L’arrêté du 14 septembre 2012 ajoute à l’article 1er de l’arrêté du 28 décembre fixant les sections et les modalités d’organisation des concours de l’agrégation l’alinéa suivant : « Section sciences médico-sociales ».
Cette nouvelle ( et dernière ) agrégation se situe dans la longue procession historique des créations d’agrégations : en premier les agrégations de la ‘’culture humaniste’’ ( grammaire, lettres classiques, philosophie, histoire ), puis celles du domaine des mathématiques et des sciences ( qui vont se diversifiant ) , sans compter celles de langues vivantes ( en plusieurs étapes temporelles ). Et enfin les dernières venues, dont l’ordre d’apparition n’est pas non plus sans signification : en 1962, création d’une agrégation de techniques économiques et de gestion ( transformée en 1980 en économie et gestion) ; suivent celles de mécanique en 1968, de génie civil, de génie électrique, de génie mécanique en 1975. L’agrégation d’éducation musicale apparaît en 1974, celle d’arts plastiques en 1975. En 1977 est créée une agrégation de sciences sociales.
L’éducation physique et sportive ( créée en 1982 ) fermait jusqu’alors la marche de la reconnaissance des excellences disciplinaires ( à l’exception de la création de l’agrégation d’une dernière langue vivante – le japonais – en 1984 ).
On croyait être décidément à la fin du processus de la reconnaissance. On avait tort, puisque quelque vingt ans après une nouvelle agrégation apparaît , celle de « sciences médico-sociales ».
Extraits des dispositions retenues pour cette nouvelle agrégation
A.- Epreuves écrites d’admissibilité
1° Première épreuve : publics, processus, régulations et politiques sociales.
« L’épreuve doit permettre au candidat de mobiliser ses connaissances pour conduire une analyse systémique des grands problèmes sociaux et des politiques sociales en France et en Europe sous leurs aspects historiques, économiques, sociologiques, juridiques, géographiques et culturels ».
2° Seconde épreuve : publics, interventions, politiques de santé.
« L’épreuve doit permettre au candidat de mobiliser ses connaissances pour conduire une analyse systémique des politiques de santé et de santé publique, des stratégies et des dispositifs mis en œuvre dans un cadre administratif et juridique donné, de leurs évolutions, de leurs effets et de leurs incidences ».
« B. ― Epreuves d’admission
1° Etude de cas : méthodologies d’intervention en santé et action :
« A partir d’une situation relative au fonctionnement d’une organisation de santé, médico-sociale ou sociale, le candidat est conduit à analyser et à mettre en œuvre des méthodes caractérisant les démarches en santé et action sociale ».
2° Leçon portant sur les politiques et institutions sociales ou de santé :
« L’épreuve permet d’apprécier l’exactitude et l’actualisation des connaissances, leur mobilisation dans un objectif de formation au niveau postbaccalauréat, la rigueur de la démarche pédagogique ainsi que les qualités d’expression et de communication »
3° Etude critique de dossier .
On aurait aimé un commentaire et pas seulement un communiqué.
Ni discipline précise en amont, ni débouchés précis en aval. Une caricature d’agrégation
Bonnes interrogations. Mais vous, de votre point de vue de Sirius, vous devez avoir les réponses.
Pour ce qui me concerne la réponse est simple : cette agrégation n’a pas lieu d’être.
On aurait aimé avoir votre avis.
et pourquoi n’aurait-elle pas lieu d’être ? Sommes nous une sous-matière ?
@ cezele
Je ne sais pas qui désigne le « nous », mais croyez bien que je n’ai aucune condescendance pour qui que ce soit.
Je ne dis pas qu’il s’agit d’une sous-matière, je dis que ce n’est pas une matière tout court.
La légitimité d’une agrégation ne vient pas seulement de la forme, le concours. Elle vient principalement du fait que cette forme s’applique à un savoir constitué, une discipline académique. Ce qui n’est pas le cas ici. Existe-t-il un doctorat en sciences médico-sociales ? Existe-t-il une section du CNU en sciences médico-sociales ? Non.
Pourquoi tant de hargne ? Des universités proposent des doctorats prolongeant l’étude des sciences sanitaires et sociales enseignées par les professeurs de sciences médico-sociale : Univ. Jules Verne de Picardie (doctorat sciences de l’éducation spécialité sciences sanitaires et sociales), Univ. Jean Moulin – Lyon3 (doctorat droit et management des structures sanitaires et sociales), Paris-Descartes, etc. La richesse des contenus et des méthodes des sciences médico-sociales – largement méconnues – mérite bien une reconnaissance qui n’a que trop tardé.
vivement la création d’une agrégation pour les CPE on est bien là nous aussi avec une discipline d’éducation au sens large et pointue !!!
Quelqu’un sait quels sont les débouchés pour les agrégés ? Si j’ai bien compris, les certifiés enseignent en lycée et BTS. Existent-il des filières de niveau plus élevé dans lesquelles les agrégés pourraient aller ? PRAG en fac/DUT (quelles filières ?) ? en IFSI ?
*existe
Pouvez-vous me préciser si cette agrégation a exclusivement été créé en interne?
merci
Il existe aussi une agrégation externe de sciences médico sociales