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L’académie des sciences: les concours en fin de M1! – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

L’académie des sciences: les concours en fin de M1!

Dans un  » avis  » publié le 28 octobre, l’Académie des sciences vient de se prononcer pour que les épreuves d’admissibilité soient placées en fin de première année de master, à l’instar de la plupart des syndicats concernés.

 

On se souvient qu’une série de décrets ministériels ont été publiés le 29 juillet disposant que seuls les titulaires ou inscrits en M2 pourraient se présenter aux concours de recrutement des futurs enseignants. Une disposition approuvée certes par trois syndicats : le SNES, le SNALC et l’Autonome-SUP ( très attachés à renforcer les cursus des disciplines académiques ) ; mais condamnée par six autres syndicats : le SGEN, le SE-Unsa, Sup-Recherche-Unsa, le SNUipp, le SnesSup et l’UNEF ( qui ont écrit en commun le 16 octobre au ministre pour lui demander de mettre le concours de recrutement en fin de l’année de Master 1 ). Cf mon billet du 25 octobre :  » Tous ensemble ? « .

 

Alors qu’il est difficile d’imaginer que l’Académie des science ne se soucierait pas au premier chef du niveau académique des futurs enseignants, elle se prononce pourtant – de fait – sans ambiguïté non pas pour la position des trois premiers syndicats, mais pour celle des six autres.

L’Académie observe en effet que le concours en M2  » pose de grandes difficultés  » et  » souligne avec insistance  » qu’une admissibilité  » au plus tard  » en fin de M1  » peut seule permettre  » un réelle utilisation universitaire de cette année, une gestion des flux des candidats et une bonne organisation des stages.

 

Parmi les critiques adressée à cette réforme de la formation des enseignants, il s’avère finalement que la plus partagée est celle qui met en cause la date prévue des concours en M2, en raison de la ‘’saturation’’ qui s’ensuivrait puisqu’elle imposerait aux étudiants de finaliser leur master et de passer le concours, tout en effectuant des stages dans des établissements scolaires. Mais le ministère se rendra-t-il à ces raisons ?

Commentaire (1)

  1. Rachel

    Mis à part des problèmes d’organisation (qui certes ne sont pas négligeables !), on ne voit pas très clairement ce qui justifie le maintien d’un concours au niveau Bac+4 dans le contexte d’une mastérisation de la formation des enseignants. Pour ma part, je vois deux gros avantages d’un concours en M2 et je suis surprise de ne pas les voir plus souvent discutés. (1) la mastérisation est un beau projet, plébiscité par beaucoup lors de sa conception. Il permet un retour à l’université de la formation des enseignants, que l’on avait cloisonné dans des centres spécifiques (les IUFM). Pour que ce projet soit un succès, il me semble indispensable d’envisager un tronc commun (ampleur à discuter) avec les autres formations de master. Si c’est pour reconstruire des formations de M1 qui seraient cloisonnées, avec un concours en M1, alors la masterisation perd tout son sens et sa réelle valeur ajoutée (j’avais développé cette idée dans un billet sur mon blog ici : http://rachelgliese.wordpress.com/2009/10/19/la-masterisation/ ). (2) la place du concours est une réelle opportunité de bousculer un peu nos habitudes en ce qui concerne le recrutement des enseignants : tradition française oblige, on a toujours privilégié le recrutement sur une base théorique pour le concours sans aucune prise en compte de la formation pratique. C’est à mon sens un défaut du fonctionnement actuel (seule la France recrute ses enseignants sur une base purement théorique !). Pour ma part, j’ai la naïveté de penser que l’aptitude des enseignants sur terrain a une certaine importance qu’il serait juste de voir valorisée au mieux. Et si on décide de rendre effective cette prise en compte, alors le concours devrait être placé en M2. Par ailleurs, les étudiants en master « formation des enseignants » auraient alors un rythme comparable aux autres masters (alternance de cours théoriques et de stages, semestres impair et pair), ce qui pourrait permettre des passerelles d’une formation à l’autre sans drame démesuré ou trop de perte de temps. J’ai développé cette idée dans un autre billet : http://rachelgliese.wordpress.com/2009/10/26/la-masterisation-2-le-positionnement-du-concours/ ).

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