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Bilan d’un long mandat à la tête de la C3D STAPS (2013-2019)

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Au moment où s’achève mon mandat de président de la C3D, il me semble utile de tracer un bilan des travaux réalisés. Utile pour ceux qui désirent ou désireront un jour comprendre cette période particulièrement effervescente pour les STAPS. Utile aussi pour ceux qui vont être amenés à assurer la poursuite des activités de la Conférence. Dans le feu roulant de l’actualité, on en vient à oublier les détails du cheminement. Ce texte n’est pas un Livre Blanc, mais un simple bilan de ce qui a été fait. Il est aussi ouvert sur l’avenir, et on pourra y puiser un zeste de perspectives, pour ceux qui souhaiteront les percevoir et s’engager dans la continuité.

Ce fut un long mandat, de juin 2013 à décembre 2019, qui a été marqué par des évolutions profondes au sein de la Conférence et surtout par un grand nombre de problématiques que nous avons dû prendre en considération. Je tiens à remercier tous ceux qui ont œuvré à mes côtés, et en particulier ceux qui se sont succédés au poste de secrétaire général de la Conférence : Laurent Bosquet, David Leroy, et Philippe Mathé. Tous trois ont accompli un travail remarquable, qui a permis l’organisation de rencontres de qualité, de tracer la mémoire de la C3D au travers de comptes rendus exemplaires de nos travaux. Ils ont tous placé la barre très haute, chacun obligeant son successeur à l’excellence. Je remercie aussi ceux qui ont accepté un temps d’être vice-présidents, Christine Le Scanff, Lionel Crognier, Arnaud Jaillet, Yannick Vanpoulle, Jean Saint-Martin et Aurélien Pichon. Un grand merci aux trésoriers : Xavier Devillard, Michèle Schwartz et Marie-Agnès Fargeas-Gluck, et à certains membres du CA particulièrement actifs : Hugues Rolan, Thierry Maquet et Pierre Bavazzano. Durant ces années, si j’ai pris personnellement en charge certains dossiers, j’ai surtout essayé d’animer ce groupe exceptionnel, de donner du sens à son engagement, de prioriser les axes essentiels, de motiver les uns et les autres à s’investir dans les chantiers qui correspondaient à leurs compétences. (suite…)

L’UFR STAPS du Mans dans une situation intenable

L’UFR STAPS du Mans fait face depuis plusieurs années à des problèmes d’encadrement récurrents. C’est près de 1000 étudiants qui sont accueillis dans cet UFR, avec uniquement une vingtaine d’enseignants titulaires pour assurer les formations. L’ensemble des responsables a décidé de démissionner de ses fonctions administratives, et les étudiants ont engagé des actions pour faire connaître leurs difficultés. Les média se sont fait écho de cette situation.

Comme l’ensemble des STAPS de France, l’UFR du Mans a fait des efforts considérables ces dernières années pour accroître ses capacités d’accueil, afin de faire face à la demande croissante des lycéens. Si un certain nombre d’UFR STAPS ont bénéficié l’année dernière de créations de postes leur permettant d’accepter ces étudiants supplémentaires dans des conditions raisonnables, de nombreux centres de formation n’ont pu obtenir de création et ont dû se contenter de compensations en heures d’enseignement. Il est clair cependant que des heures complémentaires, assurées le plus souvent par des vacataires, ou par des enseignants déjà surchargés, ne peuvent remplacer l’apport de nouveaux enseignants titulaires, s’engageant sur le long terme dans les projets pédagogiques et des postes de responsabilités.

Nous savons les difficultés auxquelles sont confrontées les universités, engagées dans des plans de stabilité budgétaire, et tentant tant bien que mal de maîtriser leur masse salariale. Mais d’un autre côté les STAPS ne peuvent jouer le jeu de l’accueil massif des lycéens et d’un travail effectif sur leur réussite sans contreparties tangibles au niveau de leur potentiel d’encadrement. L’année dernière plus d’une centaine de postes d’enseignants ont été créés, à l’occasion de la première vague de ParcourSup, permettant l’ouverture de 3200 places supplémentaires en STAPS. Les rectorats et les universités ont accompagné tant bien que mal cet effort, même s’il a fallu dans quelques UFR STAPS afficher de manière véhémente des revendications légitimes (Nantes, Rennes, Brest, et Rouen notamment). Cette année les créations de poste sont plus rares, bien que de nombreux UFR aient accepté d’accroître encore leurs capacités d’accueil, et que l’amélioration de la réussite en Licence 1 génère des coûts plus importants en seconde année.

