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Pierre Dubois

Journées nationales des OVE

Les Observatoires du réseau RESOSUP tiendront leurs prochaines journées nationales à Toulouse (22 au 24 juin 2011). Organisation par les observatoires des 3 universités de Toulouse. Un programme succinct. Mais ici un programme plus détaillé. Mi-mai 2011 : 140 inscrits. Thème de la séance plénière : “A la lumière des modes d’évaluation de l’insertion professionnelle dans les universités européennes, externalisation des travaux ou certification des observatoires“ ?

Ce thème est bienvenu dans un contexte 1. où le CEREQ est déstabilisé financièrement : le ministère de l’emploi et du travail, une de ses deux tutelles, lui retirerait sa subvention annuelle, 2. où les observatoires n’ont pas été particulièrement contents de la communication politisée de Valérie Pécresse sur les résultats de l’enquête sur les diplômés de master 2007. Résosup ne donne d’ailleurs aucune nouvelle de la réalisation de l’enquête sur les diplômés de master 2008 : elle est pourtant terminée. Quid des taux de réponses ? Quid de la remontée des données à la DGESIP ? Pas de numéro de Résosup Info depuis un an.

“Externalisation des travaux ou certification des observatoires” ? Quelle est la stratégie de Résosup ? Je pense que le conseil d’administration de Résosup est opposé à l’externalisation des travaux (au CEREQ, à la DEPP, au SIES MESR, à un consortium d’universités du type AlmaLaurea). Il a sans doute peur que l’externalisation signe la mort progressive des observatoires. Ce n’est pourtant pas forcément le cas : l’externalisation peut être accompagnée d’une focalisation des observatoires sur certaines des étapes de l’analyse du processus d’insertion professionnelle et de la valorisation des résultats (chronique : “Le CEREQ et les Observatoires“).

Je pense que Résosup est partisan d’une certification des observatoires. Mais certification par qui et sur quels critères ? Elle pourrait paraître être le gage d’une survie durable des observatoires. Mais pas de la totalité d’entre eux et c’est là qu’il y aurait problème. Le ministère, les directions des universités, les responsables de formation, les étudiants et leurs familles doivent avoir des données sur tous les diplômes de toutes les universités et être garantis que les résultats des enquêtes sont rigoureusement comparables (… toutes choses étant égales par ailleurs). Je crains que les journées de Toulouse mettent sur le devant de la scène la question de la certification des observatoires. Tous les participants, la plupart jeunes chargé(e)s d’études, seront contents. Et puis rien ne se fera. La décision politique de l’externalisation, de la certification, d’une répartition des tâches entre ce qui est fait en externe et ce qui est fait en interne n’appartient aux responsables des observatoires !

Le lecteur assidu du blog a compris que je défendais le modèle choisi par la plupart des universités italiennes depuis plus de 10 ans : AlmaLaurea (23 chroniques). Puisque les journées nationales de Toulouse analyseront les expériences européennes en matière d’évaluation de l’insertion professionnelle, une place sera-t-elle faite à AlmaLaurea ? Oui ! Mon ami Matteo Sgarzi (photo de mars 2011) sera un des 4 intervenants de la séance plénière du 22 juin. Il saura parfaitement défendre ce modèle performant et que je connais et apprécie depuis 1998 !

Je ne pourrai, comme l’an dernier lors des journées nationales des observatoires de Strasbourg, me glisser dans les séances plénières et dans les ateliers. Strasbourg est trop éloigné de Toulouse ! Je ne ferai pas le petit reporter. Dommage ! Et un nouveau coup de vieux ! Souvenirs. 8 chroniques des journées de 2010 et 150 photos : cliquer ici.