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Quelles suites donner à l’affichage des drapeaux et de la Marseillaise? – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Quelles suites donner à l’affichage des drapeaux et de la Marseillaise?

Les affiches sont déjà à disposition chez certains éditeurs scolaires. Qui va les commander et les placer? Qui va les financer? Dans les salles de classes où elles seraient absentes, les chefs d’établissement et/ou les professeurs  »responsables » seront-ils rappelés à l’ordre voire sanctionnés? Et par qui?

L’article 4 de la loi « Pour une école de la confiance » publiée au BO du 26 juillet indique en effet que « l’emblème national de la République française, le drapeau tricolore bleu blanc rouge, le drapeau européen, la devise de la République et les paroles de l’hymne national sont affichés dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degrés publics et privés sous contrat ».

Ces affiches seront-elles offertes simplement au regard des élèves et censées agir en quelque sorte par magie? On bien y aura-t-il des explications sur le sens de leurs éléments (avec replacement dans leurs contextes)? Sur quels aspects? Dans quel ordre? Décidé par qui (dans la succession des classes) aussi bien pour le secondaire que pour le primaire; et selon quelles responsabilités des différents professeurs au collège et au lycée?

Le 11 février dernier, à une proposition du député LR Eric Ciotti de mettre un drapeau tricolore dans chaque salle de classe, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait répondu dans un premier temps en s’inscrivant dans la continuité de ses prédécesseurs (et en faisant valoir des arguments qui méritent d’être connus et rappelés):  »Que les enfants connaissent la Déclaration des droits de l’homme, qu’ils chantent La Marseillaise et que le drapeau soit présent dans l’école est un objectif fondamental. Comme vous le savez, le code de l’éducation prévoit déjà chacun de ces éléments à l’échelle de l’école.

Vous proposez qu’ils soient dorénavant présents à l’échelle de la classe. Je ne dis pas que c’est une proposition absurde, mais je ne pense pas qu’il soit souhaitable de multiplier les affichages en classe pour des raisons pratiques assez évidentes. Nous devons, en revanche, nous attacher à ce que les élèves acquièrent une véritable connaissance de ces éléments. Or cela ne dépend pas tant  d’une présence dans la classe que dans les programmes et dans la formation continue des professeurs, et tout simplement du fait que les inspecteurs de l’éducation nationale s’assurent de l’effectivité de ces apprentissages.C’est exactement le sens des consignes que j’ai pu donner depuis que je suis au ministère, dans la continuité des mesures importantes prises au cours des deux quinquennats précédents. J’ai approfondi ce sillon, notamment au travers des repères annuels que nous avons fixés pour l’école primaire ».

Mais d’autres députés  »LR » prennent la parole et soutiennent l’amendement présenté par Eric Ciotti. Il y a une suspension de séance à l’issue de laquelle est proposé (et voté) un  »compromis historique »(?) à la suite de  »propositions faites par le Gouvernement, avec l’aval du premier signataire de l’amendement n102 (Eric Ciotti). »

Après avoir d’abord réagi en ministre homme d’Etat, Jean-Michel Blanquer a finalement décidé en politicien (en se dérobant à l’affrontement politique avec la droite LR); et l’on se trouve quelques mois plus tard avec les difficultés d’application de cet article de sa loi… (chercher l’erreur, ou la faute)…

On doit espérer qu’il ne se dérobera pas une seconde fois en la matière: ce serait le comble qu’il ne donne aucune indication pour résoudre les problèmes d’application de ce qui est désormais l’un des points d’une loi, alors même qu’il n’a pas hésité ( par exemple) à signer et à publier le 28 mai dernier une note de service de plusieurs pages pour « Guider l’apprentissage des gestes graphiques et de l’écriture » (comme si les professeurs des écoles n’étaient pas au fait plus que lui depuis longtemps des » bonnes pratiques » dans un domaine par ailleurs peu clivant).

Après la dénégation (et finalement un certain mépris) envers l’expertise des professeurs des écoles dans un domaine qu’ils pratiquent depuis longtemps, l’absence de clarifications et de références minimum dans un domaine qui leur est assez étranger (comment faire appréhender le contenu de l’affiche, et en particulier les 7 strophes de La Marseillaise) serait de fait une dénégation des difficultés dans lesquelles les professeurs vont se retrouver en raison d’un choix ministériel foncièrement politicien . Un nouveau mépris.

