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Pierre Dubois

Insertion à 1 an. 45% de chômeurs

Le taux de chômage des diplômés du supérieur diminue avec l’ancienneté sur le marché du travail. Il est fort élevé dans les quelques mois qui suivent l’obtention du diplôme. Ainsi, selon l’enquête APEC (chronique : “Diplômés 2009 : 36% de chômeurs“), en avril-juin 2010, 36% des diplômés ayant obtenu en 2009 au moins un bac+4 sont au chômage. Ce taux, moins d’un an après l’obtention du diplôme, est en hausse : les diplômés 2009 sont plus chômeurs que les diplômés 2008 et 2007. 

Le taux de chômage, 30 mois après l’obtention du diplôme, est évidemment et heureusement, moins élevé. L’enquête DGESIP annonce un taux de 8,4% pour les diplômés de master 2007. Ce taux élevé et en progression par rapport aux années précédentes varie selon la discipline du diplôme obtenu. Chroniques : “Masters 2007 : chômage en hausse” et “Insertion. Non et non, Valérie !

L’association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (AFIJ) vient pour sa part de publier les résultats de son enquête annuelle sur les diplômés du supérieur de 2009 (tous niveaux de diplôme) : communiqué de presse du 14 octobre 2010. 6 mois après l’obtention de leur diplôme (en avril 2010), 64% d’entre eux étaient au chômage ; 12 mois après l’obtention du diplôme (en septembre 2010), le taux de chômage est descendu à 45%, mais il demeure à un taux anormalement élevé.

Cette population de 45% de chômeurs comprend en fait deux sous-populations. En septembre 2010, soit un an après l’obtention de leur diplôme du supérieur, 16% des jeunes n’ont connu aucun emploi et 29% se retrouvent sans emploi après avoir obtenu un ou plusieurs emplois. Parmi les 55% de diplômés en emploi en septembre 2010, 40% ont un emploi stable et 15% un contrat de moins de 6 mois.

Ainsi, l’AFIJ affiche ses fortes préoccupations : “de nombreux jeunes, diplômés 2009, se trouvent actuellement en concurrence avec des jeunes diplômés en 2010, titulaires de diplômes “plus frais”… “Ces éléments confirment que la crise actuelle touche tout particulièrement les nouvelles embauches et, en particulier, celles des jeunes issus de l’enseignement supérieur”… “La remontée du nombre de recrutements [accroissement des offres d’emploi diffusées par l’AFIJ au 3ème trimeste 2010] est encore loin d’avoir apporté des solutions à l’ensemble des jeunes diplômés en recherche d’emploi”. Valérie Pécresse a-t-elle quelques idées de solutions ?

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