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Claude Lelièvre – Page 32 – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

Archives par auteur: Claude Lelièvre

Tous ensemble?

Les syndicats du monde scolaire sont loin d’être unis, bien au contraire, si l’on excepte leurs oppositions aux choix budgétaires gouvernementaux et à la diminution qui se poursuit des postes d’enseignants On peut le mesurer dans deux dossiers d’actualité importants : celui de la réforme des lycées, et celui de la fixation du moment des concours de recrutement dans les cursus de masters.  Division foncière quant à l’annonce récente de la ‘’réforme’’ ( ou de simples ‘’changements’’ ? ) concernant le lycée On peut saisir combien la déception de certains syndicats enseignants ( SE-Unsa, Sgen-CFDT ) ou étudiants et lycéens ( UNEF, Confédération étudiante, UNL ) peut être grande en se rappelant le texte qu’ils avaient signé ensemble lorsque le premier projet de réforme avait été ‘’ajourné’’, en janvier 2009.   -l’organisation du lycée est modulaire : modules communs et modules d’exploration en  ) ) econde ; modules communs et modules de spécialisation progressive en cycle terminal.Les voies générales et technologiques sont fusionnées. -les modalités de la certification terminale ( baccalauréat ) tiennent compte de cette nouvelle organisation : les modules sont capitalisés après validation en cours de formation. En plus de cette capitalisation, le baccalauréat fait l’objet d’un nombre réduit d’épreuves terminales et d’une… Savoir plus >

Ségolène Royal: le bizutage est un délit

L’affaire de Poitiers La semaine dernière le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire pour  » agression sexuelle en réunion « , et quatre lycéens internes de 17 ans ont été mis sous contrôle judiciaire à la suite d’une plainte des parents des jeunes victimes, âgées de 15 à 16 ans, et de la direction du lycée ‘’Bois-d’Amour’’. Le bizutage leur aurait imposé de siffler la Marseillaise pendant que leurs aînés leur compressaient les parties génitales et qu’un autre leur enfonçait un doigt entre les fesses. Le communiqué de Ségolène Royal Jeudi dernier, la présidente de la région Poitou-Charentes a publié un communiqué dans lequel elle a fait valoir que  » le devoir de protection dû à chaque élève interdit toute complaisance et toute loi du silence à l’égard de ces pseudos-rites d’intégration qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité des adolescents « . Et Ségolène Royal  » s’élève contre ces pratiques inadmissibles qui constituent un délit depuis la loi du 17 juin 1998 « , en rappelant qu’  » elle fut à son origine, en tant que Ministre de l’enseignement scolaire « . La ministre des enseignements scolaires et la loi de 1998 La loi du 17 juin 1998, évoquée dans son communiqué par Ségolène Royal,… Savoir plus >

Filières, hiérarchisations et dysfonctionnement

Mise en place de la différenciation par les filières Au début de la cinquième République, une différenciation dominante selon les filières a été instituée : création en 1963 du collège d’enseignement secondaire ( réunissant dans un même type d’établissement la ‘’voie longue’’ encadrée par des professeurs certifiés voire agrégés ; la ‘’voie courte’’ encadrée par des maîtres de cours complémentaires rebaptisés PEGC ; la voie ‘’transition-pratique’’ encadrée par des instituteurs spécialisés) ; et cette mise en filière du collège est prolongée dès 1965 par la mise en filières des lycées (filières générales A,B,C ; et filières technologiques F, G, H ).   Hiérarchisation quasi immédiate des filières     Les filières étaient présentées comme étant un cadre fonctionnel pour une bonne orientation qui tienne compte des aptitudes et des goûts des élèves afin de les préparer, dans des cursus adaptés, à des sorties diversifiées du système scolaire ( avant la vie active ou la poursuite d’études dans le supérieur ). Mais elles ont été presque aussitôt hiérarchisées entre elles, les filières générales étant placées au-dessus des filières technologiques, et la filière ‘’C’’ ( dite maths-sciences, rebaptisée depuis ‘’S’’ ) planant au-dessus des autres filières générales ( ‘’A’’, littéraire, rebaptisée ‘’L’’ ; et ‘’B’’, sciences économiques et… Savoir plus >

Confiance en soi et réussite des filles

Confiance et compétition dans les concours De multiples études montrent que, à réussite scolaire égale, les filles ont une moindre confiance en soi que les garçons, qui sont davantage préparés à la compétition . Or la confiance en soi et l’esprit de compétition se révèlent être un avantage, surtout lors des concours ( dont l’importance est particulièrement grande en France, on le sait ). C’est ce que démontre encore une étude récente à propos du concours d’entrée à HEC. Alors que les candidates ont eu en moyenne de meilleures mentions au bac, et qu’elles sont pratiquement aussi nombreuses à se présenter que les hommes, elles ne constituent pourtant qu’un peu plus de 46% des admises au concours d’entrée à HEC, et un peu moins de 46% des reçues.  Un bémol Mais il faut aussi remarquer que l’écart est en définitive plutôt faible : de l’ordre de 4 points. Surtout, si l’on prend l’exemple retenu, celui de HEC, il faut savoir qu’il y a trente ans, les filles ne représentaient qu’un quart des reçus, et les garçons les trois quarts. En moins d’une génération, on est presque arrivé à la parité, et ce n’est pas fini… Si l’on quitte le terrain des concours… Savoir plus >

