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Archives de mots clés: Complexité

Le 13 novembre et après : Apprendre à penser la complexité du monde

Bien sûr. Compassion pour les victimes, révolte contre la barbarie. C’est la jeunesse que l’on a fauchée. C’est l’insouciance, la culture, la convivialité, une certaine image du bonheur que l’on a crucifiées.

On peut comprendre les sentiments qui émergent. L’horreur, l’effroi, et bientôt l’envie de vengeance. Le pays entre en guerre contre un ennemi diffus, insaisissable. Comme l’ont fait en leur temps les Etats Unis contre l’Irak, avec les conséquences que l’on sait. Il s’agit d’une réaction logique, attendue même, espérée sans doute d’une large frange de l’électorat. Et avec les échéances qui s’annoncent, il s’agit de sirènes qu’on écoutera volontiers. (suite…)

La déroute de la pensée

Certains événements récents ont tristement illustré une véritable déroute de la pensée chez nos élites médiatiques et politiques. Incapacité à dépasser l’émotion de l’immédiat, à penser les événements en relation avec leur histoire ou leur contexte, à conserver une ligne réflexive guidée par un système consistant de valeurs. On ne cherche plus à convaincre et à construire, mais à séduire, momentanément.

Que ce soit pour les politiques, capables de défendre une idée opposée à celle qu’ils affichaient deux jours avant, à cause de tel nouvel événement ou tel sondage utilement exploité, les médias pour qui les migrants du vendredi deviennent des réfugiés le lundi suivant, une idée chasse l’autre dans un flux incontrôlé et dérisoire. Par paresse, par défi ou par simple médiocrité, on se réfugie dans la première opinion qui vient à l’esprit, sans aucun recul réflexif. (suite…)

Simplifier l’offre de formation: Est-ce vraiment un bonne idée?

Un argument fréquemment répété est que l’offre de formation de l’université est trop complexe, illisible. La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’en est récemment émue. L’université propose 9.900 différents intitulés de licences ou de masters: comment les étudiants peuvent-ils s’y retrouver pour construire leur parcours de formation ? La solution est évidente : il faut simplifier, revenir à une offre de formation plus compacte, une centaine de Licences, pourquoi pas une dizaine, clairement identifiées par de grands domaines disciplinaires. Des enseignements enfin lisibles, une offre de formation rassurante, compréhensible pour les lycéens, leurs parents, et les employeurs. On ne peut a priori qu’être d’accord avec cette proposition, pleine de bon sens. Mais nous savons aussi que les solutions de bon sens ne sont pas nécessairement les meilleures, et la simplification de l’offre de formation est de mon point de vue l’archétype de la fausse bonne idée. (suite…)