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Claude Lelièvre – Page 10 – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Archives par auteur: Claude Lelièvre

Une journée scolaire dédiée au drapeau?…

Plus de 80 députés de droite ont déposé un projet de loi « visant à instaurer une journée dédiée au drapeau dans les établissements scolaires », enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 19 janvier 2016. « Il est proposé d’instaurer une journée dédiée au drapeau dans les établissements scolaires. À partir d’une réflexion sur notre emblème national comme symbole fort d’unité et de conquête de nos libertés, cette journée aurait vocation à développer la transmission des valeurs fondamentales de la République française aux élèves d’aujourd’hui, citoyens de demain. Célébré partout en France le même jour, cet hommage n’en aurait que plus d’écho et de force. Aussi, est-il également proposé de fixer la célébration de cette journée au premier mardi du mois d’octobre, jour ouvré le plus proche de la date du 4 octobre, anniversaire de l’adoption de notre Constitution, qui dispose, à l’article 2 de son titre premier, que l’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge ». La loi de refondation de l’Ecole du 9 juillet 2013, à l’initiative du ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, indique en son article L. 111-1-1 :« La devise de la République, le drapeau tricolore et le drapeau européen sont apposés sur la façade des écoles et des établissements… Savoir plus >

Le cœur du réacteur de la refondation a bien fonctionné!

Contrairement à ce que certains (mauvais) augures ont prédit à plusieurs reprises ces deux dernières années, le Conseil supérieur des programmes installé il y a deux ans est allé avec honneur jusqu’au bout de sa première mission que l’on peut qualifier d’historique.   Et cela en dépit de certaines turbulences incontournables (en particulier dans le domaine de l’enseignement de l’histoire, une de nos passions françaises qui n’incitent pas à être vraiment raisonnable). Mais le fait est là ; et il est advenu sans drames majeurs (ce qui a pour effet qu’il passe médiatiquement le plus souvent quasi inaperçu) : pour la première fois dans notre histoire scolaire, les programmes de la scolarité obligatoire – depuis le cours préparatoire jusqu’à la troisième – ont été pensés ensemble, toutes disciplines confondues, par cycles successifs de trois années . Et cela-même devrait assurer un net progrès dans la continuité et la cohérence des progressions, et dans leur faisabilité. La démission du premier président du CSP à l’été 2014 (qui avait été d’ailleurs nommé à ce poste par défaut en janvier de cette même année, suite à la décision finale de celui qui avait été initialement pressenti par le ministère) a provoqué certes une perte de temps… Savoir plus >

L’immigration ne devrait pas être traitée comme un  »détail » de l’histoire

Elle est pourtant toujours réduite à la portion congrue dans les nouveaux programmes d’histoire de l’Ecole obligatoire alors même que la question de l’immigration est sur le devant de la scène, et sans doute pour bien des années. On pourra certes objecter qu’il ne faut pas surcharger les programmes si on veut qu’ils soient effectivement traités et surtout maîtrisés par les élèves. Et l’on aura mille fois raison. Mais cela signifie qu’il faut savoir choisir, quitte à  »sacrifier » des questions secondaires (et parfois traditionnellement traitées) à ce qui apparaît manifestement de plus en plus essentiel pour que les (futurs) citoyens aient davantage de repères pour mieux se situer, en particulier sur cette question ( à la fois vive, complexe et d’avenir). Là aussi, comme cette question est  »vive », on peut certes comprendre que l’on y va avec beaucoup de retrait (voire à reculons). Pourtant, c’est ce qui a des enjeux qui fait le plus souvent sens et suscite l’intérêt véritable. C’est certes plus difficile et plus délicat à traiter que des questions (presque)  »mortes ». Mais c’est aussi ce qui donne en réalité sa dignité et son plein enjeu à l’enseignement de l’histoire, qui a entre autres pour tâche de contribuer à… Savoir plus >

