Le 13 novembre et après : Apprendre à penser la complexité du monde
Bien sûr. Compassion pour les victimes, révolte contre la barbarie. C’est la jeunesse que l’on a fauchée. C’est l’insouciance, la culture, la convivialité, une certaine image du bonheur que l’on a crucifiées.
On peut comprendre les sentiments qui émergent. L’horreur, l’effroi, et bientôt l’envie de vengeance. Le pays entre en guerre contre un ennemi diffus, insaisissable. Comme l’ont fait en leur temps les Etats Unis contre l’Irak, avec les conséquences que l’on sait. Il s’agit d’une réaction logique, attendue même, espérée sans doute d’une large frange de l’électorat. Et avec les échéances qui s’annoncent, il s’agit de sirènes qu’on écoutera volontiers. (suite…)