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En attendant Mathiot : quid des 9 propositions du 15 janvier 2009 d’un collectif de 19 organisations ? – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

En attendant Mathiot : quid des 9 propositions du 15 janvier 2009 d’un collectif de 19 organisations ?

On devrait connaître au cours du mois de janvier les conclusions de la mission dévolue à Pierre Mathiot sur les réformes du lycée et du baccalauréat.

Dans un contexte du même type (à savoir une mission « d’analyse, de compréhension, d’écoute et de proposition » sur la réforme du lycée confiée à Richard Descoings début janvier 2009 par Nicolas Sarkozy), un collectif de 19 organisations avait rendu publiques le 15 janvier 2009 neuf propositions pour réformer le lycée. Ce collectif regroupait notamment des syndicats d’enseignants (SE-Unsa, Sgen-CFDT), des syndicats lycéens ou étudiants (UNL, Unef, Confédération étudiante), des associations éducatives (Ligue de l’Enseignement), des mouvements pédagogiques (Crap-Cahiers pédagogiques) et des associations d’élus (Association des Régions de France).

« 1) L’organisation du lycée est modulaire : modules communs et modules d’exploration en seconde ; modules communs et modules de spécialisation progressive en cycle terminal.

2) Les voies générales et technologiques sont fusionnées.

3) Les modalités de la certification terminale (baccalauréat) tiennent compte de cette nouvelle organisation : les modules sont capitalisés après validation en cours de formation. En plus de cette capitalisation, le baccalauréat fait l’objet d’un nombre réduit d’épreuves terminales et d’une épreuve intégrée représentative du parcours de l’élève.

4) Les modules sont définis par des connaissances et des compétences à acquérir. Le mode d’évaluation est précisé à l’avance. Les modules peuvent être pluri-disciplinaires, interdisciplinaires ou disciplinaires.

5) Un temps d’accompagnement doit être prévu de façon spécifique dans les emplois du temps, encadré par des professeurs référents, avec deux objectifs distincts à moduler tout au long de l’année scolaire : un travail d’élaboration du parcours personnel et le suivi des apprentissages réalisés, dans le cadre de petits groupes d’élèves.

6) L’accompagnement des élèves, le travail en équipe et la participation au pilotage de l’établissement font partie des missions des enseignants et sont intégrés dans leurs services.

7) L’accompagnement, le travail personnel, la vie associative, les relations entre pairs, entre jeunes et adultes, l’apprentissage démocratique sont des dimensions importantes pour la formation et l’insertion du futur citoyen. Leur donner du temps implique de limiter l’horaire des cours des élèves.

8) Les instances collectives doivent être redéfinies pour permettre la participation de tous, élèves et adultes.

9) L’autonomie des établissements va de pair avec leur mise en réseau sur un territoire donné dans une logique de complémentarité pour éviter toute concurrence »

Ces propositions avaient pour vocation d’être entendues dans le cadre de la concertation qu’allait mener Richard Descoings (avec rapport d’étape en mai 2009 et rapport final en octobre) et d’être entendues aussi par le ministre de l’Education nationale d’alors (Xavier Darcos).

Doit-on dire, in fine, que toute ressemblance avec la situation actuelle serait pure coïncidence ou bien  »hors de saison » ?

Commentaires (3)

  1. Viviane Micaud

    Il y a juste trois problèmes :
    – l’orientation progressive ne marche pas et ne peut pas marcher. C’est dû à l’immense quantité d’info qu’il faudrait avoir à acquérir pour faire une orientation en connaissance de cause. Non disponible et impossible à assimiler dans le délai imparti, d’autant que tous n’ont pas la maturité pour se projeter dans l’avenir.
    – l’accompagnement doit être intégré à l’enseignement: le temps d’enseignement et la taille des groupes classes doivent être adaptés pour le permettre. L’accompagnement hors classe, sauf pour récupérer des fondamentaux ou pour des besoins très spécifiques, ne marche pas. (Pour les besoins particuliers, il faut des compétences spécifiques pour l’enseignant).
    – il y a en réalité très peu de modules possibles à cause des contraintes d’organisation (trou dans l’emploi du temps avec au moins 20 élèves disponibles). Le tout modulaire est illisible aussi n’aide pas à l’orientation. Cela ne peut conduire qu’à des choix incohérents pour des raisons de mode.
    Je constate qu’il y a toujours le même manque de maturité sur les basiques de la problématique du lycée chez les partenaires de l’éducation nationale. Connaissant Blanquer,à mon avis,la commission Mathiot a pour but est de faire un consensus entre les partenaires sur le cotnenu permettant de diminuer la dotataion horaire. La solution devrait normalement conduire au désastre, comme pour TOUTES les précédentes réformes du lycée, utilisant le même principe.

  2. Gwenael LE GUEVEL

    Utilisation du présent de l’indicatif, ton péremptoire de celle qui sait qui est mature, prédiction d’un « désastre » quelle que soit la réforme qui menacera notre statut quo si confortable et avant même que la commission ne se soit prononcée, je fais ici l’hypothèse que Viviane Micaud est militante à la FSU !

  3. Viviane Micaud

    Je suis militante dans aucune structure et je ne suis même pas enseignante, juste une spécialiste de la gouvernance des organisations qui connait très bien l’Education Nationale. Je pourrais écrire « Le ton péremptoire de Gwenael Le Guevel me fait faire l’hypothèse qu’elle est militante dans une structure qui a choisi de fonctionner par consensus entre personnes ayant un intérêt sur un sujet. » mais ce serait de la provoc malvenue. Les personnes connaissant la « sociodynamique » savent que le consensus sur des sujets complexes ne marchent pas. Lisez les 80 articles de mon blog dont aucun ne parle de pédagogie, et vous verrez que j’ai une approche fonctionnelle globale.
    Je remercie Claude Lelièvre d’avoir choisi de ne pas modérer mon premier post. Cela aurait été tout à fait légitime, il est vrai que la présentation était un peu péremptoire. Mais, le fond est sincère. Aussi, j’apprécierai une discussion sur le fond.
    Le lycée a un but fonctionnel. Les élèves sont des jeunes adultes de l’espèce sapiens sapiens avec toute sa diversité en particulier sur leur capacité de se projeter dans l’avenir. L’organisation en modules a des contraintes organisationnelles. Même si mon analyse est sincère je ne peux ne pas avoir tout vu. Aucun problème pour en discuter.

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