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Jean-François Fiorina

Travailler pour ses communautés (Ecole du futur, épisode 2)

L’école du futur recouvre un aspect moins connu, celui de vivre en relation de plus en plus étroite avec les communautés qu’elle sert. Objectif : coproduire du lien, du savoir, de l’échange. Une exigence de tous les instants pour être sûr de la valeur ajoutée de l’école à l’économie, aux entreprises, aux partenaires scientifiques et académiques, aux étudiants – hors enseignement stricto sensu.

Outil contributif. L’école de demain sera en lien avec des communautés de plus en plus variées avec lesquelles il faudra bâtir un relationnel personnalisé. En direction des entreprises, on imagine facilement le lien avec les promotions des étudiants de l’école à Grenoble, moins celui avec les étudiants du monde entier qui pourtant vivent au quotidien certains de nos cursus. C’est une véritable valeur ajoutée pour notre tissu économique. L’école de demain parle à des entités économiques, sociales, scientifiques, à ses partenaires mais également à des entités plus ciblées comme ses prospects, étudiants ou chercheurs. Le tout dans une logique complémentaire dans une tension locale et internationale. C’est bien le rôle d’une grande école que de s’inscrire sur des territoires et dans des communautés qui ne sont pas directement liés à la question de l’enseignement. Un peu comme un catalyseur qui déclenche ou accélère une réaction chimique !

Toutes n’ont pas les mêmes attentes vis-à-vis de nous, mais toutes nous intéressent de manière singulière. Fini le discours globalisant, place aux politiques spécifiques. Nous devons construire des lignes directrices fortes et évaluer l’impact que nous avons sur chacune de ces communautés. Si je prends l’exemple de notre écosystème économique, nous avons une vocation locale à incuber de jeunes start-up prometteuses qui s’installeront dans la région et créeront des emplois ; une vocation internationale à apporter aux grands groupes industriels high tech des idées de business modèles innovants ; une vocation nationale à fournir des talents à toutes les formes d’économie. Sur chacune de ces cibles, l’école de demain devra questionner ses apports concrets, leurs impacts et les évaluer. Construire sa propre assurance qualité en quelque sorte. Des paramètres qui influenceront, par exemple, le classement des écoles. Du moins je l’espère.

Risque de dispersion. A l’heure numérique, je vois l’ambition et la possibilité de construire des réseaux à l’infini comme autant d’opportunités et de risques. Le succès dans la durée pour une école passera par sa capacité à sélectionner et affirmer ses choix, à travailler des audiences et des sources ciblées. Par le numérique, nous disposons des outils pour les qualifier et nous aider à construire des communautés de qualité. Notre dimension internationale et numérique nous rapproche, un peu paradoxalement, de notre territoire géographique local et communautaire. J’en suis convaincu.

En poursuivant mes lectures sur la pédagogie de demain qui fait suite à mon précédent post, je vous propose deux articles à la lecture issus du Figaro étudiant :

Facebook réveille ceux du fond qui dorment !

On connaissant le Tableau interactif, voici l’amphi quizz…