Quelques nouvelles de début d’année !
Nous avions fait part de notre préférence pour lui en fin d’année, voici donc Dr Mário Centeno – « partisan d’une zone euro plus solidaire financièrement et plus démocratique » – à la tête de l’Eurogroupe, suite à Jean-Claude Junker en 2005 et Jeroen Dijsselbloem en 2013. Comme d’habitude, il s’agit ici de le valoriser en tant que docteur et non d’autres caractéristiques.
Rappelons que l’Eurogroupe n’est pas une instance de décision. Il a essentiellement pour mission de faciliter la concertation des États membres participant à la zone euro :
en matière de conjoncture ;
dans les relations entre le Conseil et la BCE ;
en vue de préparer les positions communes de la zone euro sur la scène extérieure ;
dans la coordination des politiques budgétaires.
en matière d’emploi ;
sur les questions structurelles.
Dans la continuité de notre bonne nouvelle en ce qui concerne les avancées sur la reconnaissance du doctorat dans la fonction publique, voici qu’un arrêté publié samedi 6 janvier 2018 modifie les modalités des concours de recrutement des médecins scolaires pour les adapter aux titulaires d’un doctorat.
S’ajoutent une note du ministère sur le devenir des docteur-e-s plutôt positive. Mais « Si le doctorat peut constituer un rempart contre le chômage, l’accès à l’emploi stable peut être long et le niveau de rémunération faible ». Et il y a beaucoup de différences selon le genre et la discipline (dans certaines, le doctorat fait perdre des chances par rapport au simple master !) comme le montrait aussi l’enquête expérimentale IPDoc.
Sur ce sujet, un séminaire à ne pas manquer : « Politiques des sciences ». Le dernier était intitulé « Comment recrute-t-on les chercheurs ? » le 15 janvier 2018 (17h – 21h) à l’Ehess (96 Bd Raspail, Paris 6e – salle Lombard). Les compte-rendu intégraux des séances depuis 2009 sont ici.
Et pour continuer sur une connaissance alternative du monde de l’ESR, voici un « inventaire des conditions d’emploi précaires des enseignant·es et chercheur·es dans l’ESR » qui ne pourra être réalisé que si chacun y participe via le questionnaire en ligne ici dans la continuité de la recherche menée par Sciences en Marche.
Rappelons enfin (but not least) quelques combats :
- Celui du combat contre le harcèlement sexuel à l’université
- Celui de Dr. Allison Harbin accusée de diffamation à propos de son doctorat
- Les dysfonctionnements des jurys d’admission et d’admissibilité selon Ines Barrino…
Bref, nous ne manquerons pas de travail cette année alors même que Doctrix perd Dr Evelyne Jardin (cofondatrice) et Dr Fanny Lalleman qui sont trop prises par d’autres activités depuis quelques mois pour pouvoir continuer l’animation du blog… Bon vent doctoral à elles !
Meilleurs vœux et plein de belles choses doctorales à toutes et tous !
PS (pour les fans de sport uniquement) : A tous les étudiants qui vont se poser la question : Tous les doctorant-e-s et docteur-e-s ne notent pas comme Dr Tony Chapron, de même que tous les arbitres n’arbitrent pas comme lui. Ce dernier a fait l’objet de nombreuses critiques ces dernières heures à propos de son arbitrage d’un match de football entre Nantes et PSG dimanche 14 janvier où il a eu un comportement peu glorieux. Pour défendre sa cause arbitrale, rappelons qu’il s’est excusé depuis et rappelons son statut « international », réservé cette saison 2017-2018 aux dix meilleurs sifflets de l’Hexagone ! Au niveau doctoral, il est « titulaire d’un doctorat en sciences politiques » (peut-être pas en France car il n’y a pas de trace sur Sudoc et these.fr) et a « enseigné deux ans au début des années 2000 » la sociologie du sport à l’UFR-APS (Activités Physiques et Sportives) de l’Université de Grenoble. Il se peut qu’il revienne à l’enseignement (car sa carrière arbitrale s’arrête cette année (à 12 000 € brut par mois, c’est dommage !)), mais de façon plus sereine et apaisée (et moins payée !). Du moins, espérons-le !