaire, un non-dit quasi universel »

[3] Voir par exemple ; « Conclusion de mon intervention à l’ANDEV (4) »

[4] « Pilotage et conseil technique dans l’établissement scolaire, nouvelle organisation, nouveaux rôles » et « A propos de la fonction conseil dans le système éducatif »

 

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This entry was posted on vendredi, juin 28th, 2019 at 18:28 and is filed under Orientation. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.

One Response to “Réactions primaires au rapport Charvet”

  1. Annick SOUBAI Says:

    Voici ce qui me vient en matière de métaphores: Avec ce énième rapport, s’agit-il de mettre du vin nouveau dans de vieilles outres ou bien de créer de nouvelles outres pour y mettre du vin vieux? Un peu des 2 ?

    Pour continuer, car il s’agit un peu de cuisine, nous constatons qu’il n’est pas facile de se passer la patate chaude de l’orientation. Qui prendra quoi? Et surtout qui saura faire la bonne tambouille, si tambouille il y a?

    Nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Je ne suis pas sûre que les bonnes questions soient posées et même presque certaine qu’il aurait fallu en poser d’autres ou autrement, tant je lis de vieilles lunes.
    Mais, je ne dénigrerai pas ce rapport qui fait la part belle à l’éducation à l’orientation,dont la pédagogie n’est pas tellement connue en France dans le secondaire. Si l’on pouvait s’atteler à la tâche, cela règlerait une partie des problèmes évoqués sur la production des inégalités. J’écris bien une partie, celle au moins qui consiste à les penser. Un vieux parti pris que j’emprunte aux Lumières et qui n’a pas pris une ride. Développons la pensée réflexive avant que le ciel ne tombe sur la tête.

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