L’UFR STAPS du Mans réagit à une situation particulièrement intenable, et la C3D soutient complètement les revendications des enseignants et des étudiants. Mais de nombreux directeurs nous font remonter des problèmes similaires dans leurs universités, avec l’impression d’être lâchés au milieu du gué, après l’enthousiasme de la première année de ParcourSup.

Mise à jour du bilan de réussite de ParcourSup en STAPS

Comme nous l’avions annoncé précédemment, nous mettons à jour les résultats de notre bilan de réussite pour la première promotion d’étudiants STAPS issus de la procédure ParcourSup. La première version de ce bilan a suscité des réactions diverses, entre les pourfendeurs de la réforme, qui espéraient sans doute que ParcourSup n’ait aucun effet sur la réussite des étudiants, et ses thuriféraires, qui pour des raisons tout autant idéologiques souhaitaient voir émerger des progrès spectaculaires. Désolés de sans doute décevoir les uns et les autres, nous fournissons des données les plus objectives possibles, en toute transparence.

Le bilan ici présenté correspond aux résultats 43 UFR et départements, représentant un total de 20523 étudiants inscrits en 2018-2019 (soit à peu près 81% des effectifs nationaux). Certains ont douté que les résultats de notre première enquête soient statistiquement significatifs, j’espère que l’objection tombera cette fois-ci…). Cette enquête porte sur les résultats définitifs de l’année, après rattrapage. On pourra comparer ces résultats avec ceux d’une autre enquête que nous avons publiée voici quelques mois, à l’issue du premier semestre. (suite…)

Un bilan de réussite de la première promotion ParcourSup en STAPS

Au terme de l’année universitaire 2018-2019, nous sommes en mesure de dresser un bilan de réussite pour la première promotion d’étudiants STAPS issus de la procédure ParcourSup. 23 UFR et départements ont répondu à notre enquête, représentant un total de 11153 étudiants inscrits en 2018-2019. Ce billet sera remis à jour au fur et à mesure de l’arrivée des résultats des autres centres de formation. Cette enquête porte sur les résultats définitifs de l’année, après rattrapage. On pourra comparer ces résultats avec ceux de la première enquête que nous avons publiée voici quelques mois, à l’issue du premier semestre.

La figure 1 permet de comparer les résultats de la promotion 2017-2018 et ceux de la promotion 2018-2019, tous étudiants confondus (néo-entrants et redoublants). Le nombre d’étudiants décrocheurs croît légèrement par rapport aux résultats obtenus au semestre 1, mais reste toujours inférieur à celui relevé l’année précédente (14.57% en 2018-2019 contre 16.02% en 2017-2018). Les résultats globaux indiquent un pourcentage de réussite de 42.69% en 2017-2018, et 54.39% en 2018-2019, soit un gain de 11.7 points. Ces résultats sont meilleurs que lors de l’enquête précédente, dans laquelle nous n’avions enregistré qu’un gain de 4.8 points. Les présents résultats prennent en compte les rattrapages et la compensation entre semestres, ce qui peut expliquer la différence constatée. La moitié des étudiants se retrouve désormais dans l’intervalle de notes 10-13, ce qui n’était le cas que pour 36% d’entre eux au premier semestre. Cet effet se retrouve dans toutes les catégories de l’histogramme, les étudiants 2018-2019 présentant des pourcentages plus faibles dans les intervalles de notes situés en-dessous de la moyenne, et plus élevés dans les intervalles situés au-dessus. Ces tendances sont accrues lorsque l’on isole les néo-entrants, issus de la procédure ParcourSup.

 

Figure 1 : Répartition en pourcentages des résultats des étudiants inscrits en 2017-2018, en 2019-2019, et des néo-entrants de 2018-2019. (suite…)

ParcourSup : La procédure de classement des vœux en STAPS

La procédure de classement de vœux sur ParcourSup s’est achevée le 10 mai. Comme l’année dernière nous présentons les détails de la démarche suivie pour la licence STAPS. Elle est à peu près identique à celle mise au point l’année dernière, les modifications portant essentiellement sur des adaptations aux informations effectivement disponibles cette année sur la plateforme. Cette présentation est essentiellement technique, et ne vise pas à légitimer une démarche, légitimation sur laquelle nous nous sommes déjà largement exprimés.

