Communiqués, manifestations, newletters d’université, publications... Classement alphabétique par mots-clés. Les brèves précédentes.
Aix-Marseille Universités. Le CNESER a donné un avis très favorable au projet d’organisation de l’administration provisoire dans le cadre de la fusion des universités d’Aix-Marseille I, II, et III au 1er janvier 2012. Le nom final sera-t-il “Aix-Marseille Universités” ou “Université d’Aix-Marseille” ? “Il sera constitué une assemblée constitutive provisoire constituée des membres des conseils d’administration” en place dans les 3 universités. “Elle adoptera les statuts de l’établissement“. Elle sera présidée par le Recteur d’académie ; celui-ci “organisera, avant le 31 décembre 2011, les élections aux différents conseils” du nouvel établissement (créé sous un statut d’EPSCP – LRU et non de Grand établissement). Le Conseil d’administration élira ensuite le président de l’université d’Aix-Marseille réunifiée. Il semble qu’Yvon Berland sera candidat (chronique de ce blog). A noter que ce n’est pas ce CA qui votera le budget 2012, mais l’assemblée constitutive provisoire. Toutes les chroniques de ce blog sur l’enseignement supérieur et la recherche en Provence Alpes Côte d’Azur.
Diplôme universitaire (DU) en gestion de la paie à Cergy Pontoise : cliquer ici. Diplôme “de niveau bac+3, cette formation en alternance, d’une durée d’un an, permet de maîtriser les différents paramètres de la paie, et d’appréhender les outils, l’organisation et les procédures d’un service paie”. Point fort de cette formation : une formation en alternance avec un contrat de professionnalisation. Incertitude importante : le communiqué de l’université ne mentionne pas les entreprises partenaires qui vont accueillir les jeunes en formation ; devront-ils eux-mêmes rechercher une entreprise ? “Intérêts” d’un DU bac+3 pour les universités. 1. Elles évitent de demander une habilitation nationale pour une licence professionnelle (procédure longue et risquée vu la pléthore de diplômes en gestion de la paie). 2. Les DU ont des “droits d’inscription libres” (= non régulés par l’Etat) ; ils constituent des ressources nouvelles pour les universités passées aux responsabilités et compétences élargies (RCE). Dans ce cas, l’université va facturer plus de 4.000 euros aux entreprises (en fait à leurs OPCA) qui vont accueillir des jeunes en contrats de professionnalisation. Les DU payants sont-ils l’avenir des universités françaises ? Un avenir de concurrence exacerbée entre elles, sans “carte des formations”, pilotée par l’Etat et les Régions ?
Elections étudiantes. PRES Centre Val-de-Loire (universités d’Orléans et de Tours, 4 grandes Ecoles). Les statuts de ce PRES prévoient – c’est original – une élection directe de représentants étudiants au CA du PRES. Elle a eu lieu le 22 mars. Communiqué de la liste associative des étudiants des Ecoles : elle a obtenu 40% des voix et un élu. En deuxième position : la liste associative des doctorants universitaires a également obtenu un siège au CA, avec 32% des voix. Les listes syndicales et associatives, fédérées nationalement, n’ont obtenu aucun siège. La participation n’a été que de 3,45%. La liste gagnante qualifie ce taux de “catastrophique”. Elle l’impute en partie au suffrage direct. Elle préférerait que les étudiants élisent, dans leur établissement, des “grands électeurs”, ceci devenant les électeurs et éventuellement les candidats pour le CA du PRES. Il y a un vrai problème de représentativité, d’exercice de la démocratie dans les CA des PRES. Dans le cas présent, 2 élus au CA du PRES, ce n’est rien ! Et ces deux élus ne seront pas en mesure de représenter réellement les étudiants de licence et de master des deux universités.
Institut Hospitalo Universitaire (IHU). Les résultats de l’appel à projets IHU (Investissements d’avenir) ont été publiés aujourd’hui par le MESR. L’université de la Méditerranée se félicite d’être un des six IHU labellisés (communiqué). “L’IHU sera spécialisé dans les maladies infectieuses et tropicales. “Il est dénommé POLMIT. Cet ambitieux projet s’organise autour d’un nouveau bâtiment de plus de 20.000 m² sur le site Santé Timone. Il rassemblera les activité de soins cliniques, médico-techniques, de recherche fondamentale et clinique”. A la clé : 72 millions d’euros (consumptibles immédiatement ou non ?). A Aix et Marseille, les 3 universités en voie de fusion obtiennent un IHU d’excellence et plusieurs LABEX, mais non une IDEX (”chronique” : “Labex et Idex contre la fusion“).
Logement étudiant. Enjeux et perspectives. Conférence nationale, mardi 5 avril 2011 au Centre Pompidou (Paris), en présence de Valérie Pécresse, de deux secrétaires d’Etat et de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, auteur d’un rapport publié à la Documentation française : “Le logement étudiant et les aides personnalisées“. Le programme de la conférence. Quiz : qu’est-ce qui est choquant dans ce programme ? Le lire avant de poursuivre la lecture de ce paragraphe. Vous avez lu ? Quatre points de ce programme me choquent profondément. 1. Le programme est approximatif et improvisé : les représentants de différentes organisations ne sont pas nommés ; qui sont-ils ? 2. L’animation de la journée est confiée à Stéphane Plaza, “agent immobilier des émissions stars de M6″ : n’importe quoi ! Bling-bling. 3. L’animation de la table ronde, “Quels logements pour les étudiants au XXIème siècle ?“, est confiée à Paul Ardenne (sociologue). Encore un sociologue de service ? Mais est-ce un sociologue ? 4. Le plus choquant et à mettre au “débit” de Valérie Pécresse et du Centre national des oeuvres universitaires (CNOUS) : l’Observatoire de la vie étudiante a réalisé en 2010 une enquête sur les conditions de vie des étudiants (dont les conditions de logement) ; les résultats sont en ligne sur le site de l’OVE. Or cet Observatoire est absent du programme de la conférence. Valérie Pécresse ignore l’OVE depuis 2007. Elle préfère une manifestation politico-bling-bling. Aucun syndicat étudiant n’est invité : j’espère qu’ils vont protester et s’inviter au programme.