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Deux politiques à propos du  »noeud gordien » – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Deux politiques à propos du  »noeud gordien »

Un ouvrage paru en septembre chez Magnard ( ‘’Faut-il plus de compétition à la Fac ?’’ ) donne l’occasion de comparer les réponses de deux jeunes politiques prometteurs : celles de Benoist Apparu ( 40 ans, UMP ; actuellement secrétaire d’Etat chargé au logement, mais qui a été aussi rapporteur de la loi sur l’autonomie des universités ) et Bruno Julliard ( 28 ans, ancien président de l’Unef, actuellement adjoint au maire de Paris chargé de la Jeunesse et secrétaire national à l’Education au Parti socialiste ).

 

 

Benoist Apparu

 

 » L’urgence, c’est de permettre aux bacheliers technologiques de poursuivre dans le supérieur avec de vraies chances de réussite, c’est-à-dire de rejoindre les IUT qui sont faits pour eux. On pourrait même imaginer de créer des classes préparatoires de deux mois pendant l’été […].

Si l’on développe une politique de quotas des bacheliers technologiques dans les IUT, cela signifie qu’il faudra ouvrir de nouvelles places et surtout que plus de bacheliers généraux seront accueillis dans les premiers cycles classiques de l’université. Il faudra donc, parallèlement à ces quotas, rénover en profondeur l’entrée à l’université pour encourager les bacheliers généraux à choisir les premiers cycles universitaires. Pour ce faire, je crois indispensable d’intégrer les classes préparatoires aux grandes écoles aux universités. Les lycées ne peuvent pas continuer à conserver leurs meilleurs élèves !  » ( page 49 ).

 

Bruno Julliard

 

 » Nous sommes dans une organisation perverse des premiers cycles : les filières courtes ( du type IUT ou BTS ) sont aujourd’hui prisées par les meilleurs étudiants, alors qu’elles étaient à l’origine des voies d’ascension sociale pour les bacs technologiques, voire professionnels. Et les filières générales universitaires, qui demandent des capacités de raisonnement et une autonomie importante d’apprentissage, accueillent les élèves les plus en difficulté. Résultat : les étudiants qui échouent quittent l’université sans diplôme, et beaucoup d’étudiants qui ont réussi leur BTS ou classe prépa retournent à l’université, ayant évité le massacre des deux premières années. Nous donnons les meilleures conditions d’études aux meilleurs bacheliers, quand ceux qui auraient justement besoin d’un encadrement plus important doivent se contenter des conditions souvent dégradées des premiers cycles universitaires  » ( pages 60-31 ).

 » La transition entre le lycée et l’université n’est pas aujourd’hui organisée et accompagnée. Le travail autonome est peu appréhendé au lycée, et beaucoup de disciplines n’y initient pas du tout les élèves ; et je ne parle pas des méthodes pédagogiques : la rupture est absolue entre le lycée et la fac. Il est indispensable que nous organisions une révolution dans les premiers cycles universitaires en créant des filières pluridisciplinaires, en rapprochant les méthodes pédagogiques de celles du secondaire, en favorisant les passerelles entre filières, en augmentant les cours en petits groupes, en faisant le pari des technologies de l’informatique et de la communication  » ( page 66 ).

 

 

 

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