L’ensemble des UFR et départements STAPS ont utilisé la même procédure proposée par la C3D pour la Licence STAPS (à part dans une université qui a imposé l’utilisation du module d’aide à la décision). Outre le fait que cette procédure nationale simplifie grandement le travail des commissions d’examen des vœux, elle assure que sur l’ensemble du territoire les candidats à la Licence STAPS sont traités de manière identique. Un candidat postulant en Licence STAPS dans des universités différentes doit donc obtenir des scores identiques. Cette procédure a été mise à disposition de tous les UFR et départements STAPS le 5 avril, au travers d’un fichier Excel et d’un mode d’emploi détaillé.

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Premier bilan de réussite pour les étudiants ParcourSup en STAPS

Les jurys d’examen du premier semestre de Licence 1 ayant statué dans la plupart des universités, il nous est possible de dresser un premier bilan de réussite pour la première promotion d’étudiants STAPS issus de la procédure ParcourSup. 33 UFR et départements et 9 antennes ont répondu à notre enquête, représentant un total de 15113 étudiants inscrits en 2018-2019. Cette enquête analyse les résultats de la première session du premier semestre, donc avant la session de rattrapage.

La figure 1 permet de comparer les résultats de la promotion 2017-2018 et ceux de la promotion 2018-2019, tous étudiants confondus (néo-entrants et redoublants). D’une manière générale, on observe moins d’étudiants absents aux examens cette année que l’année dernière. A noter que nous n’avons pas été en mesure dans ces pourcentages de distinguer les décrocheurs des étudiants défaillants. On peut noter que ces pourcentages restent bien plus faibles (moins de 15% dans tous les cas) que ceux régulièrement dénoncés sur les réseaux sociaux. On observe également une baisse des pourcentages d’étudiants obtenant des moyennes inférieures à 7, et une hausse pour les moyennes plus élevées notamment dans la tranche 10-13. Cette figure isole également les résultats des néo-entrants de 2018-2019. On voit que toutes les tendances précédemment décrites sont accentuées si l’on ne prend en compte que les étudiants issus de la procédure ParcourSup.

 

Figure 1 : Répartition en pourcentages des résultats des étudiants inscrits en 2017-2018, en 2019-2019, et des néo-entrants de 2018-2019.

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Quels enseignements de spécialité quand on veut aller en STAPS ?

Les élèves de seconde doivent cette année choisir les trois enseignements de spécialité qu’ils suivront l’année prochaine en classe de Première. Ils doivent également choisir une option. Les établissements secondaires et les familles sont en attente d’informations afin d’éclairer ces choix de spécialité.

Dans certaines disciplines universitaires (par exemple Sciences ou Langues), on peut s’attendre évidemment à ce que certains enseignements de spécialités soient strictement requis. Il semble difficile pour les STAPS d’avoir une approche comparable. Les enseignements que nous proposons sont pluridisciplinaires (sciences de la vie, sciences humaines, sciences sociales), et nos étudiants présentent généralement des profils très divers. (suite…)

ParcourSup : la fin des pièces justificatives ?

Frédérique Vidal avait au mois de septembre évoqué l’anonymisation des dossiers de candidatures sur la plate-forme ParcourSup, en évoquant des craintes de discrimination d’accès dans l’enseignement supérieur. Visiblement cette idée a poursuivi son chemin, puisque l’on vient de nous informer que le dépôt de pièces justificatives (nécessairement nominatives) ne serait sans doute plus possible cette année sur la plate-forme. (suite…)

Un premier bilan de ParcourSup en Licence STAPS

Un mois après la rentrée universitaire, nous sommes en mesure de proposer un premier bilan de la nouvelle procédure d’admission. Basé sur des données collectées auprès des UFR et départements STAPS, ce bilan tente de dresser un bilan objectif, loin des discours angéliques des uns et des diatribes caricaturales des autres.

L’enquête que nous avons réalisée porte surtout sur la composition des promotions de licence 1 à la rentrée 2018 et a été renseignée par 43 structures. Ces résultats concernent 17392 places de Licence 1 sur 18513, soit 93.9% de la capacité nationale. Les parcours particuliers (kiné, équitation, ENS, etc.) n’ont pas été comptabilisés. L’enquête fait apparaître des évolutions marquées. La première ligne du tableau suivant correspond aux statistiques APB de l’année 2017 (les candidats ayant été tirés au sort, on fait l’hypothèse que la composition des promotions de licence 1 était similaire à celle des candidats), la seconde aux candidats ayant postulé à une licence STAPS en 2018 sur ParcourSup, et la dernière aux candidats ayant accepté la proposition.

