Dans une communauté, chaque membre a sa place : qu’il soit commentateur, producteur de contenu ou simple lecteur. Chacun à sa manière influe sur la dynamique du groupe. Un producteur de contenu verra certainement les choses différemment s’il poste son billet auprès d’une communauté de 10 personnes ou
de 10 000 ! [voir le billet intitulé « Des communautés et des hommes (et femmes) » ]
Aussi importante donc que soit la place du lecteur, le community manager en tant qu’animateur de communauté a pour vocation de faire naitre des remarques et réflexions pour permettre de faire avancer le groupe. D’autant que transformer un lecteur en commentateur ou en producteur de contenu contribue nettement à développer le sentiment d’appartenance ceux-ci qui occuperont une place différente dans le groupe, plus valorisée (valorisante ?).
C’est aussi l’occasion de mettre en lumière de nouvelles idées et de nouveaux avis.
On sait qu’environ 10% des internautes produisent du contenu ou le commentent, mais à l’heure de la simplification des technologies grâce aux outils web 2.0, ne devraient-ils pas être plus nombreux ?!
Je pense que cette proportion peut s’expliquer pour différentes raisons :
– la peur de s’exposer à la critique;
– la non-confiance en ses qualités de rédacteur : style, orthographe, facilité à faire passer une idée;
– le manque de temps;
– la volonté de ne pas s’impliquer.
Pour le dernier motif évoqué, force est de constater qu’on ne peut pas faire grand chose, on ne va pas menacer quelqu’un pour qu’il écrive, or pour les autres …
L’expérience m’a montré qu’il ne faut parfois qu’un “déclic” pour que le lecteur passe de l’autre côté du site, du blog, du forum ou du chat.
Choisir son sujet
Le choix du sujet va influer directement sur la production de commentaires. Pour ce qui est de la production de contenus (on passe encore une étape), ce choix va être déterminant aussi par exemple pour la constitution de dossiers.
Les thématiques peuvent être de différentes natures mais toutes sont à mon avis de nature à faire réagir :
+ les sujets qui touchent à l’éthique et aux sujets polémiques (c’est par exemple les débats sur les OGM )
+ les informations qui vont faire resentir de la fierté (travaux d’un chercheur, victoire d’un athlète membre du groupe)
+ les sujets qui touchent aux valeurs du groupe
Un ton délibérément provocateur pourra être adopté pour permettre de susciter aussi les commentaires. (”provocateur” ne signifie pas pour moi racoleur ou déplacé, je pense plutôt à des tournures de phrases directes, sans fioritures)
Solliciter encore et encore sans importuner
La sollicitation directe est pour moi la clé pour générer des contenus. L’idée est de cibler certains membres pour leurs qualités et expertises bien précises, en leur demandant de contribuer sur un sujet bien particulier pour lequel je sais qu’ils auront une attention particulière. Plus les communautés sont thématiques et les sujets précis, plus la tâche sera simple.
Pour une communauté généraliste, la question ouverte sur les posts sera également un bon moyen de faire réagir et d’avoir des commentaires.
Inciter ses membres à participer est un travail de longue haleine. D’autant que certains seront sensibles aux questions ouvertes, d’autres aux sollicitations et demande de témoignages et d’autres à aucun de vos messages pour le moment… Un travail de fond donc qui est largement facilité lorsque la communauté atteint une masse critique : il est plus facile d’imiter, de se lancer lorsqu’on est pas le premier à le faire ! Alors ne désespérons pas ! et travaillons à la constitution de nos communautés en attendant