Première enquête nationale sur le devenir professionnel des diplômés de Master obtenus en 2007. Dans un communiqué du 18 octobre, le conseil d’administration du Réseau des Observatoires de l’Enseignement supérieur (RESOSUP) proteste, avec une liberté de ton inhabituelle mais bienvenue, contre “les mauvais choix de la communication ministérielle“, contre la transformation des résultats de l’enquête en un “hit-parade” des universités.
Resosup a raison sur tous les points. La performance des universités en matière d’insertion ne peut être mesurée par le seul indicateur du taux de chômage. Celle de chacune des universités n’est pas directement comparable à celle des autres : elle doit être relativisée en fonction des “caractéristiques des marchés locaux du travail, de celles des populations étudiantes et de l’offre de formation” (analyse des performances toutes choses étant égales par ailleurs).
Que faire maintenant ? Resosup ne se prononce pas. Il regrette que n’ait pas eu lieu une concertation générale avant une publication nationale. Alors que l’enquête sur le devenir des masters 2008 approche à grands pas, Resosup ne donne pas de mot d’ordre : moratoire, boycott, soumission à une nouvelle injonction du ministère de faire l’enquête quoi qu’il en coûte ?