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Tournier le premier à débloquer Blanquer sur le bac ? – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Tournier le premier à débloquer Blanquer sur le bac ?

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’est réfugié jusqu’alors dans la langue de bois à propos de la réforme du baccalauréat annoncée en se dissimulant derrière les métaphores :  »muscler »,  »épaississement », »tremplin »…

Le secrétaire général du SNPDEN (principal syndicat des chefs d’établissement) Philippe Tournier s’est lâché – lui – jusqu’au bout, lors de sa conférence de presse (cf le compte-rendu suggestif qu’en a fait Erwin Canard dans Educpros) : « il n’y aurait dorénavant plus que deux solutions : « Soit on dit que le bac ne sert à rien, donc on le supprime, soit on lui redonne sa place d’examen d’entrée dans le supérieur. » Une place que l’examen occupe toutefois déjà aujourd’hui – au moins officiellement – puisqu’il tient lieu de premier grade universitaire. Si le SNPDEN admet ne pas avoir réfléchi aux modalités exactes du baccalauréat qu’il envisagerait, la philosophie est en revanche déterminée. Le premier syndicat des chefs d’établissement souhaite que le bac soit divisé en deux. « L’idée est qu’il y ait deux évaluations : une qui aurait valeur de certificat de fin d’études secondaires, et une autre qui donnerait le droit d’entrer dans l’enseignement supérieur« , précise Philippe Tournier »

Il ne s’agit plus de  »muscler » ou d’  »épaississement », voire même de  »tremplin » ; mais de tout autre chose. Et le débat est lancé. Il a déjà eu des précédents historiques. Dont certains fort lointains… Par exemple celui de 1950

En novembre 1950, Michel Debré dépose un amendement au sein du Conseil de la République : « Afin de consacrer la fin des études du second degré, un certificat (dit de fin d’études secondaires) serait instauré selon les principes en usage pour le baccalauréat actuel. Il serait délivré dans chaque établissement public d’enseignement du second degré, par un jury particulier à l’établissement, mais présidé par un représentant du recteur. Ce certificat serait accordé ou refusé au vu des notes obtenues en cours d’année, sous réserve de certaines épreuves, pour les élèves dont les notes seraient insuffisantes »

Par ailleurs, « A l’entrée de chaque ordre de facultés d’enseignement supérieur, soit lettres, sciences, droit , médecine, serait organisé un examen national, mais particulier à chaque ordre dit baccalauréat. Cet examen comprendrait un petit nombre d’épreuves portant sur les matières faisant partie du programme d’études du second degré ; les unes de culture générale, les autres choisies pour chaque ordre de faculté en raison de ses exigences particulières. Les épreuves seraient appréciées par un jury de professeurs de l’enseignement supérieur ».

Il ne faut pas que le débat qui vient d’être lancé s’arrête (ou soit dévié par le ministre de l’Education nationale vers la perspective d’une simple commission ad hoc). Sinon on se retrouvera dans la même situation l’an prochain. Avec les mêmes difficultés, sans doute augmentées. Et sans perspectives.

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