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Confiance en soi et réussite des filles – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Confiance en soi et réussite des filles

Confiance et compétition dans les concours

De multiples études montrent que, à réussite scolaire égale, les filles ont une moindre confiance en soi que les garçons, qui sont davantage préparés à la compétition . Or la confiance en soi et l’esprit de compétition se révèlent être un avantage, surtout lors des concours ( dont l’importance est particulièrement grande en France, on le sait ). C’est ce que démontre encore une étude récente à propos du concours d’entrée à HEC. Alors que les candidates ont eu en moyenne de meilleures mentions au bac, et qu’elles sont pratiquement aussi nombreuses à se présenter que les hommes, elles ne constituent pourtant qu’un peu plus de 46% des admises au concours d’entrée à HEC, et un peu moins de 46% des reçues.

 Un bémol

Mais il faut aussi remarquer que l’écart est en définitive plutôt faible : de l’ordre de 4 points. Surtout, si l’on prend l’exemple retenu, celui de HEC, il faut savoir qu’il y a trente ans, les filles ne représentaient qu’un quart des reçus, et les garçons les trois quarts. En moins d’une génération, on est presque arrivé à la parité, et ce n’est pas fini… Si l’on quitte le terrain des concours pour celui des diplômes de très haut niveau, le pourcentage de filles parmi ceux qui ont obtenu l’année dernière le diplôme d’ingénieur s’élève à 26% ( contre seulement 5% il y a trente ans ) ce qui constitue encore, certes, un relatif îlot de résistance ; mais la progression est lancée. Par ailleurs, le pourcentage de filles obtenant un diplôme d’école de commerce et de gestion s’élève désormais déjà à 48% ; et la part de filles parmi les diplômés actuels du doctorat en médecine atteint même 62%.

 Des évolutions quasi irrésistibles à l’Université

Si l’on replace ces évolutions majeures dans un cadre plus général, et dans une période temporelle plus longue, on peut constater que les évolutions en faveur des filles ont été d’une très grande amplitude à l’Université ( sauf cas d’espèce ) et s’avèrent quasi irrésistibles…La progression séculaire du taux de jeunes filles parmi les étudiants est en effet patente, lente et continue: 3% en 1900; 10% en 1914; 25% en 1930; 34% en 1950; 38% en 1960; 44% en 1968; 50% en 1981; 54% en 1989; 59% en 2007.

En lettres, elle est plus précoce puisque le taux de jeunes filles parmi les étudiants atteint 33% avant la Grande Guerre et 50% dès avant la Seconde Guerre mondiale; il est à hauteur de 72% actuellement. 

En sciences, on a affaire ( et c’est le seul cas ) à une évolution atypique, puisque le taux de jeunes filles parmi les inscrits s’élève régulièrement jusqu’en 1970 ( 3% en 1900; 9% en 1914; 24% en 1939; 31% en 1960; 34% en 1970 ), puis stagne depuis ce moment à cette hauteur ( 37% en 2007 ).

En droit, le taux de jeunes filles est marginal avant la Grande Guerre ( moins de 1% ); il s’élève ensuite progressivement jusqu’à 33% en 1970; puis une brutale accélération a lieu durant les années 1970 ( de 34% à 50% ) qui se poursuit à allure plus modérée dans les années 1980 ( 56% en 1989 ); ensuite c’est la stagnation: on en est actuellement à un taux de 57%.

En médecine, le taux de jeunes filles n’est pas négligeable dès avant la Grand Guerre ( 6% en 1900; 11% en 1914 ); il se situe à 21% en 1939; il se stabilise sous la IV° République ( 23% en 1945 et 25% en 1960 ); il atteint 31% en 1968, 39% en 1981, 46% en 1989. On en est actuellement à 63% de jeues filles parmi les étudiants en médecine.

Cela devrait donner confiance aux filles…

 

 

 

 

 

 

 

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