L’intégration des élèves immigrés à la loupe

Le nouveau « PISA à la loupe » (n°57) s’est focalisé sur les résultats des élèves immigrés à partir notamment des résultats au PISA 2013. Cette nouvelle étude tombe à pic en ces temps troublés pour redresser quelques idées reçues et ouvrir des perspectives. Une idée reçue tenace est mise à mal par cette étude, à savoir celle qui voudrait qu’au-delà d’un certain seuil, une forte proportion d’immigrés ait une incidence négative sur la performance d’un système d’éducation : « Selon les données de l’OCDE, il n’existe pas, dans les pays de l’OCDE, de corrélation significative entre le pourcentage d’élèves immigrés et la performance des élèves […]. Après contrôle du niveau niveau socio-économique des élèves et des établissements, la différence moyenne de performance entre les établissements présentant une forte concentration d’élèves immigrés et ceux n’en scolarisant aucun s’établit à 5 points de score, et n’est plus statistiquement significative dans la plupart des pays. L’enquête PISA révèle ainsi que ce n’est pas la concentration d’élèves immigrés dans un établissement, mais plutôt celle d’élèves défavorisés, qui entrave la réussite tant des élèves immigrés que de leurs pairs autochtones ». Perspectives d’avenir. « Les systèmes d’éducation jouent un rôle important dans la réussite des élèves immigrés, comme en atteste la… Savoir plus >

Concours de recrutement d’enseignants: le changement s’amplifie

Si on compare les nombres de candidats inscrits recensés pour les concours de 2016 et qu’on les compare à ceux des concours ( »Chatel ») de 2012 , on constate une augmentation de quelque 15% pour l’agrégation, de 52% pour le Capes et de 86% pour le concours externe des professeurs des écoles. Inscrits aux agrégations externes : 24846 pour 2016 contre 21648 pour 2012, soit 14,8% d’augmentation. Inscrits aux CAPES externes : 36779 pour 2016 contre 24134 en 2012, soit 52,4% d’augmentation. Inscrits aux concours externes des professeurs des écoles : 68816 pour 2016 contre 37018 pour 2012, soit 85,9% d’augmentation Bien sûr, cette augmentation ne s’est pas faite d’un seul coup. Mais elle est bien confirmée pour cette dernière année également. Et, surtout, il s’agit d’une augmentation du nombre des inscrits quasi généralisée. Ainsi le nombre de candidats aux concours externes de l’agrégation passe de 22397 inscrits pour la session 2015 à 24846 (soit une augmentation de 11%) pour la session 2016. Le nombre d’inscrits aux concours externes du CAPES pour la session de 2015 (33351) passe à 36779 pour celle de 2016 (soit une augmentation de 10%). Enfin le nombre de candidats au concours externe de professeurs des écoles passe de 61788… Savoir plus >

« On ne naît pas femme, on le devient »

On peut mieux savoir pourquoi et comment en lisant « L’enseignement ménager en France » qui vient de paraître aux Presses universitaires de Rennes. On doit cet ouvrage remarquable à …un homme, Joël Lebeaume (professeur de sciences de l’éducation à Paris V, spécialiste de l’éducation scientifique et technique). Son histoire didactique de l’enseignement ménager menée sur un siècle (de 1880 à 1980) se situe à la croisée de l’histoire de l’éducation et de l’histoire des femmes, et fait bien voir comment ce type d’enseignement a contribué à une appréhension du  »féminin » qui est loin d’être figée dans le temps. Les titres des parties, des chapitres ou sous-chapitres sont le plus souvent tout à fait évocateurs de ce qu’il en est, et des évolutions . Naissance et organisation d’un enseignement féminin. L’évidence des vertus de la vie domestique et des talents utiles. L’enrôlement de la maîtresse de maison , de la ménagère ouvrière et de la fermière. Préceptes, maximes, recettes, secrets : la tradition au service de l’école de la République. Pour le ministère des femmes. La femme, l’épouse, la mère et l’éducatrice. Les proverbes du ménage. Un parcours initiatique. La science des détails ou la science ménagère. Les esquisses des sciences du foyer et… Savoir plus >

Les élections de parents d’élèves dans l’Ecole publique

C’est la semaine du retour annuel des élections de parents d’élèves ; et c’est le moment de revenir sur l’histoire longue et tourmentée de leurs représentations Cela commence de façon particulièrement tendue. En septembre 1909, les cardinaux et évêques de France préconisent la création d’une nouvelle forme d’organisation, les « associations des pères de famille » : « vous avez le devoir et le droit de surveiller l’école publique. Rien de ce qui est mis entre les mains et sous les yeux de vos enfants ne doit vous échapper : livres, cahiers, images, tout doit être contrôlé par vous ». Finalement, fin janvier 1914, la Chambre des députés vote des dispositions afin d’ « assurer la défense de l’école laïque » contre les parents qui empêcheront leurs enfants de participer aux exercices réglementaires de l’école communale, ou de se servir des livres qui y sont régulièrement mis en usage. Dans l’enseignement secondaire public, une fédération d’associations de parents d’élèves est créée en 1910, essentiellement par des pères d’élèves de milieux bourgeois qui accordent une primauté à la famille dans l’éducation des enfants. En 1926, cette fédération est reconnue officiellement sous le sigle FAPELC (Fédération des associations de parents d’élèves des lycées et collèges). Elle se développe surtout à partir de la… Savoir plus >

