Le cycle d’enseignement 2011/2012 s’achève à l’ESC. Les derniers calages de la rentrée de septembre se terminent, les examens de sortie également. Décompression en vue, dans un monde sous pression… Quelle année ! Elections présidentielle et législatives, crise de l’euro, pays arabes en guerre ou en révolution… Le tout sur un fond de conjoncture économique nationale et internationale préoccupant. Gardons le cap et puisons, cet été, l’énergie de le maintenir en 2012/2013 !
ESC : un format de rentrée inédit. Dans cette effervescence, mon métier de directeur et d’enseignant, et avec toute l’école, consiste à donner le cap, à aider nos étudiants à construire le meilleur des parcours. C’est pourquoi nous avons décidé de modifier les modalités de leur accueil cette année. Partant du constat que la rentrée favorise un « trop plein » d’informations pour les étudiants, nous avons créé le « village de rentrée ». L’occasion pour eux de découvrir, à leur rythme, l’école, ses ressources, ses personnels, ses associations, ses parcours. Au-delà du lien souvent unilatéral et réducteur « 1 école = 1 prof/1cours », nous souhaitons montrer l’investissement de tous dans le fonctionnement de l’institution y compris au plan administratif. Autre nouveauté, les « 24 h de l’innovation » qui seront pilotées par les premières années. Nous en reparlerons très vite.
Monde sous pression. Le cru 2012/2013 s’annonce bien charpenté. J’ai défendu, à maintes reprises, dans mon blog, une vision offensive du développement de l’Enseignement supérieur dans ce contexte de crise économique européenne et d’instabilité géopolitique. Comme marqueur de nos économies développées, il joue un rôle essentiel dans le positionnement international de notre pays. Les Assises nationales de l’Enseignement supérieur (en novembre 2012) qui lui seront consacrées sont attendues par beaucoup. Nombre de sujets nécessitent de rapides décisions (financement, orientation, compétitivité, international, innovation pédagogie, apprentissage, etc). En la matière, nous avons rédigé notre Livre blanc, au moment de l’élection présidentielle, des solutions toujours d’actualité et de bon sens. Nous sommes prêts à en débattre !
Au plan national, attendons-nous à une séquence difficile voire catastrophique. Plans sociaux à répétition, hausse des impôts, réductions budgétaires… De grands noms comme PSA ou le groupe agro-alimentaire breton Doux paient au prix fort le ralentissement de l’économie de la zone sud de l’euro ou le coup de frein sur la croissance des BRIC. D’autres « grands noms » suivront à la rentrée.
A l’international, cette décélération des économies des BRIC risque d’engendrer un phénomène de repli sur leurs marchés domestiques. Côté pays arabes, ne sommes-nous pas en train d’assister à la balkanisation de la Lybie ? Un sujet dont les médias ne parlent quasiment pas. Je suis surpris de voir à quel point la logique tribale a repris le dessus entrainant des risques de violences terribles. Et la Syrie ? Le vocabulaire international autorise désormais l’emploi du terme de « guerre civile », cette grande avancée sémantique aura-t-elle un quelconque poids sur Damas et ses alliés ?
Les interrogations égyptiennes ou maliennes restent sans réponse. Elles prédisent encore de longs mois ou d’années de conflits larvés ou ouverts.
L’été des tempêtes ? Certes, mais je pars quelques semaines bien décidé à faire le vide, à mettre la machine au ralenti pour mieux faire face aux défis qui nous attendent.
Comme fan de sport, j’espère que nos athlètes nous donnerons de la joie et de la fierté lors des JO de Londres. Que Didier Deschamps mettra de l’ordre dans la cour de récréation en expliquant que le maillot de l’équipe de France de foot mérite respect et engagement. N’est-elle pas à l’image de la France d’aujourd’hui ? En échec sur la question de la diversité républicaine, en mal de vivre ensemble…