L’Université, les STAPS, l’Education Physique et Sportive

Entrée à l’université: le chemin de croix

3273 candidats pour la Licence 1 sur Admission PostBac, dont plus d’un millier en premier choix. 53% en provenance d’autres académies. Auxquels on doit ajouter une bonne centaine de demandes de réorientation, une cinquantaine de demandes de sportifs de haut-niveau, quelques dizaines de dossiers Campus France et des demandes de reprise d’étude. L’UFR STAPS de Montpellier fait montre d’une belle attractivité.

Mais nous ne pouvons offrir plus de 650 places en première année de Licence, suite ou plutôt grâce à l’octroi par le Rectorat d’une limitation de nos capacités d’accueil. Cette limitation a été rendue nécessaire pour garantir la sécurité des étudiants. Et je ne parle pas des 1400 demandes de transfert de dossier universitaire en L2, L3 et M1, que nous ne pourrons satisfaire qu’au compte-goutte.

Tout ceci est absolument déraisonnable, et insatisfaisant. Je mesure le désarroi des lycéens et de leurs familles, dont le sort et les projets sont soumis à un tirage au sort aveugle. Je passe actuellement le plus clair de mon temps à expliquer aux familles pourquoi je ne pourrai sans doute pas donner une place à leur enfant dans ma Faculté.

L’Université affiche des principes fort louables, et notamment l’accès de tous au parcours de son choix, mais n’a guère les moyens de les mettre en application. Nous avons encore la chance à Montpellier de pouvoir travailler sans réduction budgétaire. Mais ceci ne nous permet pas de faire face à une demande qui elle ne cesse de croître. Ce ne sont pas les 384 heures du poste Fioraso que nous venons de récupérer qui vont inverser la donne, et nos locaux ne sont pas extensibles.

Les équipes pédagogiques se mobilisent de manière remarquable. Nous avons cette année pour la première fois franchi le cap des 60% de réussite en première année de Licence. Pour 650 élus qui ne doivent qu’à la chance d’avoir pu trouver une place dans nos amphis. Les autres ont dû remiser leurs projets et trouver une autre voie.

Commentaire (1)

  1. Julien Vantorre

    Même si, par essence, l’Université ne se veut pas forcément « professionnalisante » (le devrait-elle?), la politique du nombre n’est peut être pas LA priorité. Quid de l’avenir de tous ces étudiants …

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