% Filles

% Bac S

% Bac ES

% Bac L

%Bac Techno

% Bac Pro

APB 2017

28.0

44.8

23.2

2.8

19.4

5.9

Candidats 2018

29.8

52.2

24.6

2.5

16.9

4.3

Admis 2018

30.9

53.3

26.7

2.6

15.7

3.9

(suite…)

Une anonymisation de ParcourSup ?

Le ministère a récemment évoqué l’hypothèse de l’anonymisation des dossiers de candidatures sur la plate-forme ParcourSup en 2019 (voir ici). Frédérique Vidal évoque notamment « les craintes de discrimination d’accès dans l’enseignement supérieur ». Anonymiser les dossiers, comme on anonymise les CV pour les recrutements, pour éviter les évictions à l’origine géographique, au faciès ou aux consonances de patronymes.

On peut en effet imaginer que certaines formations profitent opportunément du classement des candidats pour privilégier certains établissements d’origine, bloquant toute perspective aux élèves issus de milieux moins favorisés. La C3D STAPS a anticipé cette tentation en annonçant clairement que l’établissement d’origine ne serait pas pris en compte dans le classement des candidats à la Licence, et en privilégiant la préférence académique, afin de ne pas mettre en concurrence les centres de formation.

Par ailleurs, pour dépasser un classement qui ne porterait que sur les résultats scolaires, nous avons également proposé des critères liés aux investissements sportifs, associatifs, et citoyens, attestés évidemment par des pièces justificatives déposées par les candidats. Difficile dans ce cas d’imaginer d’anonymiser ces pièces, faute de quoi aucune vérification ne serait envisageable. On a un peu de mal, dès lors, de comprendre ce que pourrait être l’anonymisation partielle évoquée par Frédérique Vidal.

Enfin il est surprenant de répéter d’un côté l’exigence de « mettre de l’humain » dans la procédure de classement des candidatures, et d’un autre d’envisager de rendre cette procédure anonyme. Mieux vaudrait sans doute passer par un rappel (très) appuyé aux responsables de formation de leurs missions de service public que par une anonymisation brutale.

Libres propos sur ParcourSup et le Plan Etudiants

On a assisté, lors de la préparation et de la mise en place du Plan Etudiants, à des débats passionnés, souvent aveuglés par des analyses binaires ou des postulats idéologiques. Ces discussions ont tourné de manière assez anarchique autour de deux questions. Une première est de nature philosophique : tout lycéen titulaire du baccalauréat peut-il poursuivre les études universitaires de son choix ? La seconde est de nature plus technique : est-il possible de classer les candidatures, dans une filière donnée, sur la base des informations disponibles sur ParcourSup ? On a souvent eu tendance à répondre à la première question en argumentant à partir de la seconde, et vice-versa. Or on aura compris qu’en fonction de la réponse apportée à la première, la seconde n’a pas vocation à être posée. Tentons de reprendre ces questions de manière plus ordonnée. Les réflexions qui suivent sont évidemment orientées par mon positionnement, en charge pour la C3D STAPS d’une discipline universitaire connaissant une forte tension, et chargée de spécificités assez particulières. (suite…)

STAPS : La procédure de classement des candidatures sur ParcourSup

Comme elle s’y était engagée, la C3D rend publique la procédure de classement des candidatures qu’elle a proposée à toutes les formations STAPS. Il faut savoir qu’à partir d’une première ébauche, construite dès juin 2017 lors du séminaire de Rodez, cette procédure a progressivement évolué en fonction des remarques que les commissions d’examen des vœux faisaient remonter. Certains se sont gaussés du fait que cinq versions successives de la procédure ont été proposées. C’est tout à fait vrai. Chaque version corrigeait des défauts constatés par les commissions. Il est difficile d’anticiper les résultats de telles propositions avant de les confronter à des données réelles. Nous nous sommes adaptés aux informations effectivement disponibles sur ParcourSup, ainsi qu’à la nature des pré-classements que les premières versions de la procédure produisaient. La version définitive n’a été arrêtée par le CA de la C3D que le 2 mai. (suite…)

ParcourSup va-t-il vraiment « sélectionner » les étudiants ?

Dans les disciplines en tension, évidemment. Inutile de se voiler la face. Mais le nombre de disciplines en tension n’est pas si élevé que cela, et c’est surtout les STAPS qui sont en première ligne. Donc je ne vois pas la sélection comme un processus installé et généralisé. Je voudrais surtout ici sortir des slogans trop évidents et trop faciles sur la « sélection », pour revenir à une évaluation un peu plus rationnelle des nouvelles procédures d’entrée à l’université. Il me semble que d’une manière générale, ParcourSup a pour principale vertu de mieux informer les candidats, et d’éviter les orientations hasardeuses.

