L’UFR STAPS du Mans fait face depuis plusieurs années à des problèmes d’encadrement récurrents. C’est près de 1000 étudiants qui sont accueillis dans cet UFR, avec uniquement une vingtaine d’enseignants titulaires pour assurer les formations. L’ensemble des responsables a décidé de démissionner de ses fonctions administratives, et les étudiants ont engagé des actions pour faire connaître leurs difficultés. Les média se sont fait écho de cette situation.
Comme l’ensemble des STAPS de France, l’UFR du Mans a fait des efforts considérables ces dernières années pour accroître ses capacités d’accueil, afin de faire face à la demande croissante des lycéens. Si un certain nombre d’UFR STAPS ont bénéficié l’année dernière de créations de postes leur permettant d’accepter ces étudiants supplémentaires dans des conditions raisonnables, de nombreux centres de formation n’ont pu obtenir de création et ont dû se contenter de compensations en heures d’enseignement. Il est clair cependant que des heures complémentaires, assurées le plus souvent par des vacataires, ou par des enseignants déjà surchargés, ne peuvent remplacer l’apport de nouveaux enseignants titulaires, s’engageant sur le long terme dans les projets pédagogiques et des postes de responsabilités.
Nous savons les difficultés auxquelles sont confrontées les universités, engagées dans des plans de stabilité budgétaire, et tentant tant bien que mal de maîtriser leur masse salariale. Mais d’un autre côté les STAPS ne peuvent jouer le jeu de l’accueil massif des lycéens et d’un travail effectif sur leur réussite sans contreparties tangibles au niveau de leur potentiel d’encadrement. L’année dernière plus d’une centaine de postes d’enseignants ont été créés, à l’occasion de la première vague de ParcourSup, permettant l’ouverture de 3200 places supplémentaires en STAPS. Les rectorats et les universités ont accompagné tant bien que mal cet effort, même s’il a fallu dans quelques UFR STAPS afficher de manière véhémente des revendications légitimes (Nantes, Rennes, Brest, et Rouen notamment). Cette année les créations de poste sont plus rares, bien que de nombreux UFR aient accepté d’accroître encore leurs capacités d’accueil, et que l’amélioration de la réussite en Licence 1 génère des coûts plus importants en seconde année.
L’UFR STAPS du Mans réagit à une situation particulièrement intenable, et la C3D soutient complètement les revendications des enseignants et des étudiants. Mais de nombreux directeurs nous font remonter des problèmes similaires dans leurs universités, avec l’impression d’être lâchés au milieu du gué, après l’enthousiasme de la première année de ParcourSup.
1000 étudiants qui se sont fourvoyés en UFR STAPS au Mans!!! Une sélection digne de ce nom pour être autorisé à s’inscrire dans cette filière en L1 est nécessaire. 50% ne savent pas nager correctement, 20% sont en surpoids, 30% viennent de bacs pro ou techno, certains cumulent les 3 handicaps!! De plus certains pensent intégrer une école de kiné n’aant pu passer par le PACES. Enfin, certains (et même beaucoup) aant validé leur cursus bac plus 5 vont finir chez décathlon
Je vous laisse la responsabilité de ce commentaire. Je pense que toutes les promotions de L1 se ressemblent sur tout le territoire national. 20% de surpoids? ridicule. 30% de bacs pro et techno? Les chiffres nationaux sont à 21%, aucun raison pour que Le Mans s’en démarque. 50% ne savent pas nager? Sur quels critères ce chiffre est-il défini? Quant à la « sélection digne de ce nom », elle a été heureusement supprimée voici à peu près 25 ans. Les STAPS ne sont pas des centres d’entraînement.
Je ne veux pas critiquer l’UFR STAPS du Mans bien au contraire. Mais les autorités de l’Université du Maine ne devraient pas autoriser 1000 étudiants en STAPS, idem pour les autres UFR STAPS de Rennes, Nantes Toulouse Strasbourg , Lille ou Paris, etc; ce qui est vrai pour STAPS qui peut et doit exister car nécessaire est vrai aussi pour les filières biologie, géologie, écologie, paléonto etc il faut limiter les effectifs en fonction des débouchés. L’Université en crève de ne pas sélectionner à l’entrée du L1: effectifs trop élevés, dégradations des conditions d’étude, des niveaux de connaissances et de contrôle des connaissances, faible insertion pro à la sortie M2 et pire L3, peu de CDI, emplois précaires et sans rapport avec les études. Ce que j’écris là est encore plus vrai (sic) pour les sciences humaines dites encore les humanités!!! ou arts et spectacles….Je souhaite de tout mon coeur que l’Université ne soit pas un cache chômage et une fabrique de futurs usagers de pôle emploi.