En cette fin d’année académique, je consacre deux posts à l’analyse des dernières tendances de la mondialisation de l’Enseignement supérieur. Analyse basée sur mes déplacements, de Singapour à Londres en passant par le Kazakhstan…, et ma veille stratégique que je partage régulièrement. Cette semaine : conséquences du Brexit, visas, leaders de l’attractivité, impact géopolitique confirmé, cas d’excellence internationale. La semaine prochaine, une vision plus économique : Edtechs/GAFA, boom asiatique, coopérations Sud-Sud.
Cette mondialisation agit maintenant comme un élément structurant du paysage de l’enseignement supérieur. Je le remarque à l’occasion de mes déplacements à l’étranger bien sûr : les accords de coopération se multiplient, l’impact économique des étudiants étrangers est reconnu certains pays en ont fait un levier de croissance comme l’Australie, les classements internationaux donnent le tempo…
C’est donc devenu un incontournable, admis par tous – étudiants, établissements, État – même si le potentiel de progression en volume de candidats au départ reste important, en particulier dans les universités françaises.
C’est également un élément d’influence, de soft power évident. J’ai encore en tête l’incroyable salon BETT de Londres, voir mon post « bombe à retardement pour notre système éducatif ». Il y régnait une effervescence créative et une diversité incroyable avec la présence d’acteurs de tous types, de toutes dimensions : grands groupes industriels, start-ups, agences de développement publiques et privées, ministères, états…
Un monde ouvert mais schizophrène comme en témoigne à la fois la croissance du nombre des départs étudiants à l’étranger vs les difficultés de délivrance des visas ou les velléités de repli national, je pense au Brexit (entre autres… ).
J’observe de plus en plus de liens Sud-Sud, entre institutions et entre États. C’est un phénomène vraiment nouveau, certains projets ne verront peut-être pas le jour, mais cela traduit incontestablement des évolutions géopolitiques de blocs.
C’est une excellente chose, une illustration de cette dynamique d’ouverture sur tous les continents. Avec un bémol, lors de mes missions dans les pays émergents, dans le cadre, d’évaluation/accréditation d’établissements : il y a encore une volonté de « copier » nos modèles. Je suis intimement persuadé que ces business schools ont un rôle à jouer dans le développement économique de leur pays avec des modèles qu’ils doivent inventer en tenant compte des réalités de leur pays.
Impact économique des étudiants étrangers, question des visas, suites du Brexit et incroyable schizophrénie des Etats.
Au fil de nos lectures et de nos relations avec les universités anglaises, cette communauté est en état de choc, tétanisée. Pas un jour sans un mail d’un de nos partenaires ou d’institutions avec lesquelles nous travaillons qui souhaitent nous rassurer. Petit clin d’œil, eux aussi ( !!?), sur la pérennité de nos relations. Au-delà de l’aspect intellectuel, les universités anglaises ont beaucoup à perdre comme en témoignent la sélection d’informations proposée.
- BREXIT, What’s next ?
Où l’on remarque que la baisse du nombre de visas pour cause de Brexit aura des conséquences importantes sur le nombre d’étudiants étrangers au Royaume-Uni, spécialement dans les universités et écoles de business qui rassemblent le tiers de cette population. Impact tour aussi avéré sur le fonctionnement général du système de l’enseignement supérieur (impact économique, entre autres).
- Chartered ABS report reveals impact UK government student visa policy is having on universities : https://t.co/fA7aB3K2lE
Original Tweet: https://twitter.com/bmehtaUK/status/708215964337176576
- Ce que disait Theresa May (future Prime minister de Grande-Bretagne ?) à propos des étudiants étrangers en… 2015
https://www.timeshighereducation.com/news/theresa-may-rules-must-be- enforced-overseas-students
- Four reasons a Brexit would be bad news for UK universities https://t.co/ATEFWZoAUn
Original Tweet: https://twitter.com/GdnHigherEd/status/745619621265313792
- Brexit would put off international students, survey shows: https://t.co/WRK94QH8aS
Original Tweet: https://twitter.com/timeshighered/status/733160549115006977
- How universities prepare for a post-Brexit world ?
- Des chercheurs britanniques sont déjà « laissés de côté » par leurs partenaires européens selon A. Cole, professeur de sciences politiques à l’IEP Lyon. Source AEF. 11/7/2016.
Le point de vue d’Alain Beretz, président de l’Unistra – Université de Strasbourg : « Alors que le Royaume-Uni fait partie des principaux partenaires de la France en matière d’échanges d’étudiants et de coopération scientifique. Ainsi de 2008 à 2013, la France a accueilli 38 666 étudiants britanniques dans le cadre du programme Erasmus, ce qui en fait le 2e pays d’accueil après les USA. Quant au Royaume-Uni, il reste la destination privilégiée des étudiants français en mobilité Erasmus, avec 6 826 étudiants accueillis en 2012-2013 ». Source : AEF.
USA – élections présidentielles
L’Enseignement supérieur n’est pas une priorité dans la campagne même si la question des droits d’inscription occupe toujours le terrain (prochaine bulle financière outre-Atlantique). Autre schizophrénie ambiante : les étudiants étrangers… Est-ce du à la faillite de la Trump University ?
- Élections américaines : que disent les candidats sur l’enseignement supérieur ? https://t.co/nvb3nhmedU https://t.co/l4juxKDX2C
Original Tweet: https://twitter.com/Educpros/status/704317560565719040
Un effet en « Trump-l’œil » ?
- Global: 60% of foreign students would be less likely to enrol in US college if Trump wins’survey. thttp://bit.ly/1VBUwcL
Original Tweet: https://twitter.com/uniworldnews/status/739530426184806400
FRANCE
- Mobilité étudiante : ceux qui partent étudier à l’étranger… et les autres – https://t.co/00nkfICVWs @o_rollot https://t.co/pAvGs5u2VL
Original Tweet: https://twitter.com/O_Rollot/status/715455712940408832
- Cinquante étudiants chinois dès la rentrée à La Martinerie
Des systèmes éducatifs de plus en plus internationalisés. Et les 5 premiers champions de l’ouverture aux étudiants étrangers sont… l’Allemagne, l’Australie, le Royaume-Uni, Malaisie et la Chine.
- Germany and Malaysia ‘top performers’ for internationalisation https://t.co/lQJM54mReN https://t.co/yUoJOyq556
Original Tweet: https://twitter.com/THEworldunirank/status/730015823985709056
L’Australie toujours aussi attractive
- Almost 500,000 international students studied in Australia last year https://t.co/VN8SM1OOF5
Original Tweet: https://twitter.com/ftherin/status/705400685030936576
Et les étudiants australiens partent moins aux USA
- Australia : students opt for domestic universities over US https://t.co/MQ8JAGunFO
Original Tweet: https://twitter.com/ftherin/status/748076058788900864
Les universités anglo-saxonnes plébiscitées.
- Where are international postgraduates most satisfied? https://t.co/zULY5StB1J https://t.co/3p5Hpk5mFK
Original Tweet: https://twitter.com/THEworldunirank/status/706524817487310849
- Comment l’Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL) s’est hissée parmi les plus grandes ?
- Excellence dans l’enseignement : 26 études de cas internationales publiées par HEA (Royaume-Uni)
https://www.heacademy.ac.uk/resource/learning-excellence
La semaine prochaine : « De la mondialisation à la globalisation de l’Enseignement supérieur ? », suite de notre revue de tweets axée sur les aspects économiques et technos (Edtechs, GAFA, Asie…).