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Le blog de Claude Lelievre

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Un petit déjeuner gratuit en ZEP: une mesure qui irait de soi?

Ce serait sans doute prolonger d’une certaine façon ce qui a commencé historiquement avec Mendès-France en 1954. Alors chef du gouvernement, Mendès-France décrète la distribution d’un verre de lait et d’un morceau de sucre à l’heure de la récréation dans toutes les écoles avec pour objectif de lutter contre la dénutrition et la consommation d’alcool par les enfants (qui n’était pas alors prohibée, loin s’en faut…) Mais, au fil du temps, cette distribution de lait s’est accompagnée dans nombre d’établissements, d’une consommation de boissons et d’aliments  : sodas, biscuits, gâteaux, céréales, viennoiseries (riches en sucres et en graisses). L’ennemi  »soda » a remplacé l’ennemi  »alcool » … En janvier 2004, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) dénonce les méfaits de la collation de 10 h à l’école en remettant en cause sa composition et son utilité. En effet, 93 % des enfants de 3 à 5 ans prennent un petit-déjeuner et les enquêtes alimentaires ne montrent pas de déficiences calciques dans cette tranche d’âge. De plus, face au contexte de l’augmentation de l’obésité infantile, la multiplication des prises alimentaires n’apparait pas souhaitable, bien au contraire. Elle recommande donc la suppression de toute collation, tout en laissant la possibilité de proposer aux seuls enfants concernés un petit-déjeuner équilibré à base de lait… Savoir plus >

Les Gaulois du  »roman national » de Lavisse ne sont pas  »réfractaires » comme le dit Macron

Bien au contraire, à l’inverse justement du sens des albums d’Astérix avec leurs  »irréductibles Gaulois »! Confondre les deux est un symtôme de la confusion historique et idéologique actuelle Que dit Lavisse dans son manuel d’histoire de France pour le cours élémentaire datant de 1884 ?  «  Autrefois notre pays s’appelait la Gaule. Vous voyez en haut et à droite de la page un Gaulois. Il a les cheveux très longs. Son manteau est fait d’une peau de bête. Si vous rencontriez un homme comme celui-là dans la rue, vous croiriez que c’est un sauvage. Le garçon va suivre son père à la chasse. Il n’ira pas à l’école pour une bonne raison : c’est qu’il n’y a pas d’écoles en Gaule. Vous, vous ne voudriez pas être ignorants comme ces petits-là […]. « Vous voyez maintenant une ville gauloise. Vous devez être étonné de voir une si belle ville en Gaule car vous avez vu auparavant une maison gauloise bien misérable ! Des enfants vont à l’école. Qu’est-il donc arrivé ? Il est arrivé que les Romains sont devenus les maîtres de la Gaule, après les victoires de César. Les Romains savaient faire beaucoup de choses que les Gaulois ne savaient pas faire. Mais les… Savoir plus >

La « Riposte » de Philippe Meirieu

On pourrait croire que Philippe Meirieu est pris par une certaine lassitude, voire le découragement. Mais non, bien au contraire. Et son dernier livre qui vient de paraître chez  »Autrement » le montre à l’évidence, même s’il admet en exergue qu’il s’agit encore une fois de « dépasser les malentendus et revenir à l’essentiel« . Mais il ne s’agit nullement pour lui de se répéter pour se faire entendre ou pour se faire enfin comprendre (en dépit des  »brouillages » plus ou moins développés par nombre de ses adversaires). Il s’agit surtout pour lui d’aller à l’essentiel tout en prenant en compte le contexte actuel. D’où des chapitres aux titres évocateurs de cet  »air du temps » tels que « L’antipédago et l’hyperpédago sont dans un bateau » ou « Du consumérisme scolaire aux écoles alternatives » ou « Au bout de la crête : un passge risqué mais peut-être possible« . Car il s’agit aussi et toujours de descendre « Dans l’arêne » (titre significatif de la deuxième partie de l’ouvrage) tout en traçant rapidement mais nettement quelques pistes à emprunter (à partir d’une interrogation essentielle:  »Quelles finalités éducatives pour faire face aux défis d’aujourd’hui? »):  »Quelles connaissances mobiliser pour atteindre nos finalités?« ; « Faire de l’Ecole un espace de décérélation« ; « Former à l’attention »;… Savoir plus >

