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Emmanuel Bonaparte et Jean-Michel Fontanes – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Emmanuel Bonaparte et Jean-Michel Fontanes

Dans « Libération », et sous l’intitulé « Emmanuel Bonaparte », Laurent Joffrin a filé hier une longue comparaison plus ou moins métaphorique entre Macron et Bonaparte. Il a mis en valeur que notre chef de l’Etat, à l’instar de Napoléon, s’appuyait sur des « techniciens confirmés » (en citant au premier chef Jean-Michel Blanquer).

L’alter ego de notre actuel ministre de l’Education nationale a été sous le Premier Empire Louis Fontanes, premier « Grand-maître de l’Université » (une sorte de chef d’un ministère de l’Instruction publique et des Cultes qui ne sera de plein exercice que plus tard, et qui se situe alors au sein du ministère de l’Intérieur car il y va avant tout de l’ordre, de la remise en ordre des esprits après la tourmente révolutionnaire et républicaine).

Comme on dit à juste titre,  »comparaison n’est pas raison » (loin s’en faut parfois) ; mais cela peut être suggestif . On commencera par des extraits du texte – certes indicatif – de Wikipédia.

« La brillante carrière d’un restaurateur (1799-1821)

Louis Fontanes rentre à Paris, d’abord clandestinement, avant le coup d’État du 18 brumaire. ll gagne la faveur de Bonaparte, devenu Premier consul, qui le fait rayer de la liste des proscrits, et le rétablit dans son fauteuil de l’Institut […] Il est fait premier Grand maître de l’Université en 1808 par Napoléon, et à ce poste, il s’emploie à nommer au Conseil Supérieur, à l’Inspection Générale et dans les rectorats, des oratoriens, de fins lettrés comme son ami Joseph Joubert, des royalistes comme Louis de Bonald et Paul-Victor de Sèze, frère de Raymond de Sèze qui fut le défenseur de Louis XVI. Ces nominations ont une orientation en sens inverse de celle des Idéologues de la Révolution, Cabanis et Destutt de Tracy [..]Napoléon Ier le nomme Comte de l’Empire en 1808. Il est secrètement royaliste, mais il sert l’empereur avec fidélité  […] Le 14 avril 1814, Napoléon doit abdiquer. Quelques jours plus tard, le 22 avril, Louis de Fontanes harangue le Comte d’Artois, puis le 3 mai, il prononce un discours en faveur du nouveau roi Louis XVIII. Celui-ci le nomme ministre de l’Instruction publique, membre du conseil privé, Pair de France. Après les Cent-Jours, le 22 juin 1815, Louis de Fontanes vient accueillir le roi à Saint-Denis. Le roi Louis XVIII le fait marquis »

« Il sert l’Empereur avec fidélité ? ». Pas si sûr, loin s’en faut, si l’on en croit Alphonse Aulard (titulaire de la première chaire de l’histoire de la Révolution française à la Sorbonne, à partir de 1885 et jusqu’en 1922) : « Si Napoléon ne connut pas toutes les infidélités de Fontanes, tout le détail de sa demi-complicité avec l’opposition catholique et monarchiste, on peut assurer que ses yeux se dessillèrent à partir de 1811, et il vit bien que le Grand-maître de son Université servait une autre politique que la sienne. Pourquoi donc supporta-t-il cette défection ? Pourquoi ne révoqua-t-il pas Fontanes de ses fonctions ? Peut-être répugna-t-il à avouer qu’il s’était trompé sur l’homme en qui il avait mis toute sa confiance, à qui seul dans l’Empire, il avait confié un pouvoir presque indépendant […]. En tout cas, c’est sa complaisance pour Fontanes qui fut en partie cause que l’Université impériale ne réussit pas tout à fait selon son dessein ».

Début septembre, le Chef de l’Etat Emmanuel Macron a affirmé que « Jean-Michel Blanquer est un formidable ministre ». La suite (royale?) nous en dira plus.

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