Même si certaines des dimensions de cette crise en France peuvent avoir des traits spécifiques ( cf nombre de mes billets précédents ), elle n’est pas propre à la France comme vient de le souligner un récent rapport de la Commission européenne. Et il n’est pas inutile de le savoir, d’autant que cela peut ouvrir des pistes de réflexion et d’action auxquelles on ne songe pas toujours de prime abord.
Selon Bernadette Forsthuber – coordinatrice éducation à la Commission européenne – « un grand nombre de pays connaissent des difficultés de recrutement ( dont l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche, la Norvège ) pour des raisons différentes ». Et elle cite pêle-mêle « les salaires souvent faibles au vu du niveau des diplômes, le manque d’accompagnement, l’absence de perspectives d’évolution des carrières ».
Interrogés par Véronique Radier à la suite de la parution de ce rapport (http://tempsreel.nouvelobs.com/education ) certains experts donnent à réfléchir, en particulier Nathalie Mons qui identifie bien les ‘’spécificités’’ françaises et Pauline Musset – analyste à l’OCDE – qui ouvre sur des caractéristiques internationales : « au-delà des particularités propres à chaque Etat, si le métier ne plaît plus, c’est que les jeunes veulent aujourd’hui être ‘’utiles’’ : pour eux, avoir les moyens d’aider vraiment les élèves, de pratiquer leur métier avec efficacité est un facteur essentiel de motivation ». En Corée du Sud ou en Finlande ( qui réussissent particulièrement bien au vu des tests PISA ), un poste dans un établissement en difficulté est vécu comme une promotion ( en raison de certaines conditions, bien particulières elles aussi ). A voir…