A l’Elysée pour sauver le château de Le Pelletier de Saint-Fargeau

Ce marquis régicide est connu pour avoir écrit un  »Plan d’éducation nationale » présenté par Robespierre et soutenu par Danton. Il a été déclaré  »martyr de la Révolution ». En ce jeudi 31 mai, Annie Roucoux (maire de la commune de Pont-Rémy où se trouve le château de Saint Fargeau) a été conviée à l’Elysée pour « une réception donnée par le président de la République en l’honneur des personnalités engagées pour le patrimoine ». Dans le cadre de la « mission d’identification de sauvegarde du patrimoine » dirigée par Stéphane Bern, le projet de sauvegarde du château de Saint-Fargeau a été sélectionné avec 270 autres dossiers (sur les 2000 adressés à la mission) et devrait recevoir 155000 euros. Selon Jean-Pierre Roucoux (l’époux d’Annie Roucoux, la maire de la commune de Saint Rémy) qui a fait des recherches approfondies dans les archives locales, le château de Saint-Fargeau est à l’origine un château-fort. Ce n’est qu’à l’issue du traité des Pyrénées en 1659 qu’il abandonne son rôle de « chien de garde du Ponthieu ». Il est racheté en 1720 par Michel Robert le Pelletier des Forts, comte de Saint Fargeau. Le père du marquis Louis Michel de Saint-Fargeau ( le régicide et l’auteur d’un « Plan d’éducation nationale »)  a… Savoir plus >

Une école maternelle obligatoire dès l’âge de 3 ans ou bien l’instruction?

Selon « Le Monde », l’âge de la scolarisation obligatoire va être abaissé, dès la rentrée 2019, à 3 ans, quand il ne débutait qu’à 6 ans actuellement. Selon l’Elysée, « la décision d’abaisser l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans traduit la volonté du président de la République de faire de l’école le lieu de l’égalité réelle et une reconnaissance de l’école maternelle, qui ne doit plus être considérée comme un mode de garde universel ou comme la simple préparation à l’école élémentaire […] L’enjeu est d’affirmer l’identité propre de l’école maternelle comme une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant ». Pour être clair, s’agit-il d’obliger les enfants à fréquenter régulièrement une école maternelle dès l’âge de trois ans  ? Ce serait une grande curiosité car les enfants, à partir de six ans, ne sont pas tenus de fréquenter régulièrement une école, mais sont soumis à l’obligation d’ « instruction dans une école publique ou une école privée, ou dans la famille ». Ou s’agit-il d’une « obligation d’instruction » (mais laquelle, définie comment et par qui?) Et ce serait une rupture effective de principe avec l’école maternelle  »à la française » fondée au moment de la troisième République triomphante sous Jules Ferry. L’arrêté… Savoir plus >

Macron : un  »gallo-romain », pas un  »Gaulois »

Face aux populismes qui jouent la carte  »identitaire » des  »irréductibles Gaulois » repliés sur eux-mêmes, Emmanuel Macron a mis en avant lors de son discours en Corse le  »monde méditerranéen » , comme passé et avenir communs. Ce faisant, Emmanuel Macron a repris à nouveaux frais la thèse qui a été développée par Ernest Lavisse (et ses épigones) à partir des débuts de l’Ecole républicaine de la troisième République dans les manuels d’histoire de l’enseignement primaire. On peut la retrouver , dans toute sa  »pureté » ( et sa  »simplicité ») dans les deux premières leçons du manuel d’ « Histoire de France » de Lavisse destiné au cours élémentaire « Autrefois notre pays s’appelait la Gaule. Vous voyez en haut et à droite de la page un Gaulois. Il a les cheveux très longs. Son manteau est fait d’une peau de bête. Si vous rencontriez un homme comme celui-là dans la rue, vous croiriez que c’est un sauvage. Le garçon va suivre son père à la chasse. Il n’ira pas à l’école pour une bonne raison : c’est qu’il n’y a pas d’école en Gaule. Vous, vous ne voudriez pas être ignorants comme ces petits-là » «Vous voyez maintenant une ville gauloise. Vous devez être étonné de voir une… Savoir plus >

Le fléau de l’Ecole: les parents?

Le 31 janvier, les députées Aurore Bergé et Béatrice Descamps ont sévèrement interpellé les enseignants devant la commission de la Culture et de l’Education de l’Assemblée nationale à partir de leur enquête sur le devenir des recommandations du rapport de 2014 à propos des relations entre l’école et les parents  .Les enseignants ont été accusés de  »diaboliser » les parents, d’écrire des   »remarques désobligeantes voire stigmatisantes dans les bulletins » . Et les deux députées ont mis en garde: « les familles ne peuvent plus être considérées comme suspectes et le temps de la Convention.a vécu » . Eh bien , elles n’y sont pas allées de main-morte ! Il est vrai que, contrairement à une idée répandue, les rapports entre les enseignants et les parents ont de longue date été loin d’être idylliques. Quelques exemples historiques, parmi bien d’autres possibles. « Les parents, ce fléau des écoles, sont convaincus du tort des maîtres. L’enfant indocile répond effrontément aux réprimandes que son maître lui adresse ; et s’il subit une punition ce n’est qu’en menaçant son maître et quelquefois en l’injuriant. Ses parents le soutiennent. Quand le maître, pour mettre une digue à tant d’insubordination veut sévir, l’enfant indocile lui répond fièrement : » je ne veux pas être puni, je… Savoir plus >