L’utilité de l’Ecole nouvelle pour l’Ecole publique

L’école publique considère, la plupart du temps, toute école nouvelle comme un être d’exception qui ne ressemble en rien à ses congénères et peut être assez justement qualifié d’anormal. D’un autre côté, nos amis de l’Education nouvelle jugent trop souvent l’Ecole officielle comme une majestueuse personne au corps usé et aux idées vieillottes, lente à comprendre et à se mouvoir, autoritaire et revêche, toute bardée de citations grecques et latines, gardant sévèrement dans une geôle toute une jeunesse captive. Rien à lui emprunter, rien à lui donner ; elle est d’un autre âge, d’une autre nature, d’un autre idéal ; gardons-nous comme un sacrilèges de tout contact avec elle. Il y a le plus grand danger à laisser se perpétuer ce malentendu. L’école nouvelle doit se considérer (et être considérée par l’école officielle) comme une école expérimentale, comme chargée de tenter une épreuve, ou plus exactement de faire la preuve d’un certain nombre de principes et d’applications qui peuvent, qui doivent devenir un jour, s’ils sont démontrés valables, les principes et les règles de l’école officielle. Nous devons nous considérer – et tâcher d’être considérés – comme les pionniers de l’école d’Etat, chargés d’une tâche qu’elle ne peut faire, mais dont les… Savoir plus >

Non aux dictées en forme de casse-tête chinois!

C’est ce que disait Jules Ferry en 1880 : « A la dictée – à l’abus de la dictée – il faut substituer un enseignement plus libre […] Epargnons ce temps si précieux qu’on dépense trop souvent dans les vétilles de l’orthographe, dans les pièges de la dictée, qui font de cet exercice une manière de tour de force et une espèce de casse-tête chinois ». En 1905, le grand grammairien Ferdinand Brunot va encore plus loin dans une « Lettre ouverte au ministre de l’Instruction publique à propos de la réforme de l’orthographe ».  « Si en effet il y a aujourd’hui une question orthographique vraiment digne d’attention , c’est qu’elle intéresse la totalité des enfants de France; c’est devenu une question d’ordre public. A vrai dire, l’enseignement de l’orthographe a d’autres défaveurs que d’être encombrant. Comme tout y est illogique, contradictoire, que, à peu près seule, la mémoire visuelle s’y exerce, il oblitère la faculté de raisonnement, pour tout dire il abétit..Il a le vice énorme d’incliner plus encore vers l’obéissance irraisonnée. Pourquoi faut-il deux p à apparaître et un seul à apaiser, il n’y a d’autre réponse que celle-ci: parce que cela est. Et comme les ukases de ce genre se répètent chaque jour, ce catéchisme prépare et habitue à… Savoir plus >

Les atteintes à la personne d’autrui et l’Ecole

Elles sont désormais désignées comme un problème à résoudre durant toute la scolarité obligatoire : « le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, la xénophobie, l’homophobie, le harcèlement » Pour la première fois, dans le cadre du « programme d’enseignement moral et civique » arrêté en juin 2015, elles font partie du programme d’enseignement des cycles 2, 3 et 4 (du cours préparatoire à la classe de troisième), en continu. La circulaire de rentrée du 4 avril 2008 (en vue de la rentrée scolaire 2008) avait déjà indiqué qu’une « importance particulière devait être accordée aux actions visant à prévenir les atteintes à l’intégrité physique et à la dignité de la personne : violences racistes et antisémites, violences envers les filles, violences à caractère sexuel, notamment l’homophobie ». Mais c’était dans le cadre prioritaire de la prévention des violences à l’Ecole, et non dans le cadre plus général des programmes. Les programmes du primaire publiés un peu plus tard – le 19 juin 2008 – indiquent eux, de façon lapidaire, :« refus des discriminations de toute nature ». Et, parmi les programmes d’histoire-géographie-éducation civique du collège datant du 28 avril 2008, on trouve, uniquement pour la classe de cinquième,  sous la rubrique : « Des êtres humains, une seule humanité » : « assimiler les différentes cultures à… Savoir plus >