La circulaire de cadrage de leur ‘’accueil’’ ( parue au BO le premier avril ! ) permet en effet des mesures à géométrie variable sur le territoire national. Et cela commence à se traduire ( et à se voir ) sur le ‘’terrain’’.
On peut d’abord noter que cette circulaire portant sur le « dispositif d’accueil, d’accompagnement et de formation des enseignants stagiaires des premier et second degrés et des personnels d’éducation stagiaires » ( adressée aux recteurs et aux inspecteurs d’académie ) revêt selon – une expression qui figure dans le texte même – un caractère « souple » car son application peut être variable en fonction ( explicitement ) des moyens et des possibilités pouvant exister dans chaque académie ou département.
La circulaire ne manque pas – loin s’en faut ! – d’expressions non contraignantes. « Déclinées selon les académies et les départements ». « Sauf situations particulières que vous apprécierez ». « Autant se faire que peut ».« En fonction des personnels ressources dont vous disposerez ». On appréciera tout particulièrement la réitération, dans cette circulaire, de la formule « dans toute la mesure du possible » : « Dans toute la mesure du possible, l’emploi du temps du professeur [ du secondaire ] stagiaire devra correspondre à deux niveaux maximum d’enseignement afin de limiter le nombre de préparations de cours » ; « Dans toute la mesure du possible, les professeurs des écoles stagiaires qui prendront leurs fonctions à la prochaine rentrée scolaire devront pouvoir faire classe jusqu’aux vacances de la Toussaint en présence d’enseignants expérimentés qui pourront leur apporter aide et conseils » ; « Les modalités du remplacement de ces personnels [ stagiaires] lors de leur absence en classe [ pour une formation ou un regroupement ] devront, dans toute la meure du possible, être anticipées ».
En définitive, la seule formation professionnelle dont pourront bénéficier les nouveaux enseignants ( les reçus aux concours de 2010, basés pour l’essentiel sur les connaissances disciplinaires ) va donc être liée au potentiel de moyens susceptibles d’être mobilisés dans chaque académie et chaque département. Aucun moyen supplémentaire n’est en effet prévu.
In fine, comme trop souvent, ce seront encore une fois les départements déjà défavorisés qui seront les moins en mesure d’assurer ce minimum de formation professionnelle, induisant ainsi encore plus d’inégalité dans le système éducatif.
Il fait effectivement rappeler tout cela, Claude.
J’ai par anticipation donné un total accord à votre analyse, dans ma chronique du 3 mars dernier : « enseignants stagiaires »
http://histoireuniversites.blog.lemonde.fr/2010/03/03/enseignants-stagiaires/
A bientôt de vous lire encore sur votre blog.
Tout à fait. Et je continue à vous lire attentivement. Bon courage!