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Pierre Dubois

Journal des élections universitaires

Faut-il changer la gouvernance des universités instaurée par la loi LRU ? Chroniques précédentes. Aujourd’hui journal des élections à l’université d’Angers et à l’université de Paris Est Créteil.

Université d’Angers, résultats des élections aux Conseils centraux (17 janvier 2012). Les professions de foi des deux candidats à la présidence, Eric Delabaere et Jean-Paul Saint-André, ont été analysées dans la chronique du 14 janvier 2012. Ce 19 janvier, pas encore d’annonce des résultats sur le site de l’université. Commentaire des résultats par Christian Pihet, candidat au CA sur la liste de Jean-Paul Saint-André.

La participation a été très élevée. Pour les professeurs, elle firte avec les 90 %, par exemple en Médecine, 82 PR et PU-PH sont allés voter sur 91 inscrits. La participation dans les collèges B et BIATOSS, tout en étant un peu plus faible, se situe selon les composantes entre 70 et 80 %… Comme la plupart l’anticipaient ou le craignaient, les élections pour le CA de l’université d’Angers se sont traduites par une égalité de sièges entre les deux listes : 7 pour Jean-Paul Saint André qui l’emporte dans le collège A et également 7 élus pour Eric Delabaere avec le collège B. Les 3 élus Biatoss (1 UNSA, 1 FO, 1 liste Saint-André) et les 5 élus étudiants sont en position d’arbitre dans ce conseil de 22 membres, qui devra élire le nouveau président le 15 février 2012″. Les Biatoss et les étudiants en position d’arbitre : chronique “Les étudiants font le président“.

Université de Paris Est Créteil. Les élections aux Conseils centraux auront lieu les 1er et 2 février 2012. Simone Bonnafous, présidente en exercice, élue en 2006 et confirmée en 2008, n’est pas candidate. Deux listes vont s’affronter dans les collèges enseignants et Biatoss. Elles sont toutes les deux appuyées par plusieurs syndicats : chronique “Les syndicats et le président“. Elles ont un point commun : il n’est pas question d’envisager la fusion des universités de Paris-Est Créteil et de Paris-Est Marne-la-Vallée. Pauvre PRES Université Paris-Est ! Deux échecs à l’IDEX ne sont pas là pour consoler ses dirigeants.

Liste 1. “Construisons ensemble l’avenir de l’UPEC. Service Public, démocratie, partage des savoirs”. La liste est conduite par Catherine Deville Cavellin, 56 ans, professeur d’électronique, membre du conseil d’administration depuis 2008. Elle est soutenue par le SNESUP, le SNCS et Sauvons la recherche. Elle est clairement une liste d’opposition à la présidence sortante. Profession de foi :

“Nos candidats revendiquent la pérennité du statut d’Université de plein exercice pour l’UPEC, c’est-à-dire : 1. une université qui rétablit un rôle essentiel à ses instances délibératives (ses conseils centraux, ses conseils de gestion de composantes et ses conseils de laboratoires) majoritairement composées d’élus, 2. Refuser le scénario programmé (mais non débattu à ce jour) de la dissolution de l’UPEC au sein d’une superstructure nommée “Université Paris-Est”.

Liste 2. “Penser l’avenir, agir ensemble“. La liste est conduite par Luc Hittinger, 58 ans, professeur de médecine et praticien hospitalier, vice-président du Conseil scientifique depuis 2006. Elle est soutenue par deux syndicats, le SGEN-CFDT et l’UNSA. Profession de foi. Luc Hittinger assume le bilan de l’équipe de direction sortante. “A l’issue des réformes, qu’on les ait soutenues ou non, notre université a gagné en autonomie, en marges de manoeuvre et en crédibilité“… “Indépendamment des logiques ministérielles d’excellence, l’UPEC a affirmé, dans sa gestion, la poursuite de ses engagements à maintenir une politique locale d’accompagnement et d’appui aux formations et équipes de recherche. Ainsi, les formations ont bénéficié de crédits importants“… 

La profession de foi est presque muette sur le PRES Université de Paris-Est. Ne pas aborder les choses qui fâchent ? Une coopération est cependant prévue avec l’université de Marne-la-Vallée pour l’offre de formation à venir (… septembre 2015) : ”un travail de rapprochement sera engagé afin de donner plus de cohérence à l’offre globale, de l’enrichir de nos forces respectives et de proposer une offre de masters plus large. Ce travail se fera dans le respect des identités de chaque établissement et avec le souci d’éviter toute forme de concurrence”.