Une note d’information récente du ministère de l’Education nationale sur la session 2010 des concours de recrutement des professeurs des écoles dans l’enseignement public permet de dégager quelques ‘’facteurs’’ de réussite ‘’statistiquement ‘’ établis.
Plus de 90% des 7615 postes ouverts aux concours de recrutement étaient réservés aux concours externes ( dont 6577 au concours externe ‘’traditionnel’’ ).
Le taux de réussite aux concours correspond au ratio du nombre d’admis par rapport au nombre de candidats qui se sont présentés aux épreuves. Ce taux de réussite fluctue autour de 20% depuis 1994 ( avec un minimum de 15,6% en 2009 et un maximum de 24,5% en 1994 ). A la session 2010, ce taux a été de 18,7% pour les concours externes.
Il faut d’abord souligner que la ‘’concurrence’’ entre candidats est assez variable d’une académie à une autre. On peut sommairement l’évaluer par le ratio existant entre le nombre de présents aux concours et le nombre de postes offerts. En moyenne, sur le plan national, ce ratio est de 5,4 pour les concours externes ( 37520 présents aux concours pour 7000 postes ).
Ce ratio est beaucoup plus bas dans certaines académies : 2,7 en Guyane ( 269 présents pour 99 postes ) ; 3,2 à Créteil ( 2951 pour 912 ) ; 4,4 à Versailles ( 3488 pour 791 ) ; et même à Paris : 4,8 ( 794 présents pour 164 postes ) …
A l’inverse, il peut être beaucoup plus haut que la moyenne nationale de 5,4 dans d’autres académies : 6,7 à Toulouse ( 1482 présents pour 221 postes offerts ) ; 7 à La Réunion ( 844 pour 120 ), 7,1 à Lyon ( 1954 pour 277 ) et même 8,3 à Aix-Marseille ( 1609 présents pour 195 postes offerts )…
La nature des diplômes des candidats joue aussi un rôle indéniable en ce qui concerne ‘’les taux de réussite’’ aux concours ( même s’il est loin d’être ‘’tout puissant ‘’ ). Ainsi, alors que le taux de réussite moyen ( pourcentage d’admis par rapport au nombre de présents aux concours ) est de 18,7% , il atteint 32% pour les candidats détenteurs d’un diplôme d’une grande école et même 39% pour ceux en possession d’un diplôme d’ingénieur . Ainsi, ils ont deux fois plus de chances de réussir que les autres ( même s’ils ont encore à peu près deux ‘’chances’’ sur trois d’échouer…).
Les variations des ‘’taux de réussite’’ sont aussi sensiblement différents selon la ‘’famille de disciplines’’ dans lequel le diplôme a été obtenu : cela va de 16% pour les ‘’sciences humaines, économiques, histoire et géographie’’ à 26% pour les ‘’sciences’’ ( en passant par 19% pour les ‘’STAPS et disciplines sportives’’ et 19,5% pour les ‘’lettres, langues et arts’’ ).
In fine, il ne faudrait pas non plus oublier une certaine efficacité de l’obstination à se présenter aux concours : ainsi, lors de cette session 2010, plus du tiers des admis au concours externe traditionnel étaient des ‘’redoublants’’ ( ils avaient été au moins présents en 2008 ou 2009 ) et un cinquième des admis en étaient à leur troisième tentative consécutive.