Les bacs professionnels et l’entrée dans le supérieur

A l’origine, ces bacs ne sont pas conçus pour assurer une promotion sociale   Le 28 mai 1985, le ministre de l’Education nationale Jean-Pierre Chevènement précise que les  » baccalauréats professionnels  » sont créés afin de répondre en premier lieu aux besoins de modernisation du pays ( dans le cadre d’une concurrence internationale accrue ) en formant   des ouvriers de plus en plus qualifiés   » souvent au niveau du baccalauréat, quelquefois à un niveau supérieur encore « . L’objectif premier de cette création n’est donc pas de l’ordre de la promotion sociale. Le 8 octobre 1985, le ministre précise qu’il s’agit  » d’offrir, à l’issue de la classe de troisième, trois voies d’égale dignité  » : la voie générale, dans laquelle  » peuvent s’engager ceux qui ont les capacités de poursuivre des études aux niveaux les plus élevés de l’Université  » ; la voie technologique,  »  qui conduira la majorité des jeunes qui s’y engagent vers un niveau de technicien supérieur  » ; et la « voie  professionnelle, qui assure, après l’obtention d’une qualification de niveau V, une possibilité de poursuivre la formation jusqu’au niveau du baccalauréat et même vers un niveau plus élevé « . Il y a donc l’affirmation ( symbolique ) par le titre même de ‘’baccalauréat’’ d’une égalité de dignité, mais… Savoir plus >

Deux politiques à propos du  »noeud gordien »

Un ouvrage paru en septembre chez Magnard ( ‘’Faut-il plus de compétition à la Fac ?’’ ) donne l’occasion de comparer les réponses de deux jeunes politiques prometteurs : celles de Benoist Apparu ( 40 ans, UMP ; actuellement secrétaire d’Etat chargé au logement, mais qui a été aussi rapporteur de la loi sur l’autonomie des universités ) et Bruno Julliard ( 28 ans, ancien président de l’Unef, actuellement adjoint au maire de Paris chargé de la Jeunesse et secrétaire national à l’Education au Parti socialiste ).     Benoist Apparu    » L’urgence, c’est de permettre aux bacheliers technologiques de poursuivre dans le supérieur avec de vraies chances de réussite, c’est-à-dire de rejoindre les IUT qui sont faits pour eux. On pourrait même imaginer de créer des classes préparatoires de deux mois pendant l’été […]. Si l’on développe une politique de quotas des bacheliers technologiques dans les IUT, cela signifie qu’il faudra ouvrir de nouvelles places et surtout que plus de bacheliers généraux seront accueillis dans les premiers cycles classiques de l’université. Il faudra donc, parallèlement à ces quotas, rénover en profondeur l’entrée à l’université pour encourager les bacheliers généraux à choisir les premiers cycles universitaires. Pour ce faire, je crois indispensable d’intégrer… Savoir plus >

Le noeud gordien de l’entrée dans le supérieur

Quelques effets du paradoxe de la sélection dans l’enseignement supérieur   Il n’y a pas de sélection pour l’entrée à l’Université. Mais il y en a une ( sur dossiers ) pour accéder non seulement aux classes préparatoires aux grandes écoles, mais aussi pour entrer en IUT ou en STS. On voit le paradoxe : les filières courtes de l’enseignement supérieur ont une entrée sélective ( sur dossiers ), alors que les filières de l’Université ( en principe longues ) n’en ont pas. C’est pourquoi le résultat des entrées dans l’enseignement supérieur est finalement pour le moins baroque, sinon chaotique ou pervers. C’est ainsi que 20% des nouveaux bacheliers de 2006 de l’enseignement général se sont dirigés vers des filières courtes ( 8% dans des sections de techniciens supérieurs et 12% dans des Instituts universitaires de technologie ), en principe destinés aux bacheliers d’enseignements technologiques ( et ils occupent ainsi les deux tiers des places offertes en IUT, qui deviennent de fait des établissements foncièrement sélectifs, difficiles d’accès aux titulaires d’un bac technologique ). A l’inverse, même si une courte majorité des titulaires d’un baccalauréat technologique en 2006 se sont bien dirigés vers des filières courtes ( 42% en sections de techniciens supérieurs et… Savoir plus >

Des antédédents à la réforme du lycée?

 Les Ecoles centrales révolutionnaire Vers la fin de la période révolutionnaire, et avant le lycée institué par Napoléon I en 1802, des ‘’Ecoles centrales’’ ont été créées par la loi du 25 février 1795 au ‘’centre’’ de chaque département français selon un modèle qui peut nous paraître inédit en France puisque leurs élèves pouvaient très librement choisir leurs parcours ( selon un mode de fonctionnement que l’on qualifierait d’ ’’optionnel’’ voire ‘’modulaire’’ en termes contemporains ) . Création vraiment originale, les écoles centrales opérèrent certes fugitivement – elles ne durèrent que sept ans ! – mais réellement un bouleversement à la fois dans les matières enseignées et leur organisation générale. Alors que les collèges d’Ancien Régime avaient peu à peu créé les classes sinon d’âge, du moins de niveau, on y renonce en faveur de cours autonomes et facultatifs donnés d’année en année par le même professeur. Les élèves du même âge pouvaient donc suivre des sections différentes dans chacun des cours, à leur choix. C’était d’ailleurs une idée de Condorcet ( et même de Talleyrand ) qui avait pour elle  » l’autorité des hommes les plus considérables du XVIII°siècle « , celle des hommes des Lumières. Et pourtant, contrairement à ce que l’on… Savoir plus >