L’Université, les STAPS, l’Education Physique et Sportive

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Quels enseignements de spécialité quand on veut aller en STAPS ?

Les élèves de seconde doivent cette année choisir les trois enseignements de spécialité qu’ils suivront l’année prochaine en classe de Première. Ils doivent également choisir une option. Les établissements secondaires et les familles sont en attente d’informations afin d’éclairer ces choix de spécialité.

Dans certaines disciplines universitaires (par exemple Sciences ou Langues), on peut s’attendre évidemment à ce que certains enseignements de spécialités soient strictement requis. Il semble difficile pour les STAPS d’avoir une approche comparable. Les enseignements que nous proposons sont pluridisciplinaires (sciences de la vie, sciences humaines, sciences sociales), et nos étudiants présentent généralement des profils très divers. (suite…)

Licence STAPS: attendus et éléments pris en compte dans l’examen des dossiers

La C3D a fait remonter au ministère les éléments suivants concernant les attendus et les éléments pris en compte dans l’examen des dossiers pour la procédure d’affectation en LIcence STAPS:

Attendus de la formation

La nature pluridisciplinaire des formations en STAPS et les spécificités du champ professionnel auquel nos étudiants se destinent nous amènent à envisager quatre catégories d’attendus :

  1. Disposer de compétences scientifiques : être capable de construire un raisonnement à partir de concepts scientifiques.
  2. Disposer de compétences en matière d’expression écrite et orale, afin de pouvoir argumenter, construire un raisonnement, synthétiser.
  3. Disposer de compétences sportives : en tant que pratiquant, posséder une expérience régulière et diversifiée dans les activités physiques et sportives pour pouvoir être confronté à des mises en situation en toute sécurité.
  4. Avoir eu un investissement associatif ou avoir assuré des responsabilités collectives et citoyennes afin de mieux appréhender les dimensions de service liées aux métiers du sport.

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Plan Etudiants : l’avis de la C3D

La C3D a accueilli avec satisfaction le Plan Etudiants, dans lequel elle a retrouvé l’essentiel des propositions qu’elle avait exprimées au sein du groupe de travail STAPS. Il s’agit à notre sens de propositions équilibrées, pragmatiques, devant permettre des avancées significatives dans un système universitaire qui apparaissait particulièrement bloqué.

Nous avions proposé la mise en place d’attendus multi-critériés, renvoyant aux compétences développées par les candidats dans quatre domaines (compétences scientifiques, littéraires, sportives et engagement citoyen). Ce principe a été retenu et nous ne pouvons que nous féliciter. Les STAPS ont trop souffert du tirage au sort et de ses dérives pour ne pas se réjouir de son dépassement. Nous sommes par ailleurs persuadés que l’accueil massif, sans discernement, de tous les candidats postulant à la licence STAPS ne peut déboucher que sur l’échec récurrent et prévisible d’un certain nombre d’entre eux. (suite…)

Une baisse du nombre de postes au CAPEPS ?

Le ministère a publié le 27 septembre ses projections budgétaires. Le budget 2018 de l’Education Nationale ne voit la création d’aucun poste, ce qui signifie pratiquement qu’il y aura moins de postes aux concours de recrutement. Ce problème n’a pas été vraiment évoqué jusqu’à présent…

Francois Jarraud, sur le site du Café Pédagogique, indique ainsi que pour le second degré on passerait de 14 450 à 11 000 postes ouverts au concours, ce qui correspondrait au niveau global à une réduction de 24%. Les arbitrages concernant la répartition par discipline de cette baisse ne sont pas encore rendus. Mais si l’on applique une simple règle de trois sur les postes ouverts l’année dernière au CAPEPS (800), il faut s’attendre cette année à un chiffre bien plus modeste, de l’ordre de 610 postes[1]. Mais cette logique purement arithmétique ne préjuge pas des priorités qui seront prises en compte. On peut craindre que les disciplines jugées déficitaires, notamment les lettres, les maths ou l’anglais, par ailleurs défendues par le nouveau ministre, ne soient protégées dans ces restrictions. (suite…)

Réforme du premier cycle universitaire : Synthèse des propositions de la C3D

Lors de la cinquième réunion du groupe de travail STAPS, Thierry Terret, rapporteur du groupe, a décliné en 24 points les propositions issues des précédents échanges. Si la C3D STAPS se félicite que l’ensemble de ces propositions reprenne peu ou prou celles qu’elle a patiemment avancées et défendues au cours des réunions du groupe, nous conservons une certaine frustration vis-à-vis de l’aspect linéaire de cette liste. Nous avons toujours tenté de réfléchir de manière systémique, liant entre elles nos propositions et tentant d’évaluer leurs conséquences probables. La liste proposée, sans priorité ni hiérarchie, chaque item étant au même niveau, ne rend sans doute pas assez compte de la richesse des échanges qui ont marqué ces cinq semaines de travail.

