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Fillon filou? Comme ministre sûrement… – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Fillon filou? Comme ministre sûrement…

Pour ce qui concerne les affaires financières, la Justice va trancher. Pour le reste, le rappel de quelques épisodes significatifs s’impose.

Comme je l’ai écrit bien avant le déclenchement des mises en causes  »financières » dans un billet posté sur Médiapart le 21 novembre 2016:  »Un Fillon  »filou » (lorsqu’il y a quelque danger à être  »courageux » sinon  »téméraire ») ».

« Un exemple. Fin avril 1993, Edouard Balladur est nommé Premier ministre et François Fillon ministre de l’Enseignement supérieur. Le programme « Union pour la France » qui rassemblait les candidats du RPR et de l’UDF aux législatives du printemps 1993 s’était prononcé pour des « universités autonomes et concurrentielles ».

A la mi-mai 1993, le ministre de l’Enseignement supérieur François Fillon se déclare favorable à une proposition de loi uniquement si elle se limite à autoriser les universités qui le souhaitent à sortir du cadre législatif en place pour expérimenter de nouveaux modes de fonctionnement (la crainte des mésaventures du projet  »Devaquet » pesant alors beaucoup …). La loi est votée début juillet. Mais la manœuvre est éventée. Les sénateurs socialistes saisissent le Conseil constitutionnel qui juge qu’en votant « une loi autorisant les universités à s’organiser à leur guise sous la seule réserve que le ministre de tutelle ne fasse pas d’objection, le Parlement s’est défaussé indûment d’une des responsabilités que lui attribue la Constitution... ».

Un Fillon »à géométrie variable », sujet à des  »inversions ». Trois exemples.

D’abord des refus initiaux du ministre de l’Education nationale François Fillon envers certaines propositions de la commission Thélot lors du débat à l’Assemblée nationale le 16 février 2005  (et motivés  »catégoriquement »):

1)« Commençons par les propositions que nous n’avons pas retenues. Il y a d’abord l’apprentissage obligatoire de l’anglais dès le primaire. En France, nous restons attachés à la diversité linguistique . Ma philosophie ne m’incline pas à multiplier les obligations : les parents et les élèves doivent être informés, mais c’est à eux de choisir.

2) Je n’ai pas davantage retenu l’abaissement à 5 ans de l’âge de la scolarité obligatoire. Plus de 95 % des élèves sont scolarisés avant leur sixième anniversaire, mais il n’y a pas de raison de contraindre les familles qui font le choix contraire, d’autant que certains y voient une menace pour la maternelle. Notre école maternelle est une réussite : ne la fragilisons pas.

3) La commission suggérait également de faire évoluer le métier d’enseignant en prévoyant que trois à six heures par semaine soient consacrées à l’accompagnement des élèves. Mais l’article 912-1 du code de l’éducation, issu de la loi de 1989, inclut déjà ces missions dans celles des enseignants. Enfin, il est délicat de quantifier cette partie du métier d’enseignant auquel beaucoup consacrent déjà bien plus de trois heures par semaine »

Puis, en complète opposition à ces trois refus ( »catégoriques ») initiaux du ministre de l’Education nationale François Fillon, les trois propositions inversées du candidat à l’élection présidentielle François Fillon lors de son discours sur l’éducation du 10 avril 2014 :

1)« Choisir dès le primaire d’apprendre l’anglais, l’apprentissage d’une deuxième langue commençant dès le début du collège […]

2) Commencer la scolarité obligatoire à cinq ans (au lieu de six) de sorte que l’apprentissage de la lecture débute plus tôt, pendant l’année de grande section de l’école maternelle […]

3) Dans les misions du professeur doivent être inscrits l’accompagnement personnalisé des élèves et la formation des jeunes enseignants. C’est pourquoi il faudra augmenter progressivement le temps de présence des enseignants du second degré dans l’établissement : dans les collèges et lycées, le temps de présence passerait de 648 heures à 800 heures par an ; mais le temps de cours serait inchangé ».

Lors de la dernière campagne pour les élections présidentielles, Jean-Michel Blanquer a fait des pieds et des mains pour se mettre en posture d’être choisi comme futur ministre de l’Education nationale auprès d’Alain Juppé et du couple Macron, mais aussi de François Fillon dont il était le plus proche sur le fond et par la manière…

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