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Les concours ( agrégation, capes, etc ). Et après? – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Les concours ( agrégation, capes, etc ). Et après?

A la suite de la réussite à ces concours de recrutement, les lauréats deviennent pour un an « stagiaires » selon des modalités qui viennent d’être précisées dans une lettre de cadrage de la direction générale des ressources humaines envoyée le 25 février dernier aux recteurs et inspecteurs d’académie.

«  Les lauréats des concours 2010 des premier et second degrés publics seront nommés fonctionnaires stagiaires dans l’enseignement public ; les lauréats des concours des établissements d’enseignement privés bénéficieront d’un contrat ou d’un agrément provisoire. Ils auront  en responsabilité une classe ( premier degré ) ou plusieurs classes ( second degré ) dans le cadre de leur année de stage ».
« Au cours de leur année de stage, les professeurs des écoles stagiaires bénéficient d’un accompagnement et d’une formation […]. L’accompagnement sera organisé dès la rentrée des classes d’une manière intensive jusqu’aux vacances de la Toussaint [ …]. Après les vacances de la Toussaint, cet accompagnement pourra revêtir une forme plus souple qui répondra aux besoins exprimés par le stagiaire. Ces modalités s’appliquent aux établissements d’enseignement privés sous contrat, dans le respect de leur caractère propre ».

L’historien que je suis ne peux manquer de souligner que « le compagnonnage » évoqué est à la limite de l’abus de langage puisqu’il apparaît bien loin du système tel qu’il a existé historiquement, ne serait-ce que parce qu’autrefois c’était surtout « l’apprenti » qui observait  le maître; alors que, dans le dispositif de l’après-concours, c’est uniquement le professeur « expérimenté » qui observe le stagiaire. Sans compter l’institution du « Tour de France »  des apprentis, qui assurait à ceux qui le faisaient une pluralité d’expériences de pratiques différenciées…. Alors que, là, on reste dans une relation purement duale.
Enfin, certes avec quelque malignité mais aussi quelque raison, on peut trouver un écho de la situation actuelle dans le texte de la Commission Beugnot qui, dans le cadre de la préparation de la fameuse loi réactionnaire du comte de Falloux votée en 1850, préconisait la suppression des Ecoles normales et une formation des maîtres entièrement assurée par des stages effectués « sous la direction de maîtres vieillis dans la carrière ». On n’arrête pas le progrès.

Commentaires (2)

  1. Daniel

    Sans juger du bien-fondé de la réforme, qui, comme la plupart des réformes, dépend de la manière dont elle est appliquée, il me semble que l’apprentissage est par définition pratique, et que ce n’est donc pas de l’observation, mais au contraire de la pratique par l’apprenti, à proximité du maître d’apprentissage qui le guide. On apprend en faisant, pas en regardant. Souvenons-nous de l’étau-limeur. Quant au tour de France, il n’est pratiqué que par une petite minorité d’apprentis.

  2. Association AIDOPROFS

    Le compagnonnage exposé dans cette lettre de cadrage pourrait être l’occasion (enfin!) de créer de vraies possibilités de secondes carrières en interne pour l’EN, dans le contexte des établissements scolaires, en particulier pour les enseignants de plus de 50 ans qui devront bon an mal an tenter d’atteindre leurs 40 annuités pour bénéficier d’une pension à taux plein.

    Le MEN pourrait proposer ces accompagnements de stagiaires non pas en HSE, mais en décharges de cours, de 3h pour une personne accompagnée, de 6h pour 2 personnes accompagnées, etc.

    Ainsi le MEN aurait-il enfin l’occasion de créer des possibilités diversifiées d’exercer son métier, alors que les seules qui soient proposées actuellement aux enseignants le sont sous forme d’HSE.

    Dans la série des « Et après ? », ne manquez pas, bientôt, la 2e édition de « Enseignant et après? Comment préparer et réussir sa seconde carrière » paru aux éditions http://www.lessavoirsinedits.fr fin août 2009.

    En effet, avec une pareille réforme, à peine entrés dans l’enseignement, les jeunes recrues auront peut-être envie de se réorienter…et les secondes carrières risquent de devenir monnaie courante, dans un ministère où elles sont les plus faibles de toutes les CSP jusqu’ici: à peine 6% de l’effectif global en cours de carrière.

    Les économies d’aujourd’hui préfigurent-elles les regrets et les grosses dépenses de demain ?

    Rappelons-nous: lors du remembrement, on a supprimé dans la précipitation des milliers de kilomètres de haie à grands frais qui ne servaient à rien. Quelques décennies plus tard, on s’est aperçu que les champs exposés au vent recevaient plus de précipitations et que les haies étaient parfois indispensables…et on s’est mis à replanter…
    Petites économies d’aujourd’hui, grosses dépenses de demain ?
    L’histoire se répète souvent…

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