Dans son numéro de Juillet-Aout, le magazine l’Etudiant fait une annonce surprenante : « A de rares exceptions près, les inscriptions sont closes pour la filière STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), qui prépare avant tout au professorat d’éducation physique ».
Nous tenons à faire remarquer à ce journal que les inscriptions à l’université n’ayant pas commencé, elles ne peuvent être closes. Les STAPS ne sont pas une filière sélective, l’admission en leur sein se fait comme toutes les autres filières par PostBac, et si certaines UFR ont dû demander une limitation de leurs capacités d’accueil, beaucoup sont celles qui ouvrent encore largement leurs portes aux lycéens.
Par ailleurs si la politique actuelle du gouvernement en faveur du recrutement des enseignants a engendré un engouement légitime vers les métiers de l’enseignement, les étudiants se destinant au professorat ne représentent toujours qu’une minorité des inscrits en STAPS. Non, les STAPS ne préparent pas avant tout au professorat d’éducation physique. Si cette antienne a été exploitée en son temps par le candidat Sarkozy, il nous semblait que les journalistes sérieux avaient depuis eu à cœur de rectifier le propos. Les UFR STAPS forment leurs étudiants dans de nombreux domaines : l’entraînement sportif, la préparation physique, le sport-santé , le handicap, l’activité physique adaptée, le management, l’ergonomie. Les lycéens, que nous rencontrons fréquemment dans les Salons, semblent mieux le savoir que le journal qui est censé les informer.
Et lorsque l’Etudiant exhorte les étudiants à se tourner vers les formations du Ministère de la Jeunesse et des Sports, il pourrait évoquer aussi les frais d’inscription, beaucoup plus élevés que ceux pratiqués à l’université, et les niveaux de qualification, généralement plus faibles.
On peut s’attendre de la part de média généralistes à quelques approximations, même s’ils prennent généralement la précaution de vérifier leurs informations. Mais qu’un journal qui se présente comme spécialiste de l’enseignement supérieur sorte de telles sornettes populistes est proprement révoltant. J’espère que l’Etudiant aura l’honnêteté de publier une rectification dans son prochain numéro.
Bravo pour cette lecture active du mensuel l’Etudiant, allant jusqu’au listing des formations (plus de 20 pages) où il est encore possible de s’inscrire en juillet (avec ou sans le bac).
Dans ce listing, l’introduction de quelques lignes qui précède la liste des formations sportives, indique en effet, que : « à de rares exceptions près, les inscriptions sont closes pour la filière STAPS ». Pour s’inscrire dans cette filière universitaire, les étudiants doivent obligatoirement passer par le site APB et, depuis le 20 mars, il n’est plus possible de saisir une candidature, donc de postuler en STAPS.
A compter du 26 juin s’ouvrira la procédure complémentaire, et étant donné l’engouement des bacheliers pour cette filière, qui a conduit, comme vous l’écrivez des UFR « à demander une limitation de leurs capacités d’accueil », il est fort probable, comme nous l’écrivons, que : « à de rares exceptions près, les inscriptions sont closes pour la filière STAPS ».
Nous indiquons ensuite que « la filière STAPS prépare avant tout au professorat d’éducation physique ».
Il s’agit certes d’un raccourci (ce qui dans une introduction petite à la fois par le contenu est par la taille – corps 6,5, interlignage 8 – peut arriver). Nous savons bien à l’Etudiant que la filière STAPS offre moults débouchés, comme nous l’écrivons dans nos articles et reportages tout au long de l’année. En voici quelques exemples :
« Il a longtemps été reproché au premier cycle STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) d’être trop généraliste et, surtout, de trop se centrer sur le secteur de l’enseignement, alors que l’offre de postes à ces concours a fortement chuté ces dernières années. C’est la raison pour laquelle, au terme de la L2, le choix de poursuite d’études est désormais plus varié. Ces formations sont proposées dans un grand nombre d’activités qui peuvent être certes liées à l’enseignement, mais aussi aux pratiques sportives en clubs ou en associations (entraînement, encadrement, gestion des équipements, événementiel), au tourisme, au management, au commerce, à la conception des articles et équipements sportifs, à l’accompagnement physique des personnes handicapées, des seniors, à l’animation. »
http://www.letudiant.fr/bac/bac-es/apres-un-bac-es-les-differentes-filieres-de-luniversite-13981/apres-un-bac-es-le-staps-et-les-autres-filieres-pour-travailler-dans-le-sport.html
Ou encore
« Si les études en STAPS ont longtemps été la voie toute tracée vers le concours de professeur d’EPS, c’est aujourd’hui un débouché à la marge. “Dès la troisième année de licence, les étudiants choisissent une spécialité qui les mènera vers le management, la technique, la rééducation… Les débouchés sont très divers”, note Sylvie Faure. “Il faut anticiper sur le fait que le projet professionnel se cons¬truit au fil des années. En repérant les nombreuses possibilités de bifurcation ou de spécialisation, de la licence pro au master pro”, précise Christine Le Scanff. »
http://www.letudiant.fr/etudes/fac/reussir-ses-etudes-a-l-universite-la-verite-sur-15-filieres-a-la-fac-17847/reussir-en-licence-staps-la-pratique-sportive-est-le-support-des-etudes-pas-le-but-10511.html
Nous ne pouvons que vous inviter à lire (ou relire) ces articles et bien d’autres rédigés par les journalistes de l’Etudiant.
Merci pour cette réponse rapide. Votre connaissance des STAPS me fait d’autant plus regretter le contenu de cette introduction. En 2007, un tel « raccourci » (proclamé il est vrai par un candidat à la présidentielle) a fait fondre les effectifs des STAPS de 50%. Nous avons mis 5 ans à récupérer les dégats et à regagner la confiance des lycéens et de leurs familles.
Si vous souhaitez des informations complètes, je vous conseille de consulter le site de la Conférence des Directeurs STAPS: http://www.c3d-staps.org/
Bonjour, de mon côté je ne peux que constater que les inscriptions en STAPS sont ce qu’on pourrait appeler « closes ». En effet, mon fils (bac S, aimant le sport, donc ds le profil des étudiants de cette filière) a mis 12 licences STAPS ds ses 12 premiers choix, donc 6 en IDF, comme on nous a indiqué de le faire. Et que ce soit à la 1ère phase des résultats ou à la 2ème qui vient de tomber, aucune licence STAPS ne lui est proposée, alors que nous avons 3 universités sur l’académie de Créteil dont 2 en Seine-et-Marne (notre département de résidence), qui enseignent cette formation.
Nous sommes dépités. Cette formation lui tient à coeur car il souhaite s’orienter vers un master ergonomie du sport et performance motrice… Nous attendons la 3ème phase d’APB, tout en n’y croyant plus beaucoup.
Licence victime de son succès après avoir été mal-aimée. J’aurais préféré qu’il passe son bac en 2007…