The Social Network. Hier soir, UGC Strasbourg, ma femme et moi parmi les plus âgés dans la salle 25 de 4 à 500 places. Pleine à craquer. Film de David Fincher. 2 heures : ça se laisse regarder. Bande annonce : vue 696.461 fois. “Refresh ! Le compteur doit avoir grimpé” ! Patience pour la visionner. Trafic important. Faut davantage de serveurs !
Mark Zuckenberg joué par Eisen Eisenberg. Présent tout au long du film. Mais en permanence ailleurs. Dans son jeu video ? Non. Penser au développement, encore au développement. Tout pour Facebook. 2.000, 50.000, 1.000.000 d’amis dans le réseau. Faut fêter ça ! Beuverie et cocaïne. Pas pour Mark, bien sûr ! Il “bouffe du code”.
Que d’enseignements pour un vieil universitaire ! Mark en deuxième année d’Harvard quand il réussit à faire tomber le réseau de l’université : repérer les étudiants qui s’ennuient à l’université et qui ont des potentialités énormes de projets. Mark, auteur ou non, de l’idée source de Facebook ? Plagiat ? Les plagiés réussissent à obtenir un rendez-vous avec le président d’Harvard. “Il nous a volé l’idée, le code originel”. Le président : “vous avez réussi à obtenir un rendez-vous par passe-droit grâce à vos parents fortunés. Inadmissible : dehors !”. Point faible du film : ce président n’est pas crédible. Procès : les “plagiés” empochent 65 millions de dollars.
Recrutement de stagiaires pour développer une entreprise sans capital, pour “bouffer du code“. Oui. De stagiaires. Séance de recrutement en livre : compétition, stress, pénalités en cas d’erreur (s’en jeter un !), aller vite, toujours plus vite. Deux garçons ont gagné ; deux sont éliminés. C’est le jeu ! Il faut arroser ça !
C’est ma femme qui a le dernier mot : “Facebook est misogyne“. Dur pour un homme de s’en rendre compte après coup. Elle a raison de A à Z. La mise à l’épreuve du premier réseau : classer les jeunes femmes du campus. Les rivaux dans le combat pour l’appropriation de l’idée : des hommes. Le combat pour les premiers stages : des hommes. Le procés met aux prises des hommes. Les propriétaires de Facebook quand il atteint le premier million d’amis : des hommes.
Certes, des jeunes femmes sont présentes. Elles orchestrent le sens même du réseau. Mais elles sont dévolues aux pires des rôles de leur condition traditionnelle et dominée. Où est le mouvement féministe pour brûler tout cela ? Au fait. Je ferme mon profil Facebook ou non ?