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Jean-François Fiorina

Quand broyer du noir n’est pas forcément synonyme de morosité

Lundi matin, « gueule de bois » de rigueur… les équipes rassemblées ont donné de la voix, souvent discordantes. Malgré l’étroitesse du score, les deux finalistes se sont séparés dans le respect mutuel, un début de solution à la crise financière européenne est amorcé. Mais laissons ici, ce qui fera, à « coûts » sûrs, l’actualité de ces prochaines semaines pour revenir sur ce dantesque combat en noir et blanc, notre finale de la coupe du monde de rugby.

Et oui, NOTRE finale.
Qui aurait donné la France finaliste après le naufrage tongien ? Quelques irréductibles considérés comme des illuminés par la plupart des Français. Que de complications dans cet hexagone, rien ne semble pouvoir nous rassembler sur un objectif mais quelle énergie pour se surpasser quand tout nous divise ! Que nous ayons un « passif » avec les kiwis qui expliquerait, chez eux, un relatif esprit anti-français, je veux bien, mais comment expliquer un sens critique aussi développé de la part de ses propres concitoyens, une sociologie du conflit aussi développée. Même en finale, l’équipe de France ne ravit pas. Aurions-nous préféré stopper l’aventure après le quart de finale contre l’Angleterre, pour ne pas avoir à s’excuser d’avoir sortis les Gallois ? Aurait-il fallu se prendre cent points au compteur pour calmer les esprits chagrins ?

De vrais « sales gosses ».
Cette expression restera célèbre dans la bouche de l’entraîneur Marc Lièvremont ! Bon reflet du sentiment général dégagé par cette équipe : ils ne nous ont rien épargnés ! Tantôt flamboyants, tantôt transparents, toujours déconcertants mais si attachants au final. Restés soudés dans la tourmente, leur mental a fait la différence. C’est une belle leçon de cohésion, face au Haka, par exemple, un beau plaidoyer pour ce sport auprès des jeunes générations.

Comme vous avez pu le constater, billet un peu différent des autres (quoique car de plus en plus d’entreprises font appel à des entraineurs célèbres de rugby pour des séminaires de cohésion ou de management d’équipes sans compter que le rugby est un sport phare dans les esc, surtout à Grenoble…) mais au vu des lendemains noirs que nous allons devoir affronter, un peu d’accalmie dans une actualité sinistre ne peut pas faire de mal !

Mais que c’est bon, par moment, de broyer du noir !