C’est en 2005 que Sébastien Pietrasanta soutient sa thèse de doctorat en histoire à l’université Paris X-Nanterre sur « Bergery, Deta et Doriot et l’encadrement de la jeunesse ». Il a très gentiment répondu aux questions de Doctrix.
Dr Evelyne Jardin : Comment mieux valoriser le diplôme de doctorat en France ?
Dr Sebastien Pietrasanta : J’ai mené mes études doctorales parallèlement à la direction d’une association. Je ne pensais pas trouver un meilleur emploi grâce à mon diplôme puisque je travaillais déjà. En fait, j’ai poussé mes études par passion, pour le plaisir d’apprendre et d’approfondir les apprentissages. Le doctorat est donc venu couronner de longues études et par la suite, je suis devenu professeur d’histoire dans un lycée professionnel.
Malheureusement, je constate que beaucoup trop d’étudiants n’ont pas les moyens de poursuivre leurs études, surtout si elles sont longues. C’est souvent un luxe. Il faudrait davantage de financements pour les doctorants. Et puis, le diplôme devrait aussi être mieux reconnu en France.
EJ : Vos compétences développées pendant votre formation par la recherche ont-elles été utiles à votre engagement politique ?
SP : Les deux expériences se nourrissent, me semble-t-il. Le travail doctoral m’a apporté des capacités de synthèse, d’analyse, de rédaction et d’argumentation. La politique m’apporte beaucoup de relationnel fait d’écoute, de négociation, de conviction. Je suis membre du Parti socialiste depuis 1994. J’étais déjà un militant très actif pendant mon doctorat auprès de SOS Racisme, notamment. En 2001, je suis devenu conseiller municipal, trois ans plus tard conseiller régional d’Ile de France. En 2008, j’ai été élu maire d’Asnières et en juin dernier député des Hauts de Seine. A l’Assemblée nationale, je suis membre de la Commission des lois.
Signalons que Dr Sébastien Pietrasanta est un élu 2.0 : il a un blog, un compte Facebook et un compte Twitter @S_PIETRASANTA