L’objectif principal était de sortir de l’ineptie du tirage au sort qui sélectionnait certains candidats incapables de suivre des études universitaires, et laissait sur le carreau des candidats préparés, désespérés de voir leurs projets s’envoler. Tous ceux que nous avons rencontrés dans les Salons et Journées Portes Ouvertes (les lycéens et leurs familles) se sont félicités de cette nouvelle procédure. (suite…)

ParcourSup : Une lettre de motivation pour STAPS à 40 €

Christel Brigaudeau, journaliste au Parisien, s’est procurée sur un site internet une lettre de motivation personnalisée pour candidater via ParcourSup à la Licence STAPS (voir l’article publié sur le site du Parisien). Prix de la prestation : une quarantaine d’euros. Nous reproduisons à la fin de ce billet cette lettre de motivation, qu’elle nous a aimablement communiquée. Nous incitons évidemment les candidats à s’en inspirer. Cela permettra de casser les prix de ce type de prestation. Prenez quand même en compte les commentaires qui suivent… (suite…)

720 € pour « booster » son dossier ParcourSup

L’École des métiers du service, du commerce et de l’accueil (EMSCA) avait déjà lancé à la rentrée 2015 une préparation privée aux études de STAPS. Pour un peu plus de 6000€, les stagiaires pouvaient suivre des enseignements théoriques et sportifs supposés leur permettre de réussir leurs études en STAPS. Il était également susurré que les préparationnaires pourraient plus facilement intégrer l’université, ce qui ne manquait pas d’air puisque l’entrée en Licence STAPS était alors soumise à tirage au sort. Quand ils veulent attirer le chaland, les escrocs ne reculent devant rien.

L’EMSCA remet ça cette année, en ajoutant une nouvelle formule : un stage de 10 jours, facturé 720 €, pour « booster » son dossier sur ParcourSup. Le site internet de cette « Ecole » ne fait pas dans la dentelle : « Afin de vous donner toutes les chances d’être retenu(e), votre livret scolaire doit être excellent. Par ailleurs,  le CV et la lettre de motivation que vous allez envoyer aux recruteurs via la nouvelle plateforme ParcourSup devront illustrer votre parcours sportif mais aussi votre motivation sans faille. C’est pour bien vous préparer et ajouter sur votre CV cette expérience qui fera toute la différence aux yeux des recruteurs que nous vous proposons de participer pendant les vacances scolaires à l’un de nos stages PREPA STAPS ». (suite…)

Non, le BAFA n’est pas exigé pour rentrer en Licence STAPS…

Une dépêche AEF du 8 février 2018 rend compte des débats qui ont eu lieu au Sénat lors de la discussion sur la loi « orientation et réussite des étudiants ». Il y est notamment rapporté une déclaration de Pierre Ouzoulias, sénateur du groupe communiste : « Il est anormal qu’une université demande le BAFA dans ses attendus, comme c’est le cas par exemple à Montpellier« . Puisque cette rumeur revient régulièrement dans les déclarations des uns et des autres (journalistes, parlementaires, associations étudiantes), je souhaiterais faire une mise au point qui je l’espère sera lue, comprise et diffusée. (suite…)

STAPS : 3200 places supplémentaires, 90 créations de postes d’enseignants

La mise en œuvre du Plan Etudiants, en ce qui concerne les STAPS, est l’objet de multiples rumeurs, souvent erronées ou détournées à fins politiques. La plate-forme ParcourSup elle-même comporte quelques erreurs, qui devraient être rapidement corrigées. Enfin, la C3D avait explicitement recommandé la prudence aux directeurs STAPS dans l’affichage de leurs capacités d’accueil, tant qu’ils n’obtiendraient pas l’assurance des moyens qui leur seraient accordés. Les données présentées ici ont été directement collectées auprès des directeurs d’UFR ou département STAPS, a priori les mieux placés pour fournir des données objectives et actualisées.

Il faut savoir cependant que les négociations sont toujours en cours dans les rectorats et les universités, et dans des conditions très différentes d’une académie à l’autre. Dans certaines académies les moyens ont été actés très rapidement et les postes pourront être publiés lors de la campagne synchronisée, plus souvent les recrutements ne pourront être réalisés qu’au fil de l’eau. Enfin dans certaines universités les budgets alloués ne semblent pas suffisants pour assurer des recrutements pérennes et l’on s’oriente plutôt vers le recrutement de contractuels. Les chiffres que nous donnons doivent donc être considérés avec précaution. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse, mais donnent une image de la situation actuelle. (suite…)