Et cela d’autant plus que circulent sur les réseaux sociaux des textes parodiques ou des  »progressions » plaisantes et provocatrices. On en citera une longuement  pour l’exemple, car elle le mérite (parue très récemment sur  »Facebook »)

REPERES PROGRESSIFS POUR LES APPRENTISSAGES DE LA MARSEILLAISE A  L'ECOLE :
QU'EST-CE QUE LA MARSEILLAISE ? CONTEXTE HISTORIQUE, TEXTE ET MUSIQUE.
PETITE SECTION
Adopté par la France comme hymne national : une première fois par la Convention pendant neuf ans du 14 juillet 1795 jusqu'à l'Empire en 1804, puis en 1879 sous la Troisième République.
MOYENNE SECTION
Les six premiers couplets sont écrits par Rouget de Lisle en 1792 pour l'armée du Rhin à Strasbourg à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche. Dans ce contexte originel, La Marseillaise est un chant de guerre révolutionnaire, un hymne à la liberté, un appel patriotique à la mobilisation générale et une exhortation au combat contre la tyrannie et l'invasion étrangère. 
GRANDE SECTION
La Marseillaise est décrétée chant national le 14 juillet 1795 (26 messidor an III) par la Convention,à l'initiative du Comité de salut public. Abandonné en 1804 sous l'Empire et remplacée par le Chant du départ, elle est reprise en 1830 pendant la révolution des Trois Glorieuses qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir.
CP
La IIIe République en fait l'hymne national le 14 février 1879 et, en 1887, une  version officielle  est adoptée en prévision de la célébration du centenaire de la Révolution. Le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides.
CE1
Pendant la période du régime de Vichy, elle est remplacée par le chant Maréchal, nous voilà ! (il serait intéressant que la chorale de l'Ecole prenne en charge l'apprentissage de cet hymne). En zone occupée
 le commandement militaire allemand interdit de la jouer et de la  chanter à partir du 17 juillet 1941.
CE2
Son caractère d'hymne national est à nouveau affirmé dans l'article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946 par la IVe République, et en 1958,  par l'article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.
Valéry Giscard d'Estaing, sous son mandat de président de la République française, fait ralentir le tempo de La Marseillaise afin de retrouver le rythme originel.
CM1
LES PAROLES
Le texte est fortement inspiré d'une affiche apposée à l'époque sur les murs de Strasbourg par la Société des amis de la Constitution, qui commence ainsi : Aux armes citoyens,l'étendard de la guerre est déployé, le signal est donné. Il faut combattre, vaincre ou mourir. Aux armes citoyens...Marchons! 
L'expression les enfants de la Patrie  ferait référence aux engagés volontaires du Bas-Rhin, dont faisaient partie les deux fils du maire.
 Un parent de Rouget de L'Isle rapporte qu'il aurait affirmé, lors d'une réunion, s'être inspiré d'un chant protestant de 1560 exécuté lors de la conjuration d'Amboise. 
Enfin, certains ont suggéré que Rouget a pu songer à l'ode de Nicolas Boileau sur un bruit qui courut, en 1656, que Cromwell et les Anglais allaient faire la guerre à la France.
CM2
LA MUSIQUE
L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de Rouget de Lisle).
Plusieurs écrivains et musiciens émettent des doutes sur la paternité de Rouget de Lisle réputé être un amateur incapable de composer un hymne dont la valeur musicale est reconnue.
En 1861, les journaux allemands ont prétendu que La Marseillaise était l'oeuvre de Holtzmann, maître de chapelle dans le Palatinat (on a parlé du Credo de la Missa solemnis n° 4), mais ce  n'était qu'un canular. L'air du début de l'Oratorio Esther, de Jean-Baptiste Lucien Grisons intitulé Stances sur  la Calomnie  a été évoqué ; mais Hervé Luxardo dit que l'air en question a été introduit postérieurement.
EXEMPLES D' ACTIVITES POUR L'ECOLE MATERNELLE
MOTRICITE : LE JEU: AUX ARMES !
Les enfants sont sans culottes. Le maître/lamaîtresse dispose au fond du préau d'autant d'armes (diverses) qu'il y a d'élèves, moins une. Au signal du maître : Aux armes, citoyens !, les enfants doivent tous se précipiter pour récupérer une arme.  Celle/celui qui n'en a pas est mis au piquet avec un bonnet d'âne et doit chanter la Marseillaise jusqu'à la fin du jeu.
Les dix derniers joueurs possesseurs d'une arme sont déclarés vainqueurs. Ils chantent: Français, en guerriers magnanimes / Portez ou retenez vos coups ! devant les perdants.  Au choix, ils épargnent les perdants ou font mine de les massacrer avec leurs armes. Ils devront justifier leur choix en débat collectif lors du retour au calme en classe.

Commentaire (1)

  1. marc serrand

    Bonjour monsieur Lelièvre,
    Vous faîtes référence dans la page « Quelles suites donner à l’affichage des drapeaux et de la Marseillaise? » à l’article 4 de la loi « pour une école de la confiance » au sujet de l’affichage des paroles de la Marseille en salle de classe. Il me semble qu’il s’agit plutôt de l’article 3.
    Bien cordialement.

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