Il nous semble nécessaire, en complément de cette liste de propositions, de revenir sur les positions défendues par la C3D, et la manière dont nous avons abordé cette concertation. D’une manière générale, nous avons essayé d’éviter les positions idéologiques fermées, préférant le compromis et le dialogue. Il nous a notamment paru qu’il fallait éviter de caricaturer le problème en se focalisant sur la proposition de pré-requis, qui ne constitue qu’un des éléments du système. (suite…)

Modalités d’accès à l’enseignement supérieur : un appel à la lucidité et au courage politique

Nous ressentons actuellement un certain flottement dans la concertation sur l’accès à l’enseignement supérieur. Lors de la formation des groupes de travail, il était question de libérer les initiatives et les propositions, de chercher les moyens pour sortir d’une situation qui au fil du temps était devenue ubuesque. Lors des premières réunions des points de vue difficilement conciliables ont été exprimés, mais c’est la logique de toute concertation de chercher des compromis acceptables. Certains messages nous alertent cependant quant à l’issue possible de ces discussions.

Face à la complexité du problème aujourd’hui posé à l’université, seules des réponses négociées, équilibrées, étagées sur la durée, peuvent permettre d’apporter des solutions satisfaisantes. La Conférence des Directeurs de STAPS (C3D) a fait des propositions qui tentaient de respecter ces principes. Permettons-nous à nouveau de les résumer :

Il s’agissait tout d’abord de maintenir dans un premier temps et d’accroître dès que possible les capacités d’accueil. Il est important de le souligner à destination de ceux qui pourraient a posteriori nous accuser de malthusianisme. Cet accroissement des capacités ne pourra pas se faire en demandant aux structures existantes d’accueillir de plus en plus d’étudiants. Dans certaines académies fortement déficitaires, seule l’ouverture de nouveaux UFR ou départements STAPS permettra de prendre en compte la demande locale. (suite…)

Il ne suffit pas de supprimer le tirage au sort

Au lendemain de la première réunion du groupe de travail STAPS du 13 septembre 2017, au cours de laquelle des points de vue divergents ont pu s’exprimer, il nous semble nécessaire de préciser les positions de la C3D STAPS. Il nous apparaît de manière claire que le problème ne saurait se limiter à la suppression du tirage au sort et à son remplacement par une analyse des dossiers des candidats, quelle qu’en soit la nature. Il faut au préalable poser le cadre politique dans lequel une telle évolution des procédures d’entrée à l’université pourrait s’opérer. (suite…)

Prérequis à l’entrée à l’université: orientations politiques et éthiques de la C3D

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La question des prérequis à l’entrée en licence va s’inscrire de manière prégnante dans le débat universitaire. Le recours massif au tirage au sort dans certaines disciplines, jugé inacceptable par l’opinion publique, les positions prises par la Conférence des Présidents d’Université et par plusieurs Conférences disciplinaires laissent à penser qu’un certain nombre d’acteurs majeurs du système universitaire sont prêts à engager une réflexion de fond pour dépasser la situation actuelle. On peut également rappeler que cette question des prérequis était l’un des thèmes de campagne du Président de la République, qui avait notamment affirmé que « pour remédier au fort taux d’échec des étudiants en cursus de licence, chaque université aura vocation à préciser en toute transparence les prérequis de chacune des formations qu’elle propose dans le cadre d’un contrat de réussite conclu entre l’étudiant et l’établissement ».

Revenir aux principes politiques et éthiques

La Conférence des Directeurs et Doyens de STAPS a engagé lors de son dernier séminaire un débat à ce sujet. Il s’agit pour la C3D d’apporter une réponse politique et pédagogique à ces questions, en tentant de dépasser l’approche administrative et technique qui tendait à prévaloir jusqu’à présent. En clair, il ne s’agit plus de limiter les effets néfastes du tirage au sort mais bien de le dépasser. Plutôt que de replâtrer un dispositif qui fait eau de toutes parts, il paraît nécessaire de repenser le problème en édictant quelques incontournables principes politiques et éthiques. (suite…)

Quelques réflexions sur la limitation des capacités d’accueil à l’université

L’Université, notamment dans le cadre de la gestion des premières années d’études supérieures, est confrontée à un ensemble d’exigences particulièrement contradictoires.

La première est souvent rappelée, comme balise incontournable : tous les bacheliers doivent pouvoir être accueillis dans la formation supérieure de leur choix. Principe généreux, inscrit dans la Loi, et dont le système universitaire français peut être fier.

La seconde nous ramène à un quotidien plus pragmatique : les composantes universitaires doivent fonctionner à budget constant. C’est-à-dire que le budget d’une UFR ou sa dotation en postes, ne sont pas liés au nombre d’étudiants qu’il accueille. Il faut faire avec les moyens que l’on a. Principe de réalité. (suite…)

Simplifier l’offre de formation: Est-ce vraiment un bonne idée?

Un argument fréquemment répété est que l’offre de formation de l’université est trop complexe, illisible. La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’en est récemment émue. L’université propose 9.900 différents intitulés de licences ou de masters: comment les étudiants peuvent-ils s’y retrouver pour construire leur parcours de formation ? La solution est évidente : il faut simplifier, revenir à une offre de formation plus compacte, une centaine de Licences, pourquoi pas une dizaine, clairement identifiées par de grands domaines disciplinaires. Des enseignements enfin lisibles, une offre de formation rassurante, compréhensible pour les lycéens, leurs parents, et les employeurs. On ne peut a priori qu’être d’accord avec cette proposition, pleine de bon sens. Mais nous savons aussi que les solutions de bon sens ne sont pas nécessairement les meilleures, et la simplification de l’offre de formation est de mon point de vue l’archétype de la fausse bonne idée. (suite…)