Je termine cette série de billets sur la crise financière par une dernière analyse qui je l’espère ne se révèlera pas ! Je suis très inquiet par la tournure que prennent les événements, même si l’Europe se réveille enfin !
Plus 10% de hausse des cours de bourse lors de l’annonce du plan de consolidation budgétaire européen, moins 3 le lendemain, tout cela n’a rien de rassurant. Les marchés, les places boursières et les banques jouent maintenant au yoyo avec les Etats. Où sont les garde-fous ?
Nous sommes passés d’une crise financière à une crise politique. Le pire serait qu’elle se mue en crise sociale à l’heure où de nombreux gouvernements de la zone Euro zone traversent des grandes difficultés avec leurs opinions (Allemagne, Grande-Bretagne, France, Belgique…).
L’Europe n’est plus le centre du monde et la crise des subprimes l’a bien montré. Aujourd’hui, le manque de leadership européen fragilise cruellement l’édifice. Une monnaie sans politique économique commune n’ira nulle part. Les peuples européens attendent, impuissants, face à un océan déchaîné, de voir quelle prochaine digue cèdera ? L’analogie de la catastrophe naturelle et sociale est malheureusement d’actualité… D’un risque conjoncturel, nous sommes passés à un risque systémique, « écologique » au sens scientifique, les équilibres fondamentaux étant rompus.