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Pierre Dubois

La Cour des Comptes et la Licence

Rapport de la Cour des Comptes. La réussite en licence : le plan du ministère et l’action des universités. Entretiens de la Cour dans une vingtaine d’établissements. Dépenses pour le Plan Licence : 750 millions d’euros en 5 ans. Diagnostic sévère de la Cour. Je regrette cependant que les 3 recommandations finales se positionnent sur la structuration actuelle du premier cycle éclaté d’enseignement supérieur (Licence, DUT, BTS, CPGE), sans pouvoir penser une révolution : la création d’Instituts d’enseignement supérieur (98 chroniques du blog sur les IES).

Page 13. Evaluation globale. “La Cour considère qu’au regard du montant de la dépense publique dont le plan “Réussir en licence” a été le vecteur, il n’est possible de se satisfaire ni des conditions hâtives dans lesquelles les crédits correspondants ont été alloués, ni des modalités sommaires qui ont présidé au suivi de leur emploi, ni enfin, du défaut d’évaluation de leur impact”.

Page 3. Les indicateurs. “Les mesures utilisées conduisent donc à donner de la réussite ou de l’échec en premier cycle une définition qui peut apparaître réductrice, et qui ne correspond pas, de fait, à la réalité de maintes universités dont elle entache pourtant l’image. Malgré un diagnostic sur ce point partagé, le ministère et les universités ne se sont pas encore accordés pour arrêter un référentiel d’indicateurs validant une approche plus ouverte, mais aussi plus précise, de ce phénomène complexe”. Chronique du blog : “Licences : données et indicateurs“.

Page 19. Professionnalisation des étudiants et stages. “Il n’en reste pas moins que les universités demeurent confrontées à une réelle difficulté quant à la possibilité pour tous les étudiants en licence de réaliser un stage, notamment lorsque les potentialités du bassin d’emploi où elles se trouvent ne sont pas très développées”.

Page 23. Conclusion. “Les conditions dans lesquelles ont été alloués les crédits du plan “Réussir en licence” n’ont guère été sélectives. Si le fléchage de ce supplément de dotation a sans doute permis de consolider l’effort engagé par les universités, celles-ci n’en ont pas assuré un suivi suffisant, la direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle s’étant montrée de son côté peu regardante sur son usage”.

Page 24. Trois recommandations. ”Au regard de ces conclusions, la Cour formule les recommandations suivantes. 1. Dans l’éventualité où le plan “Réussir en licence” serait reconduit, subordonner l’attribution des crédits correspondants à des projets plus nettement identifiés et évalués, de manière à en renforcer le caractère incitatif et à en optimiser la consommation”.

2. “Au regard de l’évolution prévisible du vivier des bacheliers (entre bacs généraux, technologiques et professionnels), favoriser l’orientation des bacheliers généraux vers l’université et adapter les potentialités d’accueil des filières courtes (sections de techniciens supérieurs et instituts universitaires de technologie) afin d’accroître les possibilités pour les bacheliers professionnels et technologiques d’y entrer”. Chronique du blog : “Il manque 250.000 places en BTS“.

3. “Dans la perspective de la mise en oeuvre de l’arrêté “nouvelle licence” du 1er août 2011, procéder sans tarder à une évaluation des coûts induits par l’adoption des nouvelles maquettes d’enseignement qui en résulteront”. Chronique critique du blog sur l’arrêté du 1er août 2011.