La dictée dictée par NVB : mon article du 19 septembre 2015

La ministre de l’Education nationale vient d’édicter une dictée quotidienne. Sans compter le calcul mental. 19 sept. 2015 Par claude lelièvre Blog : Histoire et politiques scolaires dans Médiapart  Quid de cette entrée en matière pour une réforme des programmes pensés en même temps depuis le cours préparatoire jusqu’à la troisième, par cycles, pour aller dans le sens de la continuité, de la progressivité et de la cohérence ? Chapeau, le Conseil supérieur des programmes!. A vrai dire, la façon de faire et de dire de Najat Vallaud-Belkacem en l’occurrence n’est pas sans rappeler celle de Jack Lang à la rentrée scolaire 2002 à propos des nouveaux programmes de l’enseignement primaire. « Aux oubliettes la méthode globale ! Place à un horaire spécial pour la grammaire, elle-même recentrée sur la relation entre le verbe et son sujet, et entre le verbe et les compléments. Place au retour de l’orthographe reposant sur l’intelligence de la syntaxe et du lexique. Place à la connaissance exigeante des conjugaisons et à la découverte du vocabulaire. Place aussi à l’écriture cursive et à la prise de notes personnelles au lieu et place de la photocopie. Autre nouveauté qui donnera chair et âme au voyage initiatique dans la langue :… Savoir plus >

Emmanuel Bonaparte et Jean-Michel Fontanes

Dans « Libération », et sous l’intitulé « Emmanuel Bonaparte », Laurent Joffrin a filé hier une longue comparaison plus ou moins métaphorique entre Macron et Bonaparte. Il a mis en valeur que notre chef de l’Etat, à l’instar de Napoléon, s’appuyait sur des « techniciens confirmés » (en citant au premier chef Jean-Michel Blanquer). L’alter ego de notre actuel ministre de l’Education nationale a été sous le Premier Empire Louis Fontanes, premier « Grand-maître de l’Université » (une sorte de chef d’un ministère de l’Instruction publique et des Cultes qui ne sera de plein exercice que plus tard, et qui se situe alors au sein du ministère de l’Intérieur car il y va avant tout de l’ordre, de la remise en ordre des esprits après la tourmente révolutionnaire et républicaine). Comme on dit à juste titre,  »comparaison n’est pas raison » (loin s’en faut parfois) ; mais cela peut être suggestif . On commencera par des extraits du texte – certes indicatif – de Wikipédia. « La brillante carrière d’un restaurateur (1799-1821) Louis Fontanes rentre à Paris, d’abord clandestinement, avant le coup d’État du 18 brumaire. ll gagne la faveur de Bonaparte, devenu Premier consul, qui le fait rayer de la liste des proscrits, et le rétablit dans son fauteuil… Savoir plus >

Un « Dictionnaire de pédagogie » ?

En ces temps d’incertitudes  »républicaines » et  »pédagogiques », la réédition (raccourcie) du célèbre  »Dictionnaire de pédagogie » dont le maître d’oeuvre a été Ferdinand Buisson est la bienvenue. Cette réédition (chez ‘‘Bouquins », un millier de pages, 32 euros) rassemble 250 textes signés des meilleurs spécialistes de l’époque (celle de la troisième République triomphante) L’historien Pierre Nora a accepté que l’article qu’il avait consacré au « Dictionnaire de pédagogie  de Ferdinand Buisson ; cathédrale de l’école primaire » dans le premier tome des « Lieux de mémoire » en 1984 soit reproduit intégralement en « guise de préface ». On se souvient du début : « A qui voudrait saisir, dans toute la rigueur de son enchaînement, mais aussi dans l’infinie richesse de ses constellations, le lien absolu qui unit tout droit la Révolution à la République, la République à la raison, la raison à la démocratie, la démocratie à l’éducation, et qui, de proche en proche, fait donc reposer sur l’instruction primaire l’identité même de l’être national, on conseillerait en définitive un ouvrage et, s’il fallait n’en élire qu’un seul celui-ci : « le Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire de Ferdinand Buisson ». Un bon conseil à suivre… D’autant que Philippe Meirieu, dans un avant propos très à propos ( « De Ferdinand Buisson… Savoir plus >