Quels sont les facteurs qui renforcent les chances de succès d’une fusion entre institutions académiques ? On sait bien sûr que dans nos Ecoles (ou institutions universitaires) une fusion peut, comme dans les entreprises, échouer, laisser des séquelles coûteuses et durables ; et au final ne pas créer la ‘valeur’ attendue.
Au regard, des expériences observées, il ressort que c’est peut être là la première condition du succès: savoir clairement quel est le projet stratégique qui porte et justifie la fusion ? Quelles sont les synergies attendues ? Pour qui ? S’agit-il juste d’additionner des divisions, de réduire des coûts ? La place de la fusion dans un cadre stratégique de développement semble essentielle.
La deuxième condition du succès réside dans la proximité des institutions que l’on fusionne. Mais de quelle proximité parle-ton ?
Statutaire ? NON !
Culturelle ? OUI ! Car dans nos institutions, comme dans beaucoup d’autres, la ressources essentielle, que l’on peut considérer comme stratégique, est humaine et les échecs de fusions ont souvent pour explication des incompatibilités culturelles. Le succès de la fusion de Strasbourg (ex IAE et ex IECS) tient peu à la proximité géographique ou statutaire ; elle réside dans la proximité sur les traits culturels essentiels du métier d’enseignant chercheur dans une Business School : le souci de l’insertion professionnelle, la relation avec les entreprises, la professionnalisation. Une fusion entre une école post-bac et une Grande Ecole ou entre des départements de Gestion et d’Economie, peut être plus délicate à réussir qu’une fusion entre deux Grandes Ecoles de statuts différents et éloignées géographiquement.
La troisième condition est plus managériale et tient à la préparation en amont du projet, à la MOBILISATION des équipes : les fusions ne se décrètent pas et les fusions imposées se digèrent souvent mal !
Lien “How to merge a business schools?”
En anglais :
http://www.em-strasbourg.eu/docs/global_focus.pdf
En français :
http://www.em-strasbourg.eu/docs/global